vendredi 30 janvier 2015

Le Cycle de Fondation, I : Fondation - Isaac Asimov

vendredi 30 janvier 2015
Résumé : En ce début de treizième millénaire, l'Empire n'a jamais été aussi puissant, aussi étendu à travers toute la Galaxie. C'est dans sa capitale, Trantor, que l'éminent savant Hari Seldon invente la psychohistoire, une science nouvelle permettant de prédire l'avenir. Grâce à elle, Seldon prévoit l'effondrement de l'Empire d'ici cinq siècles, suivi d'une ère de ténèbres de trente mille ans. Réduire cette période à mille ans est peut-être possible, à condition de mener à terme son projet : la Fondation, chargée de rassembler toutes les connaissances humaines. Une entreprise visionnaire qui rencontre de nombreux et puissants détracteurs…




Titre : Fondation, Le Cycle de Fondation I

Auteur : Isaac Asimov

Édition : folio SF

***

Aujourd'hui, je vous propose un voyage dans l’œuvre d'Isaac Asimov. A Noël, j'ai eu la chance de recevoir cinq tomes du cycle Fondation. Je me suis donc plongée récemment dans la lecture du premier tome, qui est en fait, le troisième car il existe deux préquelles sur lesquelles je me pencherai dans un avenir plus ou moins proche. Car oui, je ne regrette pas ma première incursion dans l'univers de Fondation.

Pour commencer, il faut évoquer la construction du roman. Elle comporte cinq parties, qui évoque des événements-clés de l'histoire. Chacune possède ses propres personnages qui peuvent revenir par la suite, ou qui disparaissent quand le bond temporel est trop important. J'avoue avoir été un peu déroutée par le premier car je ne m'attendais pas à un tel découpage, mais une fois la surprise passée, ça a été tout seul !

Fondation est une histoire captivante. J'ai trouvé très intéressant de voir la Fondation se développer au fil du temps. Ici, il n'est pas question de batailles spatiales pour régler les conflits, mais de jeux politiques. A chaque crise, il faut trouver la solution pour la résoudre alors que tout espoir semble perdu. Or certains personnages vont faire preuve d'une grande ingéniosité pour permettre à Fondation de s'en tirer sans drame, voire même d'augmenter son influence sur la galaxie. J'ai trouvé ça passionnant, notamment au niveau du traitement de la religion, qui naît à partir de la science et qui fait passer Sheldon pour une divinité.

Au final, j'ai été agréablement surprise par cet ouvrage. Je craignais quelques explications scientifiques à me donner mal à la tête, mais ce n'est pas du tout le cas. Fondation est un roman captivant, crédible et solide qui mérite d'être un classique de la science-fiction, et qui se lit très bien encore aujourd'hui. J'ai vraiment hâte de lire la suite, de poursuivre mon voyage dans l'œuvre de cet auteur ! C'est un coup de cœur ! 


Verdict : ♥ ♥ ♥ ♥ ♥ 

Coup de cœur !

mercredi 28 janvier 2015

Les Annales du Disque-Monde Tome I - Terry Pratchett

mercredi 28 janvier 2015

Résumé : Dans une dimension lointaine et passablement farfelue, un monde en forme de disque est juché sur le dos de quatre éléphants, eux-mêmes posés sur une tortue.
À Ankh-Morpork, l'une des villes du Disque-Monde, les habitants croyaient avoir tout vu. Et Deuxfleurs avait l'air tellement inoffensif, avec son Bagage de bois magique circulant sur une myriade de petites jambes... Tellement inoffensif que le Patricien a chargé le calamiteux sorcier Rincevent de sa sécurité dans la cité quadrillée par la guilde des voleurs et celle des assassins.
Car Deuxfleurs appartient à l'espèce la plus redoutable qui soit : c'est un touriste...

Titre : Les Annales du Disque-Monde – Tome I : La Huitième Couleur
Auteur : Terry Pratchett


Édition : POCKET

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Aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler du premier tome des Annales du Disque-Monde, un univers que je voulais découvrir depuis une bonne dizaine d'années. Il faut dire que j'ai beaucoup entendu parler de Terry Pratchett, mais je n'ai jamais osé sauter le pas. Or samedi, je suis tombée sur le premier tome en offre découverte à 3,50 euros et je me suis dit que c'était l'occasion ou jamais de faire connaissance avec l'univers de ce grand monsieur.

Honnêtement, je n'ai aucun regret. J'ai été charmée par l'imagination débordante de l'auteur, qui se traduit par un univers détonnant où évolue des personnages étranges à l'esprit parfois bien tordu. J'ai eu un gros coup de cœur pour la Mort, un charmant monsieur que l'on croise trop rarement à mon goût. J'ai d'ailleurs adoré un passage en particulier, où la Mort se montre fort serviable dans l'obscurité. Je ne vous en dit pas plus car il serait dommage de vous gâcher la surprise si vous plongez dans cet univers.

Si je devais trouver un bémol à cette histoire, ce serait que l'auteur a parfois tendance à passer du coq à l'âne de manière assez brutale. Du coup, j'ai eu deux ou trois moments de flottement avant de retomber sur mes pieds et de poursuivre mon histoire. J'avoue aussi que j'aurais bien aimé que Rincevent finisse dans les bras de la Mort car je n'ai pas éprouvé une grande sympathie pour le personnage. Je lui ai préféré le gentil coffre à pattes, qui appartient au touriste, Deuxfleurs, et que je voudrais bien avoir chez moi tellement il est mignon et fidèle.

Au final, ce fut une belle découverte. Je compte bien découvrir les autres tomes afin d'en découvrir davantage sur un univers plein de potentiel où l'aventure est omniprésente. D'ailleurs, je vous le recommande si vous aimez les univers farfelus et l'humour !


