mercredi 28 décembre 2016

Evolutio par Sophia Laurent

mercredi 28 décembre 2016

Résumé : À tout juste dix-sept ans et suite à un terrible accident, Tom, fils esseulé du multimillionnaire Donovan Wesley, voit son quotidien complètement chamboulé. Il est désormais poursuivi, recherché par des hommes sans nom, mais surtout, son sort se retrouve étroitement lié à celui de Logan Harrigton, son total opposé.

Leurs existences sont dorénavant mêlées, incapables d’être dissociées. La vie de l’un dépendra de l’autre, et vice-versa.

Une seule solution pour échapper au danger qui pèse sur eux : décrypter le mystère « Evolutio »… à leurs risques et périls.


Titre : Evolutio

Auteur : Sophia Laurent

Edition : Auto Edition






J’ai lu Evolutio.


Je me suis retrouvée avec une histoire qui ressemble à un premier jet manquant de relecture. Les personnages avancent sur un terrain dont les balises se voient à des kilomètres à la ronde. L’auteur leur facilite la tâche sans arrêt, ce qui empêche à la tension de naître. Grâce au compte épargne d’un individu, ils réussissent à voyager sans souci. Grâce au mot « bombe », ils parviennent à semer les assaillants à leur poursuite. Grâce à une parade, ils s'infiltrent dans une maison. Et je ne parlerai pas du souvenir qui tombe à pic.

Malgré une intrigue prévisible (et peu crédible), certaines histoires peuvent divertir. Evolutio, non. Pourquoi ? Parce que son héros est un adolescent de dix-sept au caractère détestable. Tom est un gosse de riches décidé à pourrir l’existence de son paternel en bousillant la sienne. Cette colère à l’égard de son père lui nuit totalement. Il veut mourir pour l’ennuyer. Il veut rire de lui quand son visage se décomposera à la vue de ses bêtises. Il n’est pas un pleurnicheur puisqu’il affronte les problèmes à coup de vodka orange, voire de coke. Enfin ça, c’est quand il ne choisit pas de les ignorer tout simplement. En plus, c’est un gentleman. Pour convaincre Cara qu’il n’est pas Logan, il lui impose un baiser afin qu’elle voie la différence. Ensuite, il oublie sa petite amie dans le feu de l’action pour échanger un autre baiser plus torride avec cette même Cara que l’amour a lobotomisée.

Oui, les personnages féminins ne sont là que pour servir de faire-valoir. Au début pourtant, Alice et Cara donnent l’impression qu’elles auront assez de caractère pour s’imposer, mais elles se retrouvent bien vite prisonnières de leurs sentiments envers Tom. Quant aux méchants, ils ne réussissent pas non plus à sauver l’intrigue du naufrage. Non, ils préfèrent jouer leur partition allant même jusqu’à indiquer leur position afin d’aider le héros à les trouver aisément. Je ne parlerais pas non plus de l’aspect science-fiction, qui est accessoire. D’ailleurs, échanger ne veut pas forcément dire contrôler. Seul Logan parvient à tirer son épingle du jeu, aidé du fait qu’il apparaît trop peu pour vraiment perdre de sa prestance.

En conclusion, si vous êtes capable de débrancher votre cerveau, vous pourriez apprécier Evolutio. Après tout si vous êtes fan des films d’action invraisemblables à la Hyper Tension avec une héroïne soumise au héros, vous pourriez peut-être aimer le voyage. Dans le cas contraire, je vous conseille de passer votre chemin.


Verdict : A éviter

lundi 26 décembre 2016

[Bilan 2016] De belles et de moins belles découvertes (Auto Edition)

lundi 26 décembre 2016
Pour découvrir les chroniques, il vous suffit de cliquer sur l'image.

Les bonnes surprises


http://encore-un-chapitre.blogspot.fr/2016/08/la-belle-et-le-solitaire-jeu-de-masques.html http://encore-un-chapitre.blogspot.fr/2016/08/les-aventures-de-sherona-le-voyage-au.html http://encore-un-chapitre.blogspot.fr/2016/01/la-passeuse-dames-tome-1-damnee-par-lyn.html http://encore-un-chapitre.blogspot.fr/2016/05/derriere-le-desert-par-svetlana-kirilina.htmlhttp://encore-un-chapitre.blogspot.fr/2016/09/psyche-par-damien-eleonori.html





Les déceptions
 
 

jeudi 15 décembre 2016

Les Annales du Disque-Monde, Masquarade par Terry Pratchett

jeudi 15 décembre 2016
Résumé : Agnès Crettine a décidé de fuir le pays de Lancre pour enfin assouvir sa passion : l'opéra. Une belle voix, des rondeurs parfaites pour la scène, Agnès arrive à Ankh-Morpok pleine d'enthousiasme. Sauf que l'opéra est sens dessus dessous depuis que des meurtres ont été commis en coulisse... On a offert des billets à Nounou Ogg et Mémé Ciredutemps qui viennent rendre visite à leur petite protégée. Les deux fameuses sorcières doivent également rencontrer Biqueberger, l'éditeur de leur immense best-seller, Les Plaisirs de la chère, des recettes de cuisine aphrodisiaques torrides.
Alors que le fantôme sévit, déjouant la vigilance défaillante du Guet, Agnès mène l'enquête...

