jeudi 27 août 2020

Partir c'est mourir un peu par Alexandre Page

jeudi 27 août 2020
Résumé : 1910, Igor Kleinenberg, jeune professeur d’allemand d’origine estonienne, devient précepteur à la Cour impériale de Russie. Côtoyant au plus près le pouvoir jusqu’à sa chute, il assiste aux aléas du pays, aux manigances de l’aristocratie pétersbourgeoise, au cheminement inévitable vers la révolution nationale en pleine conflagration mondiale. Témoin des traîtrises et du mépris envers l’empereur Nicolas II et sa famille, il l’est aussi du courage et de la détermination d’hommes et de femmes qui dans les plus grandes épreuves ne les abandonneront pas.



De Saint-Pétersbourg aux poussiéreuses villes d’Extrême-Orient, du soleil de Crimée aux neiges de Sibérie, Igor Kleinenberg raconte presque une décennie de la Russie dans ce qu’elle eut de tumultueux, de tragique et d’éminemment fascinant.



Dans ces mémoires fictifs foisonnants, construits à partir de témoignages du temps, s’entremêlent le portrait intime et vrai de la dernière famille régnante de Russie et l’histoire troublée d’un pays au tournant de son destin.

Titre : Partir c’est mourir un peu

Auteur : Alexandre Page

Auto édition

Avant de commencer ma chronique, je tiens à préciser que je n’ai pas acheté ce livre. J’ai emprunté l’e-book grâce à Prime Reading.

Partir c’est mourir un peu est un roman historique. Pour rappel, ce genre de roman prend des faits historiques pour toile de fond et peut mettre en scène des personnalités de l’époque. Pourquoi fais-je ce rappel ? Disons que pendant ma lecture je me suis demandé si je lisais un roman ou une biographie, voire carrément une liste d’anecdotes historiques autour du tsar et de sa famille.

Si je suis sûre d’une chose, c’est que l’auteur a fait des recherches. Alors, c’est une bonne chose sauf quand la volonté de montrer son savoir passe avant tout le reste. Dans le cas présent, l’auteur n’a pas su les utiliser pour servir les intrigues. Il n’a pas su les insérer d’une manière naturelle. Les anecdotes pleuvent au point qu’elle noie l’action du présent. Un chapitre peut débuter sur Igor, sur ce qu’il est en train de faire, puis une anecdote surgit suivie d’une seconde, puis d’une troisième jusqu’à la fin du chapitre où l’action première a été oubliée.
Du coup, le lecteur se perd dans une écriture trop foisonnante, qui en plus se répète. Si j’ai bien saisi une chose, c’est que la grande-duchesse Anastasia était sans doute la plus malicieuse de toutes. Alors peut-être que l’auteur était conscient de noyer le lecteur sous un trop plein d’informations, et a donc tenu à rappeler certains faits au risque d’alourdir encore plus son écrit…

Après ce n’est pas le seul souci. Qu’un roman ne soit pas neutre, c’est courant, mais là le parti pris est trop visible. Je lis le résumé, je m’attends à découvrir une histoire où j’aurais l’occasion de croiser le tsar et sa famille durant les dernières années de leur existence sauf que je n’avais pas prévu que ce serait si pro Nicolas II. J’aime l’histoire, j’aime aussi les nuances de gris qui existent dans la vraie vie.

Ici, le tsar et la famille rayonnent dans le blanc. Alors, son épouse et ses filles sont présentées sous leur plus beau jour, mais au bout d’un moment, les défauts apparaissent même s’ils sont grandement minimisés. Pour le tsar, il n’a que des qualités. Même ses défauts sont des qualités, car c’est juste l’époque qui est incapable de comprendre sa sagesse. Il est présenté comme un saint, ce qui est le cas dans l’Église orthodoxe… Enfin, les saints ont des défauts, même les prophètes, dont Jésus, ont des défauts. D’ailleurs, la Bible ne les masque pas forcément.

Clairement cette absence de nuances, en plus du trop-plein d’anecdotes, m’a fait lâcher le roman. J’ai été vérifiée sur la fin si le tsar obtenait des nuances de gris, qui me l’aurait rendu plus humain, car la perfection n’existe pas. Il s’est avéré que non, que le personnage principal continue d’être en adoration devant lui comme d’autres. Si ce tsar était si parfait, pourquoi a-t-il été tué ? Parce qu’il était trop sage pour l’époque ? Ou parce qu’il était simplement incapable de régner et sans doute un peu lâche ?