Verdict : ♥ ♥ ♥

mardi 27 janvier 2015

Le Rital – 1 – Dans l'enfer de l'Isonzo - Tom Savel

mardi 27 janvier 2015
Résumé :

Lorsque, en 1902, à cinq ans et demi, Carlo débarque en Provence avec des parents fuyant la misère en Italie, il est loin d’imaginer que l’eldorado escompté par les siens ne sera jamais à la hauteur de leurs espoirs.

Souffre-douleur d’un parâtre alcoolique – avec lequel sa mère s’est mise en ménage à la suite du décès accidentel de son père – il fuit la maison familiale, à huit ans et demi, une nuit d’avril 1905. Petit Poucet perdu au milieu de la forêt, il est recueilli, dans un premier temps par des bouscatiers travaillant dans les bois environnant le village de la Cadière.

Employé ensuite alternativement comme ouvrier agricole et charretier, il traverse – à partir des années 1912 et alors que les bruits de bottes se font entendre dans toute l’Europe –, à l’instar de ses compatriotes résidant dans l’Hexagone, une période agitée pleine de haine envers des migrants accueillis dans un pays que l’Italie risque un jour de combattre du fait de son appartenance affichée à la Triplice – la France étant, elle, dans le camp opposé.

En 1915, l’Italie rejoignant finalement, et contre toute attente, la Triple Entente, il part combattre – comme tous les Transalpins résidant dans l’Hexagone – l’Autriche-Hongrie, l’ancienne alliée de l’Italie, dans le Trentin puis dans l’Isonzo où il est grièvement blessé, le deuxième jour après son arrivée...

Inspiré d’une histoire vraie, ce roman retrace, à travers le parcours du personnage principal, le long cheminement vers l’intégration des Italiens arrivés en France au début du XXe siècle, époque tourmentée durant laquelle beaucoup d’entre eux, après avoir été confrontés au racisme ordinaire, seront obligés de retourner dans un pays dont ils ne pratiquent plus la langue, pour aller combattre leur ancienne alliée, l’Autriche-Hongrie, avant de revenir et continuer à subir, pour la plupart, la discrimination.

Titre : Le Rital – 1 – Dans l'enfer de l'Isonzo

Auteur : Tom Savel

Édition : Éditions Hélène Jacob

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Aujourd'hui, je vais vous parler d'un nouvel ouvrage découvert par le biais de mon partenariat avec les éditions Hélène Jacob : Le Rital – 1 – Dans l'enfer de l'Isonzo écrit par Tom Savel.

Si je devais qualifier cet ouvrage, j'utiliserais le mot riche. J'ai trouvé qu'il y avait un vrai travail de la part de l'auteur pour permettre au lecteur de se fondre dans l'époque durant laquelle se déroule cette histoire. J'ai apprécié les notes, qui permettent de chasser les zones d'ombres surtout que je ne suis pas une professionnelle de la langue italienne. Par contre, je dois avouer que la navigation sur mon kindle n'était pas forcément adaptée à une bonne consultation de ces notes.

Enfin cela ne m'a pas empêchée de prendre du plaisir à lire l'histoire de Carlo. Je me suis attachée à lui, mais aussi à son entourage. J'ai apprécié le traitement qui a été fait de l'immigration, mais aussi de la guerre et qui sonnent justes à mes yeux. On sent que la vie n'était pas facile pour Carlo, que tout n'était pas noir ou blanc, mais plutôt grisé. Sa position n'était d'ailleurs pas aisée puisqu'une partie des français rejette les italiens, tout comme leurs compatriotes restées en Italie. Le voir partir se battre sur le front, puis la manière dont il est traité lors d'une certaine embuscade m'a fait vraiment mal au cœur.

D'ailleurs cette histoire m'a touchée dans son ensemble. Néanmoins, je me dois de relever un petit bémol, qui risque peut-être de décourager certains lecteurs. Si j'apprécie le souci du détail de l'auteur, cette qualité se transforme parfois en défauts sur certains passages. Des longueurs apparaissent, ce qui casse clairement le rythme du roman. Je pense aussi que c'est un livre qui se savoure dans la durée, qui mérite qu'on le pose sur sa table de chevet pour le déguster en plusieurs fois. Le lire d'une traite, c'est prendre le risque de frôler l'overdose de détails et de descriptions, et ce serait bien dommage car l'histoire de Carlo mérite qu'on aille jusqu'au bout de ce premier tome.

En somme, je recommande cet ouvrage, surtout à ceux qui aiment voyager dans le passé dans des romans inspirés d'histoire vraie, bien documentés et qui ont le souci du détail. De mon côté, je répondrais présente quand le second tome pointera le bout de son nez.


Verdict : ♥ ♥ ♥

[Interview] Oliver Castle

Oliver Castle



Pour commencer, une petite présentation s'impose... 
Oliver Castle. C’est mon habile nom de plume pour dissimuler ma véritable identité à ceux qui n’ont pas le courage de faire quelques recherches sur internet. J’écris depuis bientôt 10 ans, si je fais le calcul.

Comme à peu près tout le monde qui se lance dans ce genre d’entreprise, j’ai commencé par des petites nouvelles et un gros roman d’un million de caractères, premier volume d’une série qui ne verra peut-être jamais le jour. Et comme à peu près tout le monde aussi, j’ai commencé par écrire des histoires qui me correspondaient ou correspondaient à ce que j’avais l’habitude de lire : de la science-fiction. Considérant l’actuel marché de la science-fiction francophone, je pense pouvoir affirmer que je ne me suis pas lancé dans cette aventure pour la gloire, l’argent et les filles faciles… Ceci dit, comme je n’ai rien contre la gloire, l’argent et les filles faciles, je me suis récemment surpris à écrire de la Young Adult, pour voir si ça marcherait mieux.