Titre : Masquarade

Auteur : Terry Pratchett

Édition : Pocket

***

Quoi ?! Je ne vous ai toujours pas donné mon avis sur Masquarade des Annales du Disque-Monde ? Quelle honte ! Pourtant ce tome, je l’ai adoré. J’ai aimé retrouver ma bonne amie Mémé Ciredutemps, accompagnée de cette chère Nounou Ogg. Ce livre, je sais déjà que je vais le lire, le relire et le rerelire, car il est un concentré de bonne humeur avec des phrases que je ne suis pas prête d’oublier. D’ailleurs, je vous présente ma préférée que j’avais mise en citation sur quelque forum où je traîne toutes les trente-six du mois :

L’argent fait pas l’bonheur, Gytha.
J’voulais pas l’acheter, le bonheur, juste le louer pour quelques semaines.

Plus sérieusement, ici Terry Pratchett s’amuse à parodier le monde de l’opéra en compagnie d’Agnès Crettine dont la voix d’or lui permet d’être une star… Ou presque vu que notre pauvre héroïne n’a pas le physique pour l’emploi. Cela ne l’empêchera pas de mener l’enquête pour découvrir les mystères entourant l’opéra. Elle devra aussi supporter Christine, une jeune fille souffrant d’une légère addiction pour les « !! ». Heureusement, elle pourra compter sur l’aide de Mémé et Nounou, du moins, lorsque celles-ci auront réglé les petits soucis de royalties autour du dernier best-seller écrit par Nounou. (Des recettes très spéciales pour le plus grand plaisir de Mémé.)

Bref, j’ai adhéré à Masquarade. Je ne peux donc que le recommander. Avec un petit bémol, si l’univers de l’opéra vous est inconnu, vous pourriez passer à côté de quelques références. 
 
***

Verdict : A lire. (ou découvrir)


Ce livre rentre dans le challenge :


mercredi 14 décembre 2016

L'amie prodigieuse par Elena Ferrante

mercredi 14 décembre 2016
Résumé : « Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l'obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile.»
Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition.

Titre : L'amie prodigieuse
Auteur : Elena Ferrante

Édition : Folio




Il était une fois deux fillettes, qui ne se connaissaient pas vraiment. Elles s’appelaient Elena et Lila. Tout commence par un prologue où il est question d’effacer les traces. Rino, fils de Lila, cherche sa mère, qui a disparu. Il téléphone tout naturellement à Elena, qui ne sait pas où se trouve son amie. Elle lui conseille ne pas s’inquiéter, de ne pas la chercher et de se comporter en adulte. Puis elle raccroche. Les jours passent. Aucune nouvelle. Rino rappelle, sa mère a effacé toutes les traces. Elena sent alors la colère l’emporter et décide d’aller contre la décision de Lila. Puisque cette dernière veut disparaître sans rien laisser, Elena écrira leur histoire…

Et c’est ainsi que tout débute. Elena s’installe à son bureau, fait un bond de soixante ans en arrière et nous raconte les débuts de son amitié avec Lila. Ce n’est pas une amitié comme les autres. Pourtant elle est réelle, car au fond c’est une relation unique. Au début, Elena n’apprécie pas vraiment Lila. Elle la trouve méchante tout le temps. Pourtant Lila a quelque chose, qui la pousse à la suivre tout en la maudissant d’être si intelligente. Elena et Lila vont alors développer une relation où l’amitié n’est pas un fleuve tranquille. Il y a des hauts, des bas, des moments où l’une souffre à cause de l’autre, lui en veut des aléas que la vie va poser sur leur route. Il y a de la violence au sein de leur existence, un univers où elles cherchent leur place et où les adultes ne les guident pas forcément vers la voie qu’elle préfère.

Parmi les injustices, il y a la vie qui prive Lila de poursuivre sa scolarité. Malgré son intelligence, sa soif d’apprendre, la jeune fille devra rejoindre l’échoppe paternelle. Il faut aider l’entreprise familiale, se sacrifier pour elle. À l’inverse, Elena parviendra à continuer ses études, nous offrant aussi un très beau moment de complicité avec son père. Il faut dire qu’Elena et sa mère, ce n’est pas vraiment le grand amour. Leur relation est difficile. Et puis il y aura les amours plus compliqués que prévus. Elena ne pourra s’empêcher de jalouser Lila à nouveau, se dévalorisant encore au passage. Malgré cela, Elena soutiendra Lila comme elle peut tandis que Lila la protégera contre certains garçons trop entreprenants.