Au passage, je remercie mes amis russes, qui ont pris le temps de répondre à mes interrogations concernant leur pays.

Après si vous aimez les anecdotes, ce livre est fait pour vous. Par contre si vous aimez les romans historiques, passez votre chemin. J’adore l’Histoire, pas la propagande pro russe à l’écriture non maîtrisée.


Verdict : Je déconseille

mardi 18 août 2020

[Rediffusion] La Fleur de l'ombre par Isabelle Morot-Sir

mardi 18 août 2020
Résumé : Dans une Europe contemporaine et cependant uchronique, Tamara, brillante adolescente dont la destinée est dictée par l'indifférence glacée des lois eugéniques de son pays, se voit propulsée au rang de Mère de la Patrie. Comment accepter un tel sort ? Comment seulement s'y soustraire ? L'avenir est-il dans une fuite aveugle vers un ailleurs inconnu et peut-être pire encore ? Ou dans le renoncement ? À qui pourra-t-elle se fier ? Sa rebelle naïveté ne risque-t-elle pas de l'amener à prendre les mauvaises décisions ? À accorder trop hâtivement sa confiance ? Mais aura-t-elle seulement une alternative... ?

Titre : La Fleur de l’ombre

Autrice : Isabelle Morot-Sir

Editeur : Auto édition

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés. 


J’ai apprécié.


Le résumé ou plutôt les promesses faites par ce dernier.

Le français correct dans lequel est écrit le roman.


J’ai regretté


La crise d’adolescence de Tamara. Elle aurait pu être une héroïne forte, un modèle, mais elle apparaît trop souvent comme une gamine capricieuse. C’est dur d’avoir envie de compatir à son sort et c’est énervant de ne pas y parvenir. Néanmoins, aussi horripilante soit-elle, elle ne méritait pas de tomber sur Liam. Vraiment pas. D’ailleurs j’ai plus l’impression qu’elle est sous l’emprise de Liam qu’amoureuse… Non parce qu’elle lui pardonne des choses… qu’elle reproche à d’autres de manière assez violente.

Les aberrations. Quel est le message d’une œuvre qui te présente un violeur multirécidiviste comme un mec sympa ? On pourrait croire que le but est de montrer que le violeur, ça peut être monsieur tout le monde. Sauf que non. Il est présenté comme le mec sympa qui ne violera pas Tamara car elle est enceinte… et qui la fera rire. Il devient un ami. Je suis la seule à voir le souci ? Ou vous aussi vous trouvez ça malsain ? Et je ne parlerai pas non plus du sociopathe… qui n’en est pas un en fait. En tout cas la façon dont il est écrit donne l’impression que l’auteur n’a pas saisi le sens du terme. Et je peux continuer longtemps car ce livre possède plein de petits détails qui décrédibilisent totalement l’univers. Or c’est dommage parce que la base était vraiment sympa.

L’absence de suspense. Dans cette histoire, il se passe beaucoup de choses sauf que la tension ne se ressent pas. A force de voir Tamara s’en sortir, on ne la croit jamais en danger et ça finit par rendre l’intrigue ennuyeuse. J’aurais aimé frémir un minimum… surtout que c’est censé être une dystopie.

Et je termine par le gros morceau : Liam. Il n’a rien de l’amant idéal. Il commence par culpabiliser Tamara après son geste désespéré. La jeune fille est contrainte de faire des enfants. Elle ne veut pas. Elle veut donc se tuer. Et lui, plutôt que de compatir, il la gronde comme une gamine. D’où tu grondes quelqu’un en détresse émotionnelle ? D’où tu te permets de lui dire qu’elle n’a pas à se plaindre de son sort parce que d’autres vivent pire qu’elle. D’où tu viens lui dire qu’il vaut mieux être violée dans un cadre agréable que vendre son corps dans un infâme bouge… Et le plus beau, c’est qu’il conclut qu’en lui disant qu’il n’est pas le pire des donneurs. Sérieux ? Elle ne le connaît pas, il la culpabilise après une tentative de suicide et il n’est pas le pire des donneurs ? Là j’ai quand même un doute.

Et magique, la suite confirme mon doute. Liam va éprouver cinq secondes d’hésitation quand il va comprendre que Tamara a été droguée. Ensuite il va coucher avec elle. Il prétend avoir une morale, mais il profite quand même d’elle pendant un moment de faiblesse. Alors oui, il doit coucher avec elle, c’est son devoir… Mais il pourrait quand même éprouver un petit peu de culpabilité d’avoir ainsi couché avec elle. Cela pourrait le torturer un minimum, non ? Ben pas du tout.