Le premier livre que j’ai publié est une anticipation sur fond d’écologie et de rock ‘n’ roll intitulée Sol Sunburst. J’ai choisi l’édition indépendante via Amazon/Kobo parce que, comme je le disais plus haut, le marché SF francophone tire un peu la gueule et ne laisse quasiment aucune opportunité à celui qui n’écrit que ça. Et puis, c’était une expérience que je voulais tenter : avoir « mon » livre et rester maître du processus créatif jusqu’au bout. Pour cela, je me suis créé mon « label » : Electrik Punk Books (www.electrikpunkbooks.com). L’avenir dira de quoi il est fait en temps et en heure ; mais pour l’instant, Electrik Punk Books se consacre à la science-fiction, la mienne.

Dans la vraie vie, je suis Game Designer pour le jeu vidéo.

Dans ma vie rêvée, j’aurais voulu eu être une rockstar.

Que représente l'écriture pour vous ?
Difficile de répondre à cette question autrement qu’en versant dans le cliché… « J’ai toujours eu un esprit créatif et des milliers d’histoires dans la tête. Blablabla… » Depuis que je n’ai plus l’occasion de les mettre en scène avec des Lego ou des figurines Dragon Ball Z, il fallait bien trouver un moyen de leur donner vie.

Je ne vais pas non plus sortir le couplet « c’est quelque chose de vital, je ne peux pas vivre sans ». Essentiellement parce que j’ai vécu des années sans ! Et je ne m’en portais pas plus mal : j’avais du temps pour faire autre chose, je ne pinaillais pas 3 jours sur des virgules, je ne passais pas des heures à ressasser des dialogues ou des scènes dans ma tête en lieu et place de dormir…

C’est un processus qui s’est fait naturellement au fil des années jusqu’à atteindre le point où, imbibé du sucre d’une bouteille de jus de pêche, je me suis posé devant un Word et j’ai commencé à raconter des trucs. À l’origine, je crois que ça relevait plus d’un défi type « je peux le faire » (avec comme référence Frank Herbert… comme quoi les débutants n’ont vraiment peur de rien !). Et puis au fur et à mesure, cette activité prend de plus en plus de place quotidiennement et ça devient une composante intégrante de votre vie, comme le sport peut l’être pour d’autres.

Finalement, je crois que ce qui m’intéresse le plus dans l’écriture – en dehors de l’élaboration des dialogues – c’est tout le processus intellectuel propre à la construction de l’histoire et des personnages. Ou comment soigner les détails tout en peignant une fresque sur un plafond et en construisant soi-même l’échafaudage à partir d’allumettes. C’est pour ça que je passe beaucoup de temps à l’élaboration d’un roman, je n’ai pas envie qu’on me taxe d’aller à la facilité ou de faire des histoires sans intérêt.

Êtes-vous un oiseau de nuit ? Ou écrivez-vous plutôt en journée ? Avez-vous un petit rituel avant de vous lancer dans l'écriture ?
J'ai parfaitement conscience que pour bien écrire, il faut écrire régulièrement, à heures plutôt fixes et cela même si on n'a pas envie, pas l'inspiration, pas le temps, pas l'énergie. Dans la pratique, il faut bien se rendre compte que ça devient vite n’importe quoi. Déjà, l’heure à laquelle je me lève est hautement aléatoire et dépend de la qualité de ma nuit précédente. Donc, rien qu’avec cette donnée, le concept d’horaires fixes est devenu une vaste blague.

Quand j'étais encore salarié et obligé de me taper deux heures de train par jour pour aller travailler, j'avais deux heures toutes trouvées pour écrire. Quand je croulais sous le poids du malheur dans un boulot qui ne me plaisait plus qu'à moitié, j'ajoutais mes soirées pour donner un sens positif à mes journées. Depuis que je n'ai plus d'horaires me contraignant à quoi que ce soit, j'écris quand j'en ai envie :) et cela dépend surtout du moment où j'en suis dans le processus créatif. Si je suis dans la vraie phase d'écriture/relecture, je suis plutôt de l'après-midi, réservant le matin pour la promo, le blog et des trucs plus administratifs et moins rigolos. Si je suis dans toutes les autres phases, c'est un boulot à un plein temps qui ne s'arrêtent pas vraiment et au prix d'insomnies. Paradoxalement, c'est probablement cette phase où un auteur travaille le plus et celle où le reste du monde croit qu'il en rame pas une…

De la même façon que je n'ai pas de bureau ou d'espace personnel, je n'ai pas de rituel particulier pour me mettre au travail, en dehors de relire ce que j'ai écrit la veille pour me remettre dans le bain et de sélectionner la bonne musique d'ambiance.

Quelles sont vos sources d'inspiration ? 
Les sources d’inspiration dépendent en grande partie de l’ouvrage en cours. Étant particulièrement versé dans la science-fiction, mes références sont assez classiques dans le genre. Mais s’il y a bien un auteur qui transparaît plus qu’un autre dans mes livres, pas forcément dans le style mais dans les thèmes abordés, c’est bien Philip K. Dick ! La plupart de ses livres abordent des thèmes qui me parlent, notamment le rapport au réel, et on lui doit indirectement le meilleur film SF de tous les temps : Blade Runner. Bref, à chaque fois que j’écris de la SF, le spectre de PKD est derrière mon épaule.

Dans d’autres registres, je puise un peu partout suivant les besoins du livre, de l’histoire des personnages. Pour un prochain livre, j’ai à peu près tout lu sur Marilyn Monroe. Pour Atomic Girl et moi, j’ai laissé parler mon amour du comic-book américain sans chercher plus loin. Pour le roman Young Adult tout juste achevé, je suis retourné dans mes souvenirs de lycée. Pour Sol Sunburst, l’impulsion était écologique. Je planche actuellement sur un roman de fantasy et c’est Shakespeare qui accapare mon attention (sic). Pour Dolmen, c’était les maître de l’humour anglais tel que les Monty Pythons, PJ Wodehouse et Douglas Adams.