J’ai aimé cette amitié, cette histoire ancrée dans une Italie que je ne connaissais pas forcément. Cela ne m’a pas empêché de trouver l’ensemble authentique, que ce soit dans les descriptions, mais aussi dans les relations entre les personnages. J’ai eu la sensation de lire des morceaux de vie bien réelle, de me promener en compagnie d’Elena, de Lila, de leurs proches et de leurs ennemis. Je me suis attachée à eux. Je ne voulais pas les quitter alors je n’ai pas résisté à l’achat du tome suivant. Je voulais continuer à entendre la voix d’Elena, savoir comment son amitié évoluerait avec Lila, si autre chose viendrait s’inviter peut-être aussi. Je les ai aimées toutes les deux et j’ai hâte d’avoir de leurs nouvelles, mais aussi de savoir si dans le présent, Lila finirait par donner un signe de vie à Elena même si ce n’est clairement pas son truc.

Alors si vous voulez une histoire authentique avec une amitié aussi unique que réaliste, je vous invite à plonger dans l’amie prodigieuse. Vous pourriez bien trouver votre bonheur, et même plus encore, car il y a beaucoup à en dire. 


Verdict : A découvrir


 

mardi 13 décembre 2016

Dites aux loups que je suis chez moi par Carol Rifka Brunt

mardi 13 décembre 2016
Résumé : Nous sommes au milieu des années 1980, aux Etats-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une soeur aînée histrionique et des parents aussi absents qu'ennuyeux. Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d'art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu'on n'évoque qu'à demi-mot, le sida. Inconsolable, la jeune fille se lie d'amitié avec un homme étrange, Toby, qui se présente comme l'ami de Finn. Confrontée à l'incompréhension de son entourage, et à la réalité d'une maladie encore honteuse, June va brusquement basculer dans le monde des adultes et son hypocrisie.

Titre : Dites aux loups que je suis chez moi
Auteur : Carol Rifka Brunt

Édition : 10/18


 
Certains romans s’oublient. Celui-là, non. Je n’ai pas oublié June. Je ne l’oublierai sans doute pas. June est une adolescente dont les parents sont absents les trois quarts du temps. Sa sœur a été un vrai soutien pour elle jusqu’à ce que l’adolescence semble l’éloigner d’elle. June n’a pas beaucoup d’amis. June aime se promener dans une forêt, s’imaginer à une autre époque et elle adore son oncle Finn. Hélas, ce dernier va mourir à cause du Sida, une maladie encore mal connue dans les années 1980 et qui a tendance à jeter la honte autour d’elle.

Mais June s’en moque. Finn est parti. Il est mort. Il n’a laissé qu’un tableau où elle est avec sa sœur. Enfin non, il n’a pas laissé que ça. Il y a aussi Toby, qui se présente comme l’ami de Finn. June va alors développer un lien avec lui. La jalousie va s’inviter dans la danse accompagnée d’une pointe de rancœur à l’égard de son oncle. Pourquoi n’a-t-il jamais parlé de cet homme ? Petit à petit, June va ouvrir les yeux sur des choses qu’elle n’avait pas vues ou que les adultes ne voulaient pas qu’elle apprenne.

Avec la mort de Finn, June grandit. Elle va découvrir ses parents sous un autre jour tandis que Greta tente vainement de communiquer avec elle. Je dois l’avouer, j’ai été touchée par la relation des deux sœurs, par cette absence de compréhension par moments alors qu’au fond elles se connaissent bien toutes les deux. La vie les a juste éloignées, mais chacune a su voir des choses que les parents n’ont même pas soupçonnées. D’ailleurs, j’ai aimé l’intrigue du tableau, les visites à la banque jusqu’à la fin où l’expert vient donner son avis. Cela reflète bien des éléments sur cette famille où les non-dits et mensonges étaient bien présents autour de Finn.

Puis il y a Toby avec qui June va apprendre pas mal de choses. Leur relation est complexe, mais va leur permettre d’avancer dans le difficile travail de deuil de Finn. Ensemble ils vont progresser même si parfois ils vont se retrouver à reculer de trois pas.

Et le Sida est là. Il demeure. Il menace aussi. Il a déjà pris quelqu’un, mais pourrait bien emporter une autre personne. Au début, cela n’importe pas vraiment à June sauf que cela va finir par compter à ses yeux, plus qu’elle ne l’aurait cru sans doute.

Dites aux loups que je suis chez moi est un roman touchant, qui n’est pas tendre avec son héroïne. Il est question du Sida, de ce qu’il peut provoquer autour de lui à une époque où on le connaissait mal. (Et même maintenant encore, certaines idées demeurent...) Il est aussi question du deuil, des relations avec l’entourage, des dégâts que les mensonges peuvent causer. C’est un roman fort où les masques tombent pour dévoiler une réalité complexe où la souffrance se débat avec l’espoir. Si vous voulez d’un livre qui ne s’oublie pas, qui sait traiter de choses difficiles, alors laissez-vous tenter par Dites aux loups que je suis chez moi !