Et la romance débute comme ça. Elle débute par une première fois où il abuse d’elle. Et le cadre a bon dos car au final il se réveille quand même en imaginant le bonheur que ce serait de le faire tous les matins à ses côtés.

Je ne parlerai pas non plus du pseudo caca nerveux qu’il fait à Tamara quand il la découvre enceinte. Aurait-il oublié le principe même de sa fonction et de la sienne ? Est-ce qu’il ne s’est pas dit qu’il était possible qu’il ne la voit plus parce que la tâche effectuée ? D’ailleurs pourquoi n’était-il pas au courant alors que c’est censé être un honneur d’être donneur ? Bref. Admettons. Le problème c’est qu’il ment aussi à la jeune fille, et que son mensonge il sert quand même de retournement à l’intrigue. Ce n’est pas un petit mensonge… et il s’en excusera pas. Je pourrais aussi parler de la manière dont il s’en débarrasse pour la refiler à ses parents…


Verdict : Je déconseille.

dimanche 16 août 2020

[Rediffusion] Les Légendes de Djaïd, tome 1 : Tristan et Izabeau par Ysaline Fearfaol

dimanche 16 août 2020
Résumé : Quand parle le Sang de la Forêt...



Beau, riche et arrogant, Tristan de Beaumont fait depuis toujours la loi au sein de la communauté des fils et filles de planteurs. Il est d’autant plus irrité par l’attitude d’Izabeau de Clairage, la seule à oser lui tenir tête avec succès, bien qu'il fasse tout pour l'ostraciser.

Issue d’une lignée de femmes-félins, et possédant de puissants pouvoirs propres à celles de sa race, Izabeau sait que son avenir est irrévocablement lié au destin de celui qu’elle méprise.

Mais ce qui semble un sort funeste va frapper Tristan de plein fouet et le mettre à la merci de ses ennemis. Contraint de plier, lui qui a toujours dominé, il ignore que de son côté Izabeau arrive elle aussi à un tournant de son existence, qui pourrait les priver tous les deux de la possibilité de choisir leur avenir...



AVERTISSEMENT : malgré les apparences, il ne s'agit pas d'un roman historique. Si l'auteur s'est bien inspirée de réalités de l'Histoire, elle les a cependant détournées pour créer son propre univers.



NOTE : chaque tome des Légendes de Djaïd se déroule dans un monde différent. La fin d'un tome est donc une vraie fin, et les tomes suivants porteront sur des personnages complètement différents.

Titre : Les Légendes de Djaïd, tome 1 : Tristan et Izabeau

Autrice : Ysaline Fearfaol

Editeur : Auto édition

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés.

J’ai apprécié


Izabeau. Je suis tombée amoureuse de cette héroïne, qui est une femme forte. Elle a du caractère. Elle est indépendante. Elle ne se laisse pas faire. Du coup, elle déplaît à certaines personnes. Tant pis pour eux, Izabeau ne va pas s’adoucir pour leur faire plaisir. Et c’est très bien !


L’évolution de Tristan. Pour moi, il est imbuvable au départ. Sa relation avec son frère ne suffisait pas à le sauver à mes yeux. Puis un coup du sort le frappe. Il aurait pu sombrer, mais non. Tristan va tenir le coup, mûrir aussi et prendre du plomb dans la cervelle. J’ai apprécié le fait qu’il évolue sans forcément changer totalement. Il reste lui-même comme le prouve la manière dont il prendra sa revanche sur ceux qui l’ont piégé.

Le thème de l’esclavage. J’ai aimé le fait que ce ne soit pas qu’un simple prétexte ou une simple toile de fond. Une réflexion est présente sans que pour autant elle ne pèse sur la romance entre Tristan et Izabeau. En fait, elle enrichit leur histoire, ce qui est une très bonne chose.

Les personnages. Dans l’ensemble, je les ai trouvés tous réussi. Bon le méchant est un poil caricatural, mais il est trop insignifiant pour casser le casting des personnages. Mention très bien pour le frère de Tristan ainsi qu’à son âme sœur !

Les petits textes à la fin. Eh oui, une fois l’histoire finie, il est possible de découvrir d’autres textes autour du roman. C’est un petit bonus appréciable et à souligner !