De façon plus générique, la liste de noms que je pourrais citer comme sources d’inspiration est virtuellement sans fin. Parmi ceux qui viennent en premier, citons Joss Whedon pré-Marvel, parce qu’il a créé des univers riches et toujours incompris (rendez-nous Firefly !).  John Hughes, pour son analyse de la culture adolescente dans les années 80’s et sa tripotée de films cultes. Leiji Matsumoto, pour son univers de science-fiction humaniste et philosophique, pour avoir créer le héros le plus classe de tous les temps: Albator ! Tsutomu Nihei, un autre mangaka mais à l’esprit complètement barré. Sam Lake, le responsable du scénario des jeux vidéo Max Payne 1 et 2, mais aussi le type responsable de mon envie d’allier ma passion pour l’écriture à celle des pixels animés et de mon envie de faire du jeu vidéo tout court. Neil Gaiman, parce que tout ce qu’il touche se transforme en or. Et aussi Kurt Sutter, Frank Herbert, Harold Ramis, Christopher Priest, Moore, Otomo…

En revanche, quel que soit le projet, la seule réelle tendance que je puisse revendiquer sur mes sources d’inspiration, c’est la musique ! Sol Sunburst est basé sur des chansons de David Bowie entre 69 et 74 ainsi que sur des éléments de sa vie quand il était Ziggy Stardust (les amateurs pourront chercher les références). Le roman Young Adult s’est écrit suite à l’écoute de Teenage Riot de Sonic Youth, dont j’ai emprunté le titre. Et les trois projets en cours vont – d’une façon ou d’une autre – être reliés à la musique.

Écrivez-vous en musique ? Si oui, quels genres écoutez-vous ?
La transition est toute trouvée, à croire que j’avais lu tout le questionnaire avant de m’y mettre… Et la réponse va de soi : oui ! Tout le temps ! Comme je disais la musique est un vecteur d’inspiration et m’aide à tous les niveaux du processus créatif. Même si dans les dernières phases, l’écriture/relecture, c’est essentiellement pour trouver le bon mood pour se mettre dans les scènes.

Pour le genre, j’affectionne tout particulièrement le rock et ses variations depuis la pop jusqu’au metal. Ma période de référence est indubitablement tout ce qui s’est fait dans les années 70, où l’Histoire du rock s’est écrite avec des groupes et artistes de légendes : Led Zeppelin, David Bowie, Kiss, Black Sabbath, Judas Priest, The Sweet, The Kinks, The Rolling Stones, Alice Cooper, Pink Floyd et j’en passe un quantité industrielle. J’aime bien la façon dont le genre a évolué (surtout capillairement) durant les années 80 et je pleure les années 90 qui ont signé sa mort et dont on ne retiendrait finalement que peu de groupes (Nirvana et les Smashing Pumpkins en tête).

Inutile de dire que dans tout ce qui se fait actuellement, en dehors de quelques artistes, j’ai du mal à m’y retrouver. Il n’est donc pas étonnant que mon support de prédilection soit le vinyle et que je puisse passer des heures à fouiller des heures dans les bacs… C’est une question sur laquelle je pourrais m’étendre des heures, mais je me suis donné comme objectif de boucler cette interview avant d’atterrir. C’est important les objectifs, surtout en écriture.

Quels sont vos projets à venir ?
Tous les titres ci-dessous sont provisoires, des noms de codes en attendant de trouver le titre qui claque. Sachant que, pour l’instant, 100% des noms de codes sont devenus les titres finaux…
  • Teenage Riot : une romance adolescente qui va sûrement se chercher un éditeur « classique » puisque le point final a déjà été mis. J’ai déjà posté quelques références d’écriture sur mon blog pour les plus curieux. De façon générale, j’essaie toujours de tenir informer mes lecteurs via ce blog au sujet des futures sorties ou des chantiers en cours.
  • Whole Lotta Love : une suite du précédent, actuellement dans la phase citée plus haut où on croit que j’en rame pas une.
  • Teenage Dream : une autre suite un peu indécise qui dépend de trop de facteurs pour réellement se pencher dessus…
  • Lithium Breed : un roman de SF historique, à moitié écrit et actuellement en pause car je dois faire des recherches pour le terminer au mieux.
  • Réveils : un cyberpunk noir, en cours de correction. Sauf retournement de situation, j’espère le sortir en 2015.
  • Atomic girl et moi : une nouvelle déjà publiée il y a quelques années que je compte ressortir bientôt sur Amazon/Kobo, probablement premier trimestre 2015
  • Child in Time : un roman de fantasy, lui aussi dans la phase recherche

Chat ou chien ? Thé ou café ?
Ni chat ni chien. Attention, hein, ça ne veut pas dire que je n'aime pas les bêtes à poil, à plumes ou à écailles ! Mais un animal implique des responsabilités qui m'ennuient rien que d'y penser : « Non, je ne te sortirai pas pour faire pipi, utilise les WC, comme tout le monde ! » « Non mais dis donc, tu crois peut-être que ta litière va se changer toute seule, tiens prends la pelle ? Quoi ? Non mais je me fiche que tu n'as pas de pouces opposables, débrouille-toi, c'est ton caca ! » :).
Et surtout, je suis sûr que je ne supporterai pas sa disparition, je m'attache trop ! Déjà que c'est pénible de dire au revoir à une série télé après plusieurs saisons, alors un animal…

Un thé, merci. Avec un sucre. Et si vous voulez me faire plaisir, au jasmin.