Verdict : Indispensable 


Ce livre rentre dans le challenge :

 

lundi 12 décembre 2016

Les Frères ténébreux, tome 3 : Le Complot de la Comtesse par Courtney Milan

lundi 12 décembre 2016
Résumé : Sebastian Malheur est le plus dangereux des libertins. Lorsqu'il ne scandalise pas les dames dans leur chambre, il offusque la haute société avec ses théories scientifiques. À la fois envié et méprisé, il se moque de l'opinion publique, contrairement à Violet Waterfield, la comtesse de Cambury, que tout le monde respecte. Mais celle-ci détient un secret scandaleux : les théories de Sébastien sont en réalité les siennes ! Aussi, quand Sebastian menace de vouloir tout arrêter, elle doit trouver n'importe quel moyen pour le dissuader, même si cela signifie lui ouvrir son coeur vulnérable…

Titre : Les Frères Ténébreux, tome 3 : Le Complot de la Comtesse
Auteur : Courtney Milan

Édition : Milady Romance


***


Aujourd’hui j’ai envie de vous parler du Complot de la Comtesse, troisième tome des Frères Ténébreux écrit par Courtney Milan.

Je ne sais pas comment écrire cette chronique. Je l’avoue. Peut-être ai-je perdu la main ? Ou alors j’ai tant à dire que je ne sais pas par où commence. Néanmoins, une chose est sûre : j’ai une tendresse particulière pour ce tome à cause de Violet, comtesse de Cambury. Elle m’a beaucoup touchée avec ses interrogations, ce refus de s’engager avec Sebastian tout en étant une femme diablement intéressante. Elle est intelligente, elle trouve un moyen de faire parler de ses recherches sans comprendre que Sebastian le fait aussi parce qu’il tient beaucoup à elle. Alors quand ce dernier décide d’abandonner la partie, la brillante Violet va devoir s’adapter et ça ne va pas se faire sans heurts.

Violet est trop bien pour son époque (et ses pairs ne la méritent pas). Elle ne peut pas être aussi intelligente. Elle ne peut pas être l’auteur de recherches scientifiques, encore moins si les conférences sur ces dernières déchaînent la foule. Pourtant elle l’est. J’aime cet aspect-là de la saga où les femmes démontrent aux hommes qu’elles ne sont pas bonnes qu’à faire des enfants ou à rester sagement à la maison. En plus, Violet ne le mérite pas, ça la tuerait sans doute de la coller à un tel rôle, qui va si bien à sa sœur.

Violet va aider sa nièce à s’épanouir. Violet va aussi découvrir le vrai visage de sa mère, que j’ai beaucoup appréciée. Et puis Violet va être aimé par Sebastian, qui défraye la chronique par ses mœurs libertines, et qui pourtant respecte la femme. Alors, Sebastian n’est pas parfait, il a des défauts, mais il connaît le principe du consentement. Il ne forcera jamais sa partenaire d’un soir à avoir des rapports avec lui, il respectera le fait qu’elle veuille s’arrêter, il acceptera de passer la nuit à jouer aux cartes plutôt qu’à tester de nouvelles positions. Et ça… c’est bien. Quand j’ai vu que Sebastian était un de ces hommes, qui acceptait que la femme change d’avis, j’ai trouvé ça super. Ben oui, quand d’habitude le héros tente de faire flancher les barrières de la jeune femme, essaie de la faire changer d’avis, lui explique son non veut dire oui… Sebastian accepte de faire une partie de vingt-et-un à la place jusqu’au petit matin. Un point c’est tout.

Et c’est pour ça que j’ai aimé ce volet. Parce qu’il n’est pas question d’une simple romance, mais de l’épanouissement d’une femme. Violet ne va pas uniquement rencontrer l’amour, elle va aussi avoir l’occasion de montrer son vrai visage à la société, de dévoiler qui elle est. Pour moi, le Complot de la Comtesse n’est pas qu’une romance historique, c’est aussi l’occasion de traiter de la place de femme et de rappeler qu’on peut aussi avoir de belle histoire d’amour quand on respecte sa partenaire. Je le recommande donc chaudement. 



Verdict : Une réussite 

dimanche 20 novembre 2016

L'Héritière des Brumes, tome 1 : Médium par Rose M.

dimanche 20 novembre 2016
Résumé : Je me savais différente.
Ce que j'ignorais c'était à quel point et jusqu'où cela allait me mener. Oh, j'aurais pu le savoir si on ne m'avait pas caché la vérité. La faute à qui ? Ma mère !
Et puis, la différence ça a du bon, non ?
Surtout quand grâce à ça je peux aider ! Le destin a mis Brigitte sur ma route, ou alors la grande Prêtresse. Je ne sais pas.
Dans tout les cas, maintenant que j'y suis, je ne peux plus reculer.