J’ai regretté


L’aspect fantastique. C’est le gros bémol de l’histoire. Les pouvoirs d’Izabeau ne sont pas assez expliqués. Du coup un flou les entoure. Ce ne serait pas gênant s’ils ne créaient pas des incohérences dans l’histoire. En tout cas pour moi, c’est une incohérence de voir Izabeau se faire agresser par surprise alors que ses pouvoirs sont présentés comme grands et capables de l’alerter. Ils auraient permis de lui éviter l’agression et de se sauver toute seule, ce qui l’aurait rendue encore plus géniale ! Ce n’est malheureusement pas le cas et Izabeau se retrouve dans la position de la demoiselle en détresse… Et ça m’a rendu triste cette fausse note dans la romance. Pourquoi ? (à prononcer avec une voix désespérée)


Verdict : Je conseille.




mercredi 12 août 2020

[Rediffusion]PERSONAE : l’éducation du scribe par Elijaah Lebaron

mercredi 12 août 2020
Résumé : La magie est de retour dans les terres d’Esper et de nouveau les luttes de pouvoir vont s'accélérer entre les Hommes et les Dieux.



Suivez les aventures de Devalin, un jeune Scribe pouvant invoquer avec son grimoire les sorts magiques les plus puissants. Sophyan, une femme forte et sans pitié portée par sa foi dans la poursuite de sa mission au sein des Chevaliers Saints. Enguerrand, le grand maître des Bardes-Guerriers du Premier Ordre engagé dans une lutte acharnée avec les Dieux. Marilian, une Alchimiste amoureuse de l’homme le plus recherché d’Esper. Humbeco, le gardien de la culture et de l’histoire qui se bat pour sauver une humanité mise en danger d’extinction par Personaé, la plus traîtresse des déesses.

Et si “Game of Thrones” était une oeuvre de Science Fiction ?



Découvrez un monde Médiéval Fantastique à Vapeur complexe, où les dieux marchent parmi les Hommes. Une nouvelle mythologie inédite. Un roman décrivant des jeux de pouvoir entre magie, religion et politique dans leurs conséquences les plus extrêmes. Une histoire parfaitement en équilibre entre Fantasy et Science-Fiction qui cache bien des secrets.

Titre : PERSONAE : l’éducation du scribe

Auteur : Elijaah Lebaron

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés. 


J’ai apprécié :

Les thèmes. S’ils sont classiques, bien traités, ils peuvent offrir un bon moment de lecture et de réflexion.

La mythologie. Honnêtement, j’aime bien ce que l’auteur a fait autour des “dieux” dans PERSONAE. Les idées sont bonnes même si la mise en pratique laisse à désirer. D’ailleurs… 
 

J’ai regretté :

Les maladresses de style de l’auteur. Les phrases contiennent trop d’informations ou sont trop longues. Du coup la mythologie perd en clarté, ce qui est dommage.

Trop de références, tuent les références. J’aurais aimé que l’auteur se les approprie davantage au lieu d’en faire un étalage.

Le spoiler sur le genre principal de Personaé. Si je n’avais pas su que c’était de la science-fiction, j’aurais apprécié le rebondissement-clé de l’ouvrage à sa juste valeur.

Le traitement des personnages féminins.  Je veux bien tolérer le fait que la déesse soit canon bien que la mythologie de certaines civilisations possèdent de moches divinités. Par contre, les deux autres personnages féminins avaient-elles besoin de l’être ?

Prenons Marilian, tout va bien au début de sa description jusqu’au passage sur ses courbes voluptueuses et rondeurs. Je suis désolée, là on sent que c’est un homme qui écrit. D’un coup, elle est devenue un objet de désir. Okay, elle l’est pour Devalin. Sauf qu’elle fait aussi tourner de Valdur, qui la prendrait bien de force. Après heureusement, elle a un rôle. Elle est alchimiste… sauf qu’elle est spécialisée dans les fleurs. Là, d’un coup, je repense à Top Chef où les fleurs rendent l’assiette féminine. Alors si je résume Marilian, elle est belle, elle est féminine et elle attire le regard des hommes.

Sur trois personnages féminins, deux attirent le regard des hommes. Pouvons-nous espérer que Sophyan évite ce travers ? Nous pourrions, mais nous serions déçus. Sophyan sonne comme l’antithèse de Marilian, ce qui aurait été une bonne chose si elle n’avait eu un charme dévastateur et des lèvres charnues. D’ailleurs six hommes tombent l’armure pour coucher avec elle. Elle va le faire. Non pas plaisir. Par devoir. Car elle ne fuit pas devant ses responsabilités. Je vous laisse donc méditer sur ce principe qui cautionne le sexe dans la contrainte. Femme tu dois coucher si un homme tombe l’armure pour toi.