Avez-vous des passions en dehors de l'écriture ?
Plein. Sûrement trop. La première est intimement liée à mon vrai métier : les jeux vidéo. La seconde est le cinéma et son dérivé télévisuel avec les séries. La lecture, bien évidemment, avec une part non négligeable du budget consacré aux manga et aux comics en plus des romans. Je pratique aussi les soirées jeux de rôles et jeux de société quand l’occasion m’en est donnée. Je suppose que je dois également rajouter « écouter de la musique » pour être un minimum cohérent avec ce que j’ai dit précédemment. Je fais aussi un peu de course à pied, ce qui n’est rien de plus qu’une autre façon d’écouter de la musique, mais dans la douleur…

Quel est votre livre de chevet ?
Je viens de finir "Gardez le sourire, Jeeves" de P.J. Wodehouse. J’ai enchaîné sur "Armageddon Rag" de George R.R. Martin, un livre qui, curieusement, parle de musique dans les années 70. Pour le prochain, Othello, MacBeth ou le Roi Lear… Comme je disais, je vais un peu regarder Shakespeare pour mon projet fantasy !

Maintenant que nous vous connaissons un peu mieux, dites-nous tout : êtes-vous un auteur sadique ?
Je suppose que si je réponds « Non », Evy hurlera au mensonge ;).

Je ne me considère pas comme particulièrement sadique, mais j’aime indéniablement jouer avec les émotions et les certitudes du lecteur. Après, je conçois qu’on puisse trouver la façon dont je manipule l’histoire et les personnages assez frustrante, voir rageante. Je me défends en arguant que tout ce qui arrive dans mes écrits est le fruit d’une réflexion mûrie et qu’il arrive ce qui doit arriver pour le bien de l’histoire. Ça implique parfois des décisions radicales et croyez-le ou non, je suis le premier à souffrir.

L’exemple le plus parlant est la mort d’un personnage important. Pour le lecteur, ça peut surprendre et faire rager (à moins d’avoir écrit un personnage de la trempe de King Joffrey…). Pour moi, avant d’effectivement écrire la scène de mort, ce n’est qu’un concept, une étape sur ma feuille de route, un truc abstrait mais nécessaire. Et puis au moment de l’écrire, si j’en viens à regretter d’avoir pris cette décision des mois plus tôt parce que je me suis attaché au personnage notamment, je me dis que c’est la meilleure chose à faire pour l’histoire et ce personnage ! Si moi-même j’ai du mal à accepter la mort d’un personnage, qu’en sera-t-il du lecteur ? ;)

« Dura lex, sed lex », comme on dirait en toge. Je ne sais pas si c’est du sadisme, mais si c’est pour le bien de l’histoire, je ne fais pas de concession.

Une petite chose à rajouter ? Vous avez la parole !
Qui a mangé les Pépitos ?

Et pour finir, quels sont vos livres publiés ? 
A l’heure actuelle, j’ai publié exclusivement sur Amazon et Kobo. J’ai choisi de commencer cette activité par la publication de mon roman de science-fiction écolo-rock Sol Sunburst, pour moins cher d’un paquet de bonbons. J’en profite également pour souligner que j’ai pour objectif de donner une partie des bénéfices de Sol Sunburst au WWF. Une façon comme une autre d’ancrer ce livre dans la réalité et d’allier la pensée écologique du livre au geste responsable. Je n’ai pas encore eu l’occasion de rentabiliser mes frais et d’atteindre le point où je touche effectivement des sous sur Sol Sunburst, mais je ne désespère pas de faire un jour ce don au nom des lecteurs pour sauver les derniers pandas qui restent sur Terre…

J’accompagne ce dernier de deux nouvelles gratuites, Le Tabouret et la Zone, pour aider ceux qui ne me connaissent pas (donc beaucoup, beaucoup de monde) dans la découverte de mon style et de certains thèmes récurrents chez moi : la romance et le rapport au réel.

J’ai aussi ajouté à celles-ci une nouvelle inédite, Dolmen, pour un prix dérisoire. Même en achetant un paquet de Carambar, je pense que vous ne rirez pas autant qu’en compagnie de Nawell…




Un auteur, un livre, une chronique :

2169. Guerres, dérèglements climatiques et extinctions animales en série vont bientôt avoir raison d'une Terre qui se meurt, consumée par l’avidité et la négligence de l’Homme. Ultime solution pour sauver une espèce qui disparaît, introduire son génome à celui de l’homme et créer ainsi un animoïde : un être mi-homme mi-animal. Alors que le reste du monde semble déjà tourné vers la colonisation de Mars emmenée par le Major Tom, un groupe éco-terroriste animoïde – les Diamond Dogs – tente de sauver la planète de sa destruction prochaine. Sol Sunburst est un rocker dont les chansons prophétiques et son charisme font rapidement de lui un véritable Messie pour la nouvelle humanité. Il prédit l'apocalypse dans cinq ans. Trop peu pour Angela, la dernière recrue des Diamond Dogs qui s'est jurée de changer ce monde condamné...
Chronique : Sol Sunburst

dimanche 25 janvier 2015

Deuxième avis : Quand la mousse pousse - Svetlana Kirilina

dimanche 25 janvier 2015
Résumé :
La mousse n’est pas rapide. Elle pousse tranquillement dans son coin, elle attend qu’on l’oublie… Et quand on s’y attend le moins, elle passe à l’attaque !

En tout cas, c’est ce que croit dur comme fer l’exterminateur. Forcément, son seul but dans la vie est de se débarrasser de la mousse.

Mais les temps changent. Les champignons ne courent plus et les noisettes ont oublié leurs tendances révolutionnaires. Peut-être que la mousse aussi a décidé de rendre les armes.

Peut-être. Ou peut-être pas.

Titre : Quand la mousse pousse
Auteur : Svetlana Kirilina
Édition : Auto-Edition


***


Étant un grand fan de Svetlana Kirilina, il était impensable de passer à côté de Quand la mousse pousse. Mais la mousse valait-elle la peine de faire une pause récréative entre deux tomes d'Outlander ?


