dimanche 24 septembre 2017

Aurélien, sa dinde et moi : Divorces et conséquences par Claire Bianchi

dimanche 24 septembre 2017
Résumé :
Que faire lorsque vous êtes avocate spécialisée en divorces, ne croyez pas au mariage et que votre meilleur ami (mais pas que) vous annonce sa merveilleuse union avec une inconnue, parfaite sous tous rapports ?

Olivia Coste, a la réponse évidente : l’en dissuader à tout prix !

Prête à tout pour sauver Aurélien de ce qui ne peut-être qu’un échec annoncé, Olivia va se lancer dans une désopilante croisade, de Hong Kong à Tokyo, avec pour seules armes ses certitudes, son culot et une volonté de fer.

Résultats surprenants garantis pour cette héroïne que vous allez adorer détester, avant de l’adorer tout court !

Une comédie romantique feelgood qui vous réserve son lot de surprises !


Titre : Aurélien, sa dinde et moi
Autrice : Claire Bianchi
Édition : Auto édition


Aujourd’hui, je retourne du côté de l’auto-édition pour vous parler d’Aurélien, sa dinde et moi, un roman écrit par Claire Bianchi.

Autant le dire de suite, je n’ai pas adhéré à cet ouvrage. Je n’ai rien contre les narrateurs présentés comme des anti-héros, certains passent bien, d’autres non. Dans le cas présent, je n’ai pas apprécié le personnage principal. Son égoïsme m’a tapé sur les nerfs. J’ai eu envie de la voir se vautrer tout au long du roman. J’aurais voulu qu’elle apprenne à encaisser même si c’est dur de voir l’homme qu’on aime choisir une autre femme… Mais ça n’arrive jamais.

En fait, le pire ce n’est pas que ce livre soit une comédie romantique basé sur l’un des principes les plus moches des romances (avouer à son meilleur ami qu’on l’aime alors qu’il va se marier). Non le pire c’est que ce livre est problématique sur un autre point : la population asiatique.

Alors, je peux comprendre qu’Olivia déteste sa rivale. Je peux saisir qu’elle ait des préjugés. Je n’adhère pas au fait qu’ils ne sont jamais remis en cause. Je n’accepte pas que les deux seuls personnages féminins asiatiques soient présentés comme des manipulatrices vénales. Je n’accepte pas le fait qu’il n’y ait aucune représentation féminine positive d’origine asiatique. Pourtant Olivia se fait une amie en Chine… sauf que c’est une expatriée européenne à la peau cuivrée. Je pourrais aussi évoquer la comparaison douteuse des yeux de Jennifer Li avec ceux des mangas… Ne pouvait-elle pas s’en prendre à autre chose ?

Oui, je sais, vous allez me dire, c’est sa rivale ! Elle a bien le droit d’être injuste. Sauf que non. Je suis désolée. À un moment donné, il faut arrêter de trouver des excuses au racisme. Je n’approuve pas le fait qu’une narratrice le soit si personne n’est là pour l’aider à changer de point de vue ou la remettre à sa place. Je n’aime pas l’image dépeinte par ce roman.

En plus, la Chine et le Japon ne sont que des excuses pour apporter du dépaysement à l’intrigue. Cela n’apporte rien. La rivale aurait très bien pu être blanche. Le cas de divorce de la Thaïlandaise aurait très bien pu, ne pas être évoqué. Alors oui les mariages blancs ça existe, mais où est l’intérêt pour l’intrigue ? Aider Olivia à voir qu’Aurélien et Jennifer ne s’aiment pas ? Même pas. La seule chose que ça fait, c’est enfermer les racisés dans des rôles négatifs. 

Donc non. Je n'ai pas aimé détesté l'héroïne. Je l'ai détestée tout court. J'ai détesté le racisme à l'encontre de la population asiatique. Je ne conseille donc pas ce livre et le goût amer qu'il m'a laissée. 

Je ne conseille pas.



6 commentaires:

  1. OUTCH ! Je ne connaissais pas... Déjà le résumé avait tout pour que je ne m'en approche pas (une bonne dose d'irrespect en vue), mais alors si en plus il est problématique, avec du racisme ordinaire qui passe tranquille, très peu pour moi :/

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    1. Je te confirme l'irrespect. Après je me suis concentrée sur ce qui me posait problème dans ma chronique. J'aurais pu m'attarder davantage sur le côté totalement antipathique de l'héroïne, le problème de rythme avec des cas de divorce qui ne servent à rien du tout et puis sur d'autres éléments. Franchement pour une comédie romantique feel good, c'est totalement raté pour moi.

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  2. Je n'ai rien contre le fait qu'un personnage soit raciste, si on cherche d'un autre côté à en démonter sa logique raciste et lui prouver qu'il vit sur des clichés et des a priori. En gros si le racisme du personnage sert quelque part un plaidoyer pour dénoncer le comportement.
    Du coup, ça ne me donne pas envie de le découvrir.... Sans parler de l'éternel cliché du mariage du meilleur amis dont on se rappelle subitement qu'on en est folle amoureuse. J'en ai trop soupé dans les comédies romantiques ou la chick-lit. Dommage.

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    1. Même pas pour le racisme. Je crois que le pire c'est que je sais au fond que ce que je dénonce, certains ne le verront pas comme un problème. C'est comme quand je souligne le sexisme où on me dit que j'exagère. Sauf que y a des moments, je suis désolée c'est INTOLERABLE!

      Quant au cliché du meilleur ami... no comment.

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  3. Dommage... Les bémols que tu cites me poseraient également problème, donc je passe mon tour.

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    1. Tu ne perdras rien. Mieux vaut explorer d'autres horizons moins problématiques et plus sympathiques.

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