Résumé :
Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent
familiers, l'Ordre a été restauré. L'Etat, avec le soutien de sa
milice d'Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d'un
Evangile revisité. Dans cette société régie par l'oppression,
sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à
la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L'une d'elle raconte
son quotidien de douleur, d'angoisse et de soumission. Son seul
refuge, ce sont les souvenirs d'une vie révolue, d'un temps où elle
était libre, où elle avait encore un nom. Une œuvre d'une grande
force, qui se fait tour à tour pamphlet contre les fanatismes,
apologie des droits de la femme et éloge du bonheur présent.
Titre : La
servante écarlate
Auteur :
Margaret Atwood
Edition :
Pavillons Poche - Robert Laffont
Aujourd’hui,
je vais vous parler d’une dystopie, que j’aurais aimé découvrir
bien plus tôt. Je veux parler de la servante écarlate écrit
par Margaret Atwood, qui est désormais adapté en série. Bon, comme
je ne suis pas série, j’ai opté pour le livre.
Je
ne l’ai donc pas regretté. J’ai découvert un livre prenant dont
le futur est glaçant de réalisme. J’ai beaucoup aimé la
narration avec une héroïne qui évoque son expérience. Elle a
connu l’ancien gouvernement. Elle a vécu l’arrivée du nouveau,
qui a fini par l’asservir sans qu’elle ne s’en rende vraiment
compte. Elle n’a pas été la seule à ne pas le voir. Nombreux ont
été ceux à n’avoir rien vu venir. Du jour au lendemain, les
femmes ont ainsi été privées de leurs libertés. Mais ce n’est
pas la seule chose qu’elles ont perdue…
Dans
cette dystopie, le sort des femmes est terrible. Defred nous raconte
le sien, celui d’une femme condamnée à se faire violer pour
permettre à d’autres couples d’avoir un enfant. Si elle réussit
à offrir un enfant, elle pourra éviter un séjour aux colonies, un
lieu où il ne vaut pas mieux être envoyée. Au fil des pages,
Defred nous décrit d’autres femmes, comme sa mère ou encore
Moïra, que j’ai beaucoup apprécié et dont j’ai espéré avoir
des nouvelles à chaque retour dans le présent. Cette dystopie est
sombre. Les règles y sont injustes…
Mais
le pire, c’est, comme souvent, ce côté si réaliste. Comme
toujours, j’ai du mal à faire une chronique d’un livre qu’il
vaut mieux lire pour réaliser la puissance de son propos. Si vous
avez l’occasion de lire, faites-le, car ce livre a beaucoup de
choses à raconter. Il pousse à réfléchir. Il est troublant.
Malsain. Un chef d’œuvre. Un coup de cœur.
Je conseille.
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