Du full-dialogue qui se déguste comme du petit pain

Le full-dialogue ! Je voue un culte au full-dialogue grâce à l'auteur et Quand la mousse pousse ne m'a pas déçu. Les répliques s'enchaînent avec une facilité déconcertante. Le lecteur reconnaît les personnages à leur manière de parler alors que rien n'indique dans le texte qui parle à qui dans chacun des chapitres, montrant ainsi que l'auteur maîtrise parfaitement chacun de ses personnages. Sans descriptions, il est possible de rentrer et d'adhérer pleinement au texte et c'est ça la magie de Quand la mousse pousse !


De l'humour de partout

Qu'est-ce que j'ai pu rire avec la mousse ! Voici un petit exemple de gag qui m'aura fait sourire du début à la fin :

Je veux être aubergineur.
Auber-quoi ?
Aubergineur.
C'est les mecs qui s'occupent des auberges ?
Non. Ceux qui cultivent des aubergines.

Et des répliques qui font mouche, ce n'est pas ce qui manque du côté de la mousse qui pousse. Vous avez un rafistoleur qui répare des vases, des écureuils dont il faut se méfier, une histoire d'amour improbable. Il paraît même que l'acide est plus efficace si la bouteille est inclinée à quarante-deux degrés, que les sardines se nourrissent de crabes et que les pieds repoussent tout seul...


Des questions sérieuses derrière la mousse

Eh oui ! Quelle place a la mousse dans cette société à part constituée de guildes ? Est-elle un danger ou une espèce à protéger ? Sans oublier la fameuse loi qui autorise à changer de métier qu'une fois dans une vie... Quelles conséquences pour cette société habituée à respecter le choix de l'aiguille ? En y réfléchissant (et c'est assez bizarre d'écrire ça), ces questions de société donnent un certain côté sérieux au livre, remettant en question le fonctionnement d'une société qui ne tourne sans doute pas rond. C'est ce subtil mélange de tons qui fait le charme de Quand la mousse pousse : on se pose de vraies questions qu'on serait nous-mêmes en droit de se poser mais ces questions ont lieu dans un contexte totalement absurde.


Bilan

Une pépite que je conseille vivement pour se détendre avant d'aller dormir. Un roman entièrement dialogué, de l'absurde, permettant d'aborder des questions de société pouvant faire écho avec la nôtre.


Note :

mardi 20 janvier 2015

Pour Une Liberté - Mathieu Mériguet

mardi 20 janvier 2015
Résumé :

Quentin vit avec sa fiancée en banlieue parisienne. La vie est morose, il est temps de rentrer à la propriété familiale, une vaste bâtisse située dans le sud de la France, perdue dans la forêt. Paul, son frère, veille sur la propriété en attendant le retour de Quentin. Bûcheron de métier, il vit loin de la civilisation, à l’abri de ses dangers. Il est en communion totale avec la nature, qui lui permet de trouver le repos qu’il cherche.

Mais Paul se montre mystérieux depuis quelques mois. Il est distant, et les rumeurs courent à son sujet. Au village, tout le monde redoute Paul, cet ermite robuste et solitaire, qui agit avec une obsession grandissante. Mais plus que tout, c’est la propriété qui inquiète, cette immense maison perdue dans les bois, qui porte dans ses murs un lourd passé. Quel mystère cache donc la forêt ? Que va découvrir Quentin une fois sur place ?

Titre : Pour Une Liberté

Auteur : Mathieu Mériguet

Édition : CreateSpace
***


Aujourd'hui, je vais vous conter mon voyage littéraire en compagnie du livre Pour Une Liberté. Cet ouvrage m'a été offert par Mathieu Mériguet, son auteur, que je remercie pour ce cadeau.

Pour Une Liberté est une histoire contée par un narrateur appelé Quentin. Si au début, j'ai apprécié ce personnage, je n'ai pas tardé à déchanter face aux nombreux défauts de ce sinistre individu. Autant le dire, je suis quand même arrivée à souhaiter sa mort à plusieurs reprises. J'ai même lâché ma liseuse deux fois face à certaines de ses décisions. Clairement, Quentin ne m'a pas laissée indifférente, ce qui est la marque d'un personnage réussi.

Et même si je l'ai détesté cordialement, je n'ai pas pu m'empêcher de lire jusqu'au bout. Pourquoi ? D'un, je voulais savoir s'il passerait au travers des mailles du filet ou pas. De deux, j'avais envie de savoir comment ses proches allaient s'en sortir, notamment Paul son frère. De trois, je voulais savoir si le mystère de Marina allait être percée ou non. Et enfin, de quatre, ça se lit quand même très bien cette histoire. J'ai été plusieurs fois charmée par certaines descriptions, certaines tournures de phrases aussi...

Mais, car il existe un mais, j'ai trouvé le début un peu lent à démarrer. Dans la première partie du récit, Quentin pose les faits, ce qui le pousse à revenir sur certains événements passés sauf que je n'ai pas toujours trouvé ça bien géré. Il y a une insistance, notamment dans le cas de Caroline, de son mal-être et de son agression, qui font que le récit s'alourdit. A côté, les dialogues ne sonnent pas toujours justes et manquent de naturel. C'est dommage car l'intrigue est plaisante à lire et à découvrir. Je ne la détaillerai pas davantage afin de laisser le mystère entier pour les futurs lecteurs.

Au final, ce livre m'a offert un moment de lecture intéressant. Je tiens d'ailleurs à féliciter l'auteur pour avoir réussi à me garder jusqu'au bout de l'histoire alors que je ne pouvais pas voir Quentin en peinture. Une chose est sûre, je vais suivre l'actualité de cet auteur de près désormais !