En plus d’être présentées de manière sexiste, les trois héroïnes de l’ouvrage sont ratées. Marilian est incapable de s’émanciper de son amour pour Devalin et prend des décisions plus stupides les unes que les autres (alors qu’elle est censée être intelligente.) Personaé voit son potentiel de méchante gâché par son attitude de petite fille capricieuse. Quant à Sophyan, elle disparaît trop vite du paysage et souffre d’incohérences dans son caractère. 
 
La transparence des personnages masculins. Ce sont juste des pions, qui font avancer l’intrigue. D’ailleurs je n’ai retenu que le prénom de Devalin.

La sensation d’un livre non abouti. Pour moi, il est sorti trop tôt car certains points négatifs auraient pu être corrigés par une relecture supplémentaire. Je pense notamment à la lourdeur du style, qui nuit à la compréhension de la mythologie. Du coup, je suis frustrée de voir le potentiel de Personaé non exploité.

Je déconseille.





dimanche 9 août 2020

[Rediffusion] Six, Les Moissonneurs Stellaires, tome 1 par Khalysta Farall

dimanche 9 août 2020
Résumé : « Ils sont arrivés un jour et ont détruit notre planète …».C’est en entendant répéter cette phrase que Cowl, un jeune pilote, a grandi sur une flotte spatiale. Fuyant un ennemi que nul ne semble avoir vu depuis longtemps, les derniers humains avancent inlassablement dans les espaces inconnus et inexplorés sans jamais se fixer nulle part. Mais un jour, alors qu’il explore une nouvelle planète, Cowl trouve une jeune fille étrange et partiellement amnésique. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle sache autant de choses sur la Terre et ce qui s’y est passé des siècles auparavant ?

Titre : Six, Les Moissonneurs Stellaires, tome 1


Auteur : Khalysta Farall
Editions : Auto Edition

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés. 




J’ai apprécié :

Six : J’aime Six. Pour plusieurs raisons. Un, son autrice a pris le temps de la décrire comme une personne, et non comme un objet sexuel. Le must ? C’est que son narrateur est un jeune pilote, qui aurait pu avoir les hormones en feu… sauf que ce n’est pas le cas. En plus, il la rejette au départ car elle est différente de lui. Il s’en méfie. Et c’est super. (Dans le sens où il n'en tombe pas amoureux et qu'il est plus réaliste qu'il s'en méfie.)
Ensuite, Six souffre de séquelles à cause de son passé. Je ne peux pas le révéler, mais j’ai apprécié le fait que la jeune femme doive gérer ça. Cela la rend plus réaliste que d’autres héros, qui semblent se moquer des traumatismes passés ou présents. Point bonus ? Six n’a pas été victime de la malédiction du viol pour justifier un passé sombre.
Enfin, Six est une personne avec des qualités et des défauts. Par moment, elle est attachante, à d’autres, elle peut agacer et cela la rend crédible. Personnellement, je l’ai aimé de bout en bout.

Trixy : Dès le départ j’ai trouvé ce personnage intéressant. Pourtant ce n’est qu’une simple I.A qui obéit aux ordres du narrateur Cowl. Sauf que… dès le départ sa petite voix a « un je ne sais quoi » qui tend à s’affirmer par la suite. Son potentiel était là. Il a commencé à être exploité et je suis curieuse de voir la suite.

Le duo : Je suis quelqu’un qui apprécie les bons duos, ceux où deux personnages n’ont rien en commun à la base et sont forcés de collaborer. Là, j’ai quand même été servie parce que Cowl et Six ne se ressemblent vraiment pas au départ. Ils vont néanmoins apprendre à se connaître et se respecter mutuellement. Voire peut-être un plus du côté de Cowl. D’ailleurs j’aurais aimé mettre ce dernier dans les points positifs sauf qu’il est trop tôt. J’aurais pu le mettre dans les regrets sauf que son évolution ne me le permet pas. C’est un personnage avec du potentiel qu’il serait injuste de juger sur un seul tome. Et je ne le ferai pas… Mais j’en attends énormément.

L’histoire : En tant que fan de science-fiction, cette histoire m’a satisfait. Elle traite de sujets classiques, mais elle le fait correctement. Je suis notamment très curieuse sur la question de l’intelligence artificielle. Mon esprit se demande comment cela va évoluer par la suite. Après l’histoire est accessible, ce qui est appréciable parce que tout le monde n’a pas envie de se faire des nœuds au cerveau.