Titre : L'Héritière des Brumes, tome 1 : Médium
Auteur : Rose M
Édition : Auto édition


Aujourd’hui, je vais vous parler de Médium, premier tome de l’Héritière des Brumes, un livre écrit par Rose M.

Avec ce livre, ce fut un rendez-vous manqué. Je ne reviendrai pas sur le problème de correction. Il existe toujours des erreurs, que le reste n’est pas parvenu à me faire oublier.

Pour moi, l’ensemble est bâclé. Je n’ai pas adhéré à la voix des deux personnages principaux, qui m’ont fait l’effet d’être des enfants, et non des adultes de dix-neuf ans. Je n’ai pas compris certaines de leurs réactions. En fait, j’ai trouvé leur traitement aussi superficiel que l'intrigue. Comment croire en une histoire quand l’impression dominante est que tout a été écrit dans la précipitation ? Comme si le but était de terminer de rédiger au plus vite sans chercher à donner de la profondeur à l’ensemble, à rendre les clichés moins clichés et à éviter les incohérences ici et là.

Par exemple, PG se retrouve à fouiller chez une personne très ordonnée. PG est censé être un esprit. Néanmoins, il a la capacité de faire bouger les choses. Quand il est interrompu dans ses recherches, il se cache. Jusque là, je me dis : pourquoi pas ? Mais comment l'individu maniaque peut-il rester de marbre face au désordre ? Comment peut-il continuer à se diriger vers la bibliothèque alors qu'il a la preuve d’une intrusion ? Bon, à la rigueur, la suite peut justifier l’absence de réaction de sa part… Mais pourquoi PG ne voit-il pas le problème ? Pourquoi ne se dit-il pas qu’il y a un souci ? Qu’une personne maniaque ne peut pas se contenter d’un simple regard et continuer son chemin comme si de rien n’était… Ou alors PG est un simple d’esprit. (ce qui n’est pas impossible)

En parlant de Petit Gardien, je me demande si son surnom décrédibilise les dialogues ou si ces derniers manquent simplement de naturel. Bon, ce n’est pas le cas de tous, mais le tout premier m’a paru très artificiel. En plus les tirets prêtent à confusion, car on s’attend à ce que l’on introduise une autre personne sauf que ce n’est pas le cas. Les trois premiers tirets sont pour Mia et il faut attendre le quatrième pour que PG se fasse entendre. Pour le coup, les guillemets m’ont manqué. (Et je ne comprends pas comment ce dialogue a passé le cap de la correction. )

Je pourrais aussi évoquer la légende, qui en dit sans doute un peu trop. Grâce à elle, il est facile de déduire beaucoup de choses. Le souci, c’est que les personnages sont plus lents à la détente. Résultat, c’est agaçant de les regarder traîner, hésiter à révéler certains secrets et ne pas voir des évidences. Quant à la dernière décision de l’antagoniste principal de l’histoire… Euh oui... admettons. Et ? Bon à la rigueur, ça colle au personnage. Je peux aussi saisir que Mia a du mal à y croire en cet ennemi, mais les réactions de PG ? Mouais...

Enfin, le pire reste le véritable rôle de l’héritière. Là, je vais sauter des lignes, car ça peut être spoiler.





Début du spoiler


Donc l’héritière est là pour enfanter l’élu avec son ancre.

Donc Mia est juste vouée à faire comme sa mère. Elle est juste le ventre par lequel l’élu naîtra. Un élu qui semble de sexe masculin.

Pourquoi pas Mia ? Pourquoi faut-il qu’elle se cantonne au rôle de la mère censée enfanter l’élu de sexe masculin ? Pourquoi ce n’est pas elle qui prend l’épée pour aller combattre ? Pourquoi sa mère l’enviait-elle du coup ? Non parce qu’au fond même si elle avait été l’héritière, elle aurait quand même dû mettre au monde un enfant chargé de tuer Nicolas à sa place… Alors oui elle aurait eu les pouvoirs pour le protéger, mais je ne suis pas sûre que cela lui aurait suffi.

Personnellement, je dois l’avouer, je grince des dents. L’héritière aurait pu être Buffy. En fait, elle sera Marie. Et ce sera encore un homme qui mettra fin à la menace. Alors peut-être que je me trompe. Peut-être va-t-elle mettre au monde une fille, qui mettra fin à la menace et montrera à la légende que le sexisme, ça va bien deux minutes…

Peut-être pas. En tout cas, moi ça m’a agacée.