Verdict : ♥ ♥ ♥ 



mardi 13 janvier 2015

Deuxième avis : Outlander tome 1 - Diana Gabaldon

mardi 13 janvier 2015
Résumé : 
1945. Claire passe ses vacances en Écosse, où elle s'efforce d'oublier la Seconde Guerre mondiale auprès de son mari, tout juste rentré du front. Au cours d'une balade, la jeune femme est attirée par un mégalithe, auquel la population locale voue un culte étrange. Claire aura tôt fait d'en découvrir la raison : en s'approchant de la pierre, elle se volatilise pour atterrir au beau milieu d'un champ de bataille. Le menhir l'a menée tout droit en l'an de grâce 1743, au cœur de la lutte opposant Highlanders et Anglais. Happée par ce monde inconnu et une nouvelle vie palpitante, saura-t-elle revenir à son existence d'autrefois ?

Titre : Outlander, tome 1 : Le Chardon et le Tartan
Auteur : Diana Gabaldon
Edition : J'ai lu


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Ayant vu les huit premiers épisodes de la saison 1 de la série adaptée des romans en août et septembre dernier, je n'ai pas pris un très grand risque en me jetant sur ce premier tome de plus de 800 pages.

Première chose à noter, la série est extrêmement fidèle aux livres jusque là, ce qui m'a permis de reprendre l'histoire du début en ayant enfin la suite tant attendue (parce que se tourner les pouces jusqu'en avril pour avoir la suite de la série, c'était impensable...) ! 


Un roman addictif

Et comment ne pas l'être ? A partir du moment où Claire Beauchamp atterrit en 1743, impossible de se détacher du livre (même si la quatrième partie peut faire peur avec ses deux chapitres de 70 et 50 pages. Même ici, pas besoin d'être en apnée durant la lecture !). Tout se lit comme du petit pain et à la minute où j'ai fini la septième partie hier soir, j'ai senti que j'étais d'ores et déjà en état de manque ! Les multiples péripéties qui s’enchaînent quasi sans aucun temps mort ne laissent pas au lecteur le temps de souffler et tant mieux ! De fait, les personnages sont un peu malmenés mais rien de bien méchant (quoique...). Et c'est parce que personne n'est jamais tranquille que la lecture doit continuer ! Il faut bien savoir à un moment donné si un tel va s'en sortir ou se retrouver brûlé vif voire pendu... Non mais vraiment, pauvres personnages en fait... Mais c'est pour ça qu'on les aime ! Oui, oui !  

L'Histoire dans l'histoire et le souci du réel

Forcément, je n'ai pas vécu en Écosse au XVIIe siècle mais le contexte historique et les mentalités et le quotidien des Highlanders et des Anglais sont tout ce qu'il y a de réaliste, à mes yeux. Surtout que les personnages se déplacent beaucoup, ce qui permet de se confronter à divers paysages (je pense notamment à l'Inverness de 1945, à Craigh na Dun, à Leoch mais aussi à Lallybroch). De plus, le personnage de Claire, provenant du XXe siècle, permet la comparaison de deux époques, petit exercice auquel s'adonne également le lecteur. En plus du côté historique, le lecteur perçoit très bien que l'auteur s'est également renseignée du côté des végétaux, des soins prodigués autrefois. Autant de réalisme qui fait plaisir à lire ! 

Une place importante donnée au passé des personnages

Claire est une femme qui débarque dans un univers totalement inconnu. Par conséquent, il est nécessaire de lui expliquer un peu tout ce qui se passe, toutes les petites histoires et intrigues entre Highlanders et Anglais que l'on ne trouve pas obligatoirement dans les livres d'Histoire, à savoir les rumeurs et ragots de Leoch, des soupçons de sorcellerie ou encore le vécu (et non des moindres) du fameux Jamie ! Quand on y réfléchit, en se baladant à cheval durant plusieurs jours et assez fréquemment, il faut bien avoir des choses à raconter et à confier... Autrement, ce serait un peu triste. Quand les personnages ne sont pas occupés à sauver l'un des leurs ou à gérer une affaire pressante, ces petits moments où on en apprend un peu plus sur chacun sont des moments que j'ai particulièrement aimé. On voit pour chacun tout le chemin parcouru, autant géographique que psychologique. Et on en redemanderait presque ! 

Un problème majeur au centre d'une narration à la première personne

Effectivement, et j'aurais peut-être dû commencer par là, le roman est écrit à la première personne, selon les yeux, les oreilles et les méninges de Claire. Comme elle, on découvre un univers qui nous est inconnu. Comme elle, on essaie de s'adapter. Et comme elle, on se demande comment elle va faire pour retourner à son époque. Peut-elle y arriver ? Va-t-elle tomber sous le charme du passé ? Peut-elle se perdre dans les couloirs du temps ? Un questionnement qui se transforme vite en dilemme et nous poursuit tout au long de ce premier tome.  

Malgré un côté réaliste, du fantastique

Par petites touches, le fantastique est présent dans Outlander. Eh oui ! Après tout, l'histoire commence bien par un voyage dans le temps via un menhir. La frontière floue entre fantastique et superstition fait aussi le charme du roman.  

Une histoire d'amour épique

Évidemment, toute saga qui se respecte a besoin de romance. Alors ? De qui s'agit-il ? Je fais le pari audacieux de ne rien révéler à ce sujet (pour ceux qui n'auraient pas lu) si ce n'est que le lecteur attend cette romance avec impatience et que niveau rebondissements, il va être servi tellement cette relation va s'avérer tumultueuse, passionnelle, compliquée, voire même dangereuse...

Parlons un peu de la fin

Ce premier tome se finit tout naturellement, sans compter sur la petite surprise des dernières lignes, histoire de jouer quand même avec les nerfs du lecteur hystérique jusqu'au point final. Après tout, c'est légitime : il faut donner envie de lire le second tome ! Ce que je ne tarderais pas de faire une fois que le facteur m'apportera le tome 2 ! 

Bilan

Coup de cœur pour ce début de saga mêlant Histoire, folklore, romance et suspense, avec un style assez fluide et des personnages plus qu'attachants : qu'on adore adorer ou qu'on adore détester...