De la diversité : Six est métisse, et elle n’est pas la seule personne de couleur. Et ça c’est une bonne chose. Par contre, ce qui l’est moins c’est que je sois carrément obligée d’en faire la remarque… je ne devrais pas avoir à la faire.

J’ai regretté :


Des longueurs. Au sein du roman, certains passages sont un peu plus long que d’autres. Je pense notamment à un passage vers la dernière moitié du roman où on suit Cowl et où j’aurais préféré suivre Six. J’ai rien contre la diplomatie, mais j’aurais pas dit non à de l’action…


Quelques personnages fades. Je ne peux pas révéler leurs noms sans prendre le risque de dévoiler l’intrigue. Néanmoins, j’ai regretté que certains personnages soient éclipsés parce qu’ils avaient du potentiel. Maintenant nous sommes dans un premier tome, et ce défaut peut parfaitement disparaître dans les suivants.

   
Je conseille

samedi 8 août 2020

[Rediffusion] Dusty par David Atcok

samedi 8 août 2020
Couverture du livre Dusty par David Atcock 
Résumé : Durant l'année de l'élection de JFK, sans distinction entre hommes, femmes et enfants, un tueur sévi dans les rues d'une ville du Texas, Dusty. C'est avec l'enlèvement de Peter que l'affaire reprend. Après plusieurs années de silence, le retour de Mark Sanders marque une nouvelle avancée dans l'enquête. Qui peut bien se cacher derrière de telles horreurs ? Qui est ce tueur ?

Titre : Dusty

Auteur : David Atcock
Editions : Auto Edition



Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés.


J’ai apprécié :

L’histoire. Elle est classique mais efficace durant les trois quarts du roman. Si on omet les maladresses, elle est même addictive.

Peter. Il est attachant ce qui pousse à lire la suite pour savoir s’ils vont le sauver ou non. Et vu les personnages censés le sauver, ben le stress a été là jusqu’au bout.

Krystle. C’est l’archétype de la mère protectrice, mais elle est attachante. Avec son fils, elle est sans doute l’un des personnages les plus réussis du roman.

La chute. J’ai apprécié le dénouement à défaut d’avoir apprécié la dernière ligne droite menant à cette fin.

J’ai regretté :

Les maladresses. A cause de la tournure incorrecte de certaines phrases, je suis sortie de ma lecture.

La dernière ligne droite. Sur les derniers instants du livre, les défauts sautent aux yeux. Avant ils étaient là, ils me faisaient tiquer un peu, mais je pouvais les pardonner… Sauf que la fin les accentue tellement que la chute laisse un goût amer en bouche. Et c’est dommage.

Sam. Il est lisse pendant les trois quarts du livre, puis il devient carrément lourd à la fin avec sa misogynie envers Krystle. Ces commentaires sur la mère ne servent à rien. En plus, pourquoi il la ramène à sa condition de femme ? Il aurait très bien pu la traiter comme une civile au lieu de nous balancer son sexisme à la figure.

Le syndrome de la femme dans le frigo. Le principe ? Tuer ou blesser gravement un personnage féminin pour appuyer la tragédie personnelle vécue par le héros et accentuer sa haine à l’encontre du méchant. Ici, c’est notre héros Mark qui a vu sa femme et sa fille mourir de la main du méchant de l’histoire. Il a donc sombré dans l’alcool, il veut donc tuer le méchant à tout prix… Un, il aurait pu sombrer pour de multiples raisons avec ce tueur qui est macabre à souhait. Deux, son alcoolisme est mal géré et la revanche rend la mort de sa famille encore plus gratuite qu’au départ. Si encore ça avait servi à développer sa psychologie, mais non le traitement est trop superficiel pour ça. Du sexisme gratuit en somme.

Le syndrome Psychose. Je ne sais pas s’il existe, mais le coup de la mère qui susurre au fils de tuer, c’est quand même l’un des clichés les plus vus et revus. Pourquoi c’est toujours la mère ? Est-ce qu’un moment donné, le méchant ne pourrait-il pas écouter son père ? Ou s’inventer quelqu’un d’autre sans que cela ne retombe encore sur la mère ? Le pire ? C’est que jusqu’à ce qu’elle apparaisse, je trouvais Vincent pas inintéressant.

Je déconseille
Encore un Chapitre © 2014