Fin du spoiler





Maintenant que le petit coup de gueule spoiler est passé. Je vais en pousser un autre. Comment les bêtas et le correcteur ont-ils pu laisser passer des erreurs, des dialogues confus et tout un tas de trucs qu’un éditeur n’aurait sans doute pas laissé passer ? D’accord, ils ne sont pas tous des professionnels, mais quand même… Je ne comprends pas. Je ne comprends pas qu’un livre soit vendu dans cet état. Je ne comprends pas qu’on ait pu dire à l’auteur : allez fonce ! Pour moi, il y a un souci quelque part. Ou les bêtas n’étaient pas adaptés. Ou ils étaient malveillants.

Et je ne peux pas le conseiller, et ce, même si l’auteur est une personne sympathique.


Verdict : A éviter

vendredi 28 octobre 2016

Interview de Nolwenn Renard par Jupsy

vendredi 28 octobre 2016

Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour à tous ! Je m’appelle Nolwenn, j’ai 23 ans. Je suis diplômée de psychologie, passionnée de littérature, accro des livres et des belles couvertures. Je n’ai pas toujours adoré lire, pendant de nombreuses années ce fut une vraie corvée, jusqu’à ce que je me rende compte de ce que pouvait me procurer un livre entre mes mains. Depuis, je n’ai plus jamais lâché les mots ! Ma trilogie Autour de nous est ma première expérience d’auteure indépendante, les deux premiers tomes étant désormais disponibles.

Ma collègue Evy m’a demandé de te poser une question simple : thé ou café ? (et moi comme je suis gentille, je t’autorise à ajouter chocolat et jus d’orange )
Sans aucune hésitation : café ! (légèrement sucré avec une goutte de lait) ;-)

Plus sérieusement, tu as sorti ton tome 2 récemment. Qu’as-tu éprouvé ?
J’étais à la fois très heureuse de son aboutissement, et un peu stressée à l’idée qu’il ne soit pas à la hauteur du premier. J’étais profondément touchée d’entendre les lecteurs du tome 1 me réclamer sa sortie ! Reste plus qu’à les laisser s’y plonger …

A-t-il été plus difficile à écrire que le premier ? Ou est-ce l’inverse ?
De manière globale, il n’a pas été plus compliqué à écrire. Après, le plus difficile de mon point de vue, fut de m’imaginer à la place des lecteurs qui se plongent dans le tome 2 après plusieurs semaines, voire mois de découverte. Quels passages seraient-ils susceptibles d’avoir oubliés ? Quels épisodes serait-il bon de rappeler ? Quels détails serait-il préférable de repréciser ? Je ne voulais surtout pas que quelqu’un puisse se perdre quelque part ...

Quel a été ton chapitre préféré lors de l’écriture de ce second tome ?
J’adore - et j’ai toujours adoré - écrire le dernier chapitre. Celui qui clôture des pages de lecture. Ces dernières phrases que l’on a envie de relire plusieurs fois pour être sûr que l’on a bien compris leurs sens. Ces derniers mots qui restent en tête et qui influencent en grande partie l’avis final, à chaud, que l’on se fait d’une histoire.

Lequel a été le plus complexe à écrire ?
Le chapitre le plus complexe que j’ai eu à écrire dans ce tome 2 fut sans doute « la traversée ». Ceux qui ont lu le tome 1 (et qui sont alors restés sur cette fameuse question) y trouveront dans ce tome 2 la réponse ! La traversée, entre le monde des Hommes et des Passeurs. Un passage entre la Terre et « le Camp » (je ne peux pas vraiment en dire plus), entre le réel et l’incroyable, entre la Terre réelle et un monde parallèle. Comment faire croire quelque chose qui n’existe pas ? C’est là la difficulté. Tenter de s’immerger complètement dans la peau de ce personnage qui traverse, son ressenti, ses émotions, sa douleur parfois, ce qui pourrait l’attirer dans cet entre-deux monde, ou au contraire, ce qui ferait qu’il ne puisse pas l’atteindre. Ce passage a été assez corsé niveau cohérence et crédibilité, mais je pense que Lizzie l’expliquera beaucoup mieux que moi. ;-)

Ma collègue Evy s’incruste une nouvelle fois, car elle aimerait savoir quel personnage de ton roman t’accompagnerait en cas d’apocalypse ?
Lizzie sans aucun doute ! On a pas mal de points communs et je pense que s’il ne restait que nous, nous arriverions à retracer des chemins détruits. On se battrait pour les autres, et pour nous.