Note :
 

samedi 3 janvier 2015

Quand la mousse pousse - Svetlana Kirilina

samedi 3 janvier 2015
Résumé :

La mousse n’est pas rapide. Elle pousse tranquillement dans son coin, elle attend qu’on l’oublie… Et quand on s’y attend le moins, elle passe à l’attaque !

En tout cas, c’est ce que croit dur comme fer l’exterminateur. Forcément, son seul but dans la vie est de se débarrasser de la mousse.

Mais les temps changent. Les champignons ne courent plus et les noisettes ont oublié leurs tendances révolutionnaires. Peut-être que la mousse aussi a décidé de rendre les armes.

Peut-être. Ou peut-être pas.


Titre : Quand la mousse pousse

Auteur : Svetlana Kirilina

Édition : Auto-Edition






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Aujourd'hui je vous propose un voyage dans un univers de fantasy burlesque au travers de la plume de Svetlana Kirilina. Si vous avez besoin d'une petite parenthèse dans votre existence, ce livre pourrait bien être fait pour vous.

Quand la mousse pousse est une histoire où il faut dire adieu aux descriptions. Elle se découpe en plusieurs morceaux, décomposés en multiples chapitres où deux personnages se mettent à discuter banalités dans un univers légèrement déjanté. Non parce qu'ici les carottes hurlent, une aiguille décide pour vous de votre travail et les crabes essaient d'assassiner les sardines… (et il y a une mignonne histoire d'amour)

Dans cet univers, des dialogues s'enchaînent où des personnages ne se comprennent pas toujours. Ils discutent de tout, de rien, mais aussi de l'absurdité qui règne au sein de leur existence, de cette société qu'ils ont l'impression de voir dériver. Mine de rien les sujets peuvent parler, ce qui apporte une touche d'humour supplémentaire à certains échanges.

Et un fil rouge se tisse en arrière fond, l'air de rien. Derrière la mousse se cache bien des questions, à savoir si elle est aussi agressive qu'on le dit. La société est-elle prêt à accepter cette idée ? C'est à cette épineuse question que certains personnages vont se frotter aussi…

D'ailleurs, je tiens à dire que j'ai adoré les échanges entre l'exterminateur et le rafistoleur (je l'adore celui-là), qui m'auront bien fait délirer tous les deux. Je retiens aussi le chapitre Vert du morceau numéro deux que j'ai trouvé très savoureux.

Au final, je dirai que Quand la mousse pousse est une série de dialogues tantôt drôles, tantôt absurdes, qui mérite qu'on prenne le temps de le découvrir. Si l'humour en livre ne vous rebute, alors n'hésitez pas à découvrir à cette histoire qui en vaut la peine. Et c'est une réfractaire du burlesque en bouquin qui vous le dit !



Verdict : ♥ ♥ ♥


vendredi 2 janvier 2015

Désir Rebelle - Julie Garwood

vendredi 2 janvier 2015
Résumé :

Caroline Richmond a grandi en Amérique. De retour en Angleterre, elle sauve un jeune homme d’une attaque en tirant sur ses deux agresseurs. Elle se persuade alors qu’à l’image de ce dandy, les gentlemen anglais manquent de courage. Jusqu’à ce que le duc de Bradford fasse son apparition… Impressionné par le fort tempérament et la beauté de Caroline, celui-ci est dès lors déterminé à faire de la jeune femme sa maitresse. Caroline, quant à elle, tombe sous le charme du duc, mais loin de se contenter d’une aventure, elle souhaite conquérir son cœur…

Titre : Désir Rebelle

Auteur : Julie Garwood

Édition : J'ai lu pour Elle






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Aujourd'hui, je débute l'année avec une chronique sur de la romance historique. Je vais vous parler de Désir Rebelle, un livre que Lyn m'a offert pour Noël et avec lequel j'ai passé un agréable moment dans l'ensemble.

Ici, l'auteur met en scène deux personnages avec de sacrés caractères. D'un côté, nous avons le duc de Bradford, qui n'est clairement pas facile à vivre. Il est même carrément insupportable sur certains points et horriblement têtu. En face, nous avons Caroline, une jeune femme qui n'aime pas qu'on lui marche sur les pieds. Elle possède aussi un léger défaut, celui de se montrer aussi têtue que Bradford…

Résultat, dans Désir Rebelle, les discussions se transforment souvent en disputes. Ils passent les trois quarts du roman à se hurler dessus tout en luttant contre leur attirance mutuelle. Au dernier quart, ils atteignent un point de non retour où l'incompréhension domine. En même temps avec deux entêtés pareils, cela n'a rien d'étonnant. Hélas, si le changement s'opère bien, il m'a semblé un brin trop précipité du côté de Bradford. C'est vraiment dommage car j'aimais la tournure prise par leur relation, le fait que l'attirance ne pouvait pas tout faire et que de compromis devaient s'opérer. Quelques chapitres de plus auraient sans doute permis d'apporter plus de profondeur afin de rendre plus crédible la métamorphose de Bradford. 

De plus, ces quelques chapitres n'auraient pas été de trop pour offrir à la menace un peu plus d'ampleur et rendre sa résolution moins anecdotique. Là j'ai été clairement déçue, et je n'étais pas la seule, puisque même Bradford était de cet avis. Par contre, j'ai beaucoup aimé Charity, qui aurait mérité que l'on conte sa romance dans un roman. J'ai aussi apprécié le personnage du meilleur ami de Bradford, qui a formé un joli duo avec Caroline dans la taverne.

Au final, si j'ai adhéré aux personnages, à leur relation, j'ai été déçue par la résolution de l'ensemble des intrigues. Pour moi, la fin était trop rapide. Résultat, je ne pourrai pas dresser ce livre dans les meilleurs écrits par Julie Garwood. Il reste néanmoins plaisant à lire et il mérite quand même qu'on y jette un œil.



Verdict : ♥ ♥ ♥
Encore un Chapitre © 2014