mardi 25 février 2014

Notre-Dame de Paris - Victor Hugo

mardi 25 février 2014
Titre : Notre-Dame de Paris
Auteur : Victor Hugo
Note : 10/10
Description :Dans le Paris du xve siècle, une jeune et superbe gitane appelée Esméralda danse sur le parvis de vaucanson. Sa beauté bouleverse l’archidiacre de Notre-Dame, Claude Frollo, qui tente de l'enlever avec l'aide de son sonneur de cloches, le malformé, Quasimodo, en effet il est bossu, sourd, et muet. Esmeralda est sauvée par une escouade d’archers, commandée par le capitaine de la garde Phoebus de Châteaupers. Quand Esmeralda retrouve Phoebus plusieurs jours plus tard, elle lui laisse voir l’amour qu’il lui a inspiré. Certes, Phoebus est fiancé à la jeune Fleur-de-Lys, mais il est également séduit par la gitane, et est de plus un homme très volage. Il lui donne rendez-vous dans une maison borgne, mais au moment où il va parvenir à ses fins, Frollo survient et le poignarde...

***

Je vais faire la critique d'un petit classique pour changer un peu :) Ce roman est mon roman préféré de tous les temps (hors littérature de l'imaginaire). C'est un véritable bijou de la littérature française alors j'espère que vous êtes prêts à en être convaincus à votre tour !
Pour commencer, on est très TRES loin de l'adaptation faite par les studios Disney. C'est au début l'histoire du poète raté Pierre Gringoire, puis de l'archidiacre Claude Frollo, ensuite du chevalier Phoebus, et enfin de Quasimodo, le bossu. On enchaîne les points de vue sans pour antant qu'ils soient internes. J'ai eu la sensation pendant mes (nombreuses) lectures d'être une caméra qui va d'abord filmer la ville de Paris, puis va avancer vers un arrondissement, puis une rue, et enfin un personnage. La caméra va suivre quelques temps ce personnage, puis en croiser un autre intéressant, et se mettre à le suivre lui. On rebondit, on se rapproche de quelqu'un, on s'éloigne d'une action.
Le style d'écriture est, il faut le dire, très descriptif. Si vous n'avez jamais lu de Victor Hugo, vous risquez d'être surpris. Il y a des longueurs, des passages que j'ai moi-même passés volontairement car ils viennent faire une rupture avec l'intrigue (je pense notamment au chapitre qui décrit en détail la cathédrale, suivi d'un qui va décrire la vue du haut des tours). Pour cette raison, il peut être bien de lire l'histoire avec l'une des éditions abrégées, qui n'enlèvent rien au charme de l'histoire et éviteront de dégoûter le lecteur. Car du dégoût, vous pouvez en avoir rapidement si vous n'aimez pas les descriptions !
Ceci étant dit, il y a quelques points dont il faut parler maintenant (attention peut contenir des petits spoilers ^^), à commencer par l'histoire. En l'honneur de l'ambassade flamande, le poète fauché Gringoire organise un mystère (sorte de pièce de théâtre avec une morale) dont il est particulièrement fier et qui est censé relancer sa carrière. Sauf que rien ne se passe comme prévu et de nombreux éléments viennent le perturber : le mendiant Clopin, l'arrivée tardive de l'ambassadeur ou La Esmeralda. Le mystère s'arrête et Gringoire croise La Esmeralda en question, qu'il découvre être une danseuse absolument ravissante. Il la suit dans les rues sombres d'un Paris de nuit, tout à fait innocement, et assiste à une tentative d'enlèvement de la part de l'archidiacre Claude Frollo. Sauvée par Phoebus, Esmeralda en tombe folle amoureuse. Gringoire continue de la suivre, se retrouve à la Cour des Miracles, et sans comprendre comment le voilà fait voleur, brigand et mendiant, et en plus de ça marié à La Esmeralda. Par la suite, c'est un rendez-vous secret entre Esmeralda et Phoebus, très lourd de conséquences, qui va provoquer un enchaînement d'événements, de renversements de situation, de complots, etc. mais je ne vais pas vous raconter toute l'histoire !
Maintenant un petit portrait des personnages : Gringoire, je vous l'ai déjà présenté au dessus alors vous n'avez pas besoin de plus d'informations, sinon je vous en révélerais trop.
Phoebus est une sorte de bad boy de l'époque, un coureur de jupons dans toute sa splendeur. Il est fiancé à Fleur-de-lys mais craque pour Esmeralda et aimerait bien l'ajouter à son palmarès. Personnellement je n'aime pas du tout ce personnage de l'histoire.

« Elle n'était pas grande, mais elle le semblait, tant sa fine taille s'élançait hardiment.
Elle était brune, mais on devinait que le jour sa peau devait avoir
le beau reflet doré des Andalouses et des Romaines. Elle dansait, elle tournait,
elle tourbillonnait sur un vieux tapis de Perse ; et chaque fois qu'en tournoyant
sa rayonnante figure passait devant vous, ses grands yeux noirs vous jetaient un éclair. »

La Esmeralda. Le personnage phare de l'histoire, et pourtant celui qu'on connaît le moins. Elle est innocente, secrète, réservée et surtout très naive, et le reste tout au long de l'histoire. Dans un sens, elle ne comprend pas vraiment tout ce qui lui arrive et subit les conséquences de sa beauté. Claude Frollo, d'une certaine manière, est lui aussi une incarnation de l'innocence. C'est un érudit, un véritable intellectuelle qui a une soif de savoir impressionnante, qui aime la science plus que tout, part la religion. Il est généreux avec ceux qu'il aime (son petit frère Jehan et Quasimodo, qu'il a adopté), mais son esprit devient corrompu le jour où il tombe amoureux de La Esmeralda, un amour qui va le consumer et le détruire, au point de prendre complètement le dessus sur sa raison et ses actions. Il est de loin mon personnage préféré.
Puis, évidemment, il y a Quasimodo. Bossu, borgne, sourd, il les accumule comme on dit. Abandonné à la naissance, c'est Frollo qui va l'adopter et le garder dans Notre-Dame, où il va l'instruire, l'éduquer et établir un langage de signes pour communiquer avec lui.

Cette histoire, dans le moindre petit détail, est un chef d'oeuvre. C'est une réelle merveille, un puit de connaissance que Victor Hugo partage avec le lecteur sans modération. On se sent intelligent lorsqu'on le lit, on a le sentiment d'apprendre quelque chose en même temps que de se divertir. Si ça peut être parfois fastidieux, c'est aussi et surtout agréable. C'est de la grande littérature, de celles où on peut tirer une citation pertinente à chaque page !

Pour moi, il fait partit des livres qui doivent être lus au moins une fois dans une vie !

2 commentaires:

  1. Moi je suis déjà convaincue, c'est aussi mon roman préféré dont je ne me lasse pas. Nan mais... quand même c'est une prouesse de décrire cinquante pages de cathédrale, des rues de paris etc... je suis grandement admirative de ce talent qu'il déploie car ces descriptions même si elles sont grandes sont aussi majestueuses. Oui je commente en direct chaque paragraphe :3 Je suis d'accord faut que tout le monde lise ce livre c'est l'un des phares du romantisme !

    RépondreSupprimer

Encore un Chapitre © 2014