Et si on parlait de mythologie ? Quel est le processus de création de la tienne ?
Pour écrire Autour de nous, je suis partie d’un processus assez particulier : celui d’un cauchemar (chapitre 14 du tome 1) que j’ai quasiment rêvé tel que. Il m’est resté dans la tête toute une journée et j’ai voulu l’immortaliser. J’ai alors souhaité en faire quelque chose, ne pas le laisser là, comme ça. Il a fallu alors créer un contexte un peu sombre, avec des enfants, puis finalement, le reste est venu assez facilement. Je voulais créer une sorte d’aventure impossible dans un monde bien réel. Un roman dans lequel l’incroyable se mêle au possible. Je voulais que les lecteurs se disent simplement … « Et pourquoi pas … ? » …

As-tu un genre de prédilection ? À l’inverse, quel genre sort de ta zone de confort ?
Je n’ai pas de genre de prédilection, même si j’ai un petit faible pour le fantastique et le thriller. L’érotique, par contre, sort de ma zone de confort. Ce n’est pas le genre en lui-même qui me repousse, ce sont souvent les trames principales qui me paraissent faibles ou évidentes à l’avance, je n’aime pas cette sensation de « toujours la même chose ». Après, je ne fais pas de généralisation, je n’ai juste peut-être pas encore trouvé LE livre qui pourrait me faire changer d’avis !

Quelle est l’étape la plus facile dans l’auto-édition pour toi ? La plus difficile ?
La plus facile ? Le libre cours à son imagination, sans aucune restriction !
La plus difficile ? La commercialisation. Nous sommes auteurs, passionnés d’écriture et parfois un peu graphistes ou apprentis correcteurs par obligation, mais nous ne sommes pas des commerciaux.
Difficile de se mettre en avant sans paraître légèrement égocentrique, avec une modestie défaillante ou pot de colle. On ne peut pas embêter tout le monde avec notre roman tous les quatre matins même si on rêve de le voir entre toutes les mains. Certains savent faire, moi, ce n’est définitivement pas mon truc.

Si tu avais un conseil à donner à ceux qui se lanceraient, quel serait-il ?
Le seul conseil que je pourrais donner à ceux qui se lanceraient : y aller à fond ! Persévérer pour ne jamais regretter ! Tenir son livre dans ses mains n’a pas de prix, et après tout, qu’est-ce qu’on risque ?! De belles rencontres et un bout de rêve réalisé …

Quel serait ton mot pour conclure cette interview ?
Un mot ? Merci ! Merci à vous pour cette interview, pour l’intérêt. Merci à tous ceux qui suivent les auteurs indépendants au même titre que les autres. Il existe des petites perles dans cette grande famille. Ne les ratez pas … ! :)



Pour aller plus loin :

Autour de Nous : Chapitre I et Chapitre 2


mercredi 19 octobre 2016

Autour de nous, Chapitre 1 - Confidences par Nolwenn Renard

mercredi 19 octobre 2016
Résumé : Je m'appelle Lizzie. J'ai aujourd'hui 23 ans. Ma vie a jusqu'ici été un enfer, que j'ai traversé avec douleur et intensité. J'ai découvert à quel point tout pouvait basculer. Et à quel point il était difficile de remonter. Mais je l'ai fait. Pour eux. Pour moi. Pour nous. Et alors que la vie m'a appris la tristesse et la colère, la mort m'a enseigné le courage et la force. Alors pour tenter de me sortir de l'obscurité qui m'entoure, j'ai décidé de vous confier mon histoire. Vous n'êtes pas obligés d'y croire. Vous devez juste être prêts à tout entendre. L'imaginaire, l'incroyable, l'impossible, l’insaisissable. Tout ce qu'il y a de plus sombre, et de plus fou. Car sans que l'on y prête attention, il se passe constamment des choses inexplicables … autour de nous.

Titre : Autour de nous, chapitre 1 : Confidences

Auteur : Nolwenn Renard
Édition : Auto-Edité


 



Aujourd’hui, je refais un tour dans l’univers de l’auto-édition avec Confidences, premier opus d’Autour de Nous écrit par Nolwenn Renard. J’étais très curieuse de plonger dedans après avoir écouté le canapé des indés dont l’avis était enthousiaste. Je dois l’avouer, je ne le serais pas autant qu’eux. Alors je vais commencer par les choses qui fâchent, puis je terminerai sur le point fort du livre.

Avec Lizzie, le courant n’est pas passé. Je n’ai pas compris les réactions et décisions de cette jeune femme de vingt-trois ans. Je crois que le point de non-retour a eu lieu lors du chapitre 14. Un événement tragique a lieu sans que personne n’agisse pour empêcher cela. Si je peux comprendre la sidération de Lizzie, l’inaction de Myles me laisse perplexe. En plus, la mise en scène m’a paru peu crédible. Enfin le pire, ce n’est pas ça. Le pire c’est les pensées de Lizzie sur le moment, et surtout la lettre qu’elle écrit ensuite. Si je l’avais eu devant moi, je l’aurais giflée face à tant d’égocentrisme insensible. J’étais révoltée.

Suite à cet incident, j’ai donc continué à soupirer face aux différentes réactions de Lizzie. Je dois avouer que je l’ai trouvée bien passive, ce qui fait certains passages m’ont paru long. En plus, j’ai eu beaucoup de mal sur son attitude avec Max. Le potentiel était là pour créer une relation unique et finalement Lizzie gâche tout. En fait, je crois que j’aurais préféré Max en narrateur ou Myles. Je les ai trouvés tous les deux beaucoup plus attachants que Lizzie. Du coup, la fin m’a légèrement (bon d’accord, carrément) révoltée aussi… Et je me demande si le voyage avait un vrai but. Est-ce que Lizzie méritait toute cette souffrance ? Même si je ne l’aime pas, j’ai trouvé que c’était trop.

En dernier point, les coquilles et la mise en page, ce n’était pas ça. C’est dommage parce que ça fait de l’ombre à une jolie plume. Oui, le point fort d’Autour de Nous, c’est la manière d’écrire de son auteur. Je l’ai beaucoup aimée. Du coup, j’étais triste que ça ne passe pas avec Lizzie parce que si je l’avais aimé, j’aurais sans doute été moins dure avec les incohérences de ces choix ou son attitude face à certains événements.

En conclusion, Autour de Nous est un roman qui souffre de son héroïne principale à la psychologie bancale et un trop-plein de drames. Néanmoins tout n’est pas à jeter grâce à Max, Myles et à la plume de l’auteur. Plutôt que de conseiller ce livre, j’aurais tendance à vous suggérer de suivre Nolwenn Renard. 


Verdict : Mitigé

lundi 17 octobre 2016

Les Frères ténébreux, tome 2 : Le Courage de l'héritière par Courtney Milan

lundi 17 octobre 2016
Résumé : Excentrique, Jane Fairfield déploie des trésors d’imagination pour repousser le moindre de ses prétendants. À l’occasion d’une réception, elle rencontre Oliver Marshall, un politique ambitieux. Même si Jane se révèle être la créature la plus odieuse qu’il ait jamais connue, Oliver est intrigué et se demande ce qu’elle cherche à dissimuler. Ne pouvant résister à son charme, il sait qu’il ne peut se permettre de la fréquenter, car le moindre faux pas peut être fatal à sa carrière. Lui demandera-t-il de changer et de se conformer à la société au risque de perdre la flamme qu’elle a su allumer en lui ?

Titre : Les Frères Ténébreux, tome 2 : Le Courage de l’héritière
Auteur : Courtney Milan

Édition : Milady Romance




Aujourd’hui, je vais vous parler des Frères Ténébreux, la saga de romance historique signée Courtney Milan. J’ai terminé tous les tomes traduits en français et je dois avouer que c’était de plus en plus passionnant au fil des livres. Je vais néanmoins rester sage et les traiter un à un. Cette chronique sera donc celle du second opus : Le Courage de l’Héritière.

Ici, il est question de Jane Fairfield, une héritière richissime, qui ne souhaite pas vraiment se marier. Pourtant sa fortune est convoitée, mais la jeune femme réussit à être assez rusée pour décourager bon nombre de ses courtisans. J’aime beaucoup la manière dont elle choisit de résister. Elle se construit un personnage, quelqu’un de frivole, qui porte des vêtements plus ridicules les uns que les autres. Elle parvient à garder la tête haute malgré les remarques désobligeantes à son égard, les insultes aussi. Je la trouve inventive et courageuse. En plus, elle y prend goût à ses tenues.

Face à elle, nous retrouvons Oliver Marshall qui n’est pas sans ambition politique. Hélas sa classe sociale de base ne l’aide pas vraiment à monter les échelons. Il lui faut donc se créer des contacts susceptibles de l’épauler pour faire entendre sa voix. Sauf que sa route va croiser celle de Jane, qui va l’intriguer plus qu’elle ne le devrait. Il va alors chercher à percer les mystères qu’elle cache… et évidemment il va finir par succomber à son charme. Mais peuvent-ils vraiment être ensemble dans un monde où l’apparence a son importance ?

Et c’est ce que j’apprécie chez Courtney Milan. Il n’est pas seulement question d’amour. Il est aussi question de lever les voiles sur des problèmes ancrés dans la société. (et que l’on peut parfois [trop souvent ?] transposer à notre époque) Par amour, Jane doit-elle accepter de faire tomber le masque pour plaire à Oliver ? Doit-elle se soumettre à l’idée qu’il se fait d’une bonne épouse de politicien ? Peuvent-ils vraiment s’aimer ou doivent-ils sacrifier leurs sentiments pour l’ambition du jeune homme ?

En conclusion, le Courage de l’héritière est une romance historique portée par des personnages solides aux questionnements crédibles. Seul bémol, quelques longueurs parsèment l’ouvrage. Cela ne m’empêche pas de vous le conseiller et d’avoir hâte de vous parler des suivants ! (parce qu’ils sont trop bien !)

Verdict : A découvrir


Ce livre rentre dans le challenge :


samedi 15 octobre 2016

Passeuse d'âme, tome 2 : Possédée par Lyn A. Lewis

samedi 15 octobre 2016
Résumé
Je m’appelle Érine Homes. Médium sans grand talent. Gérante d’une boutique ésotérique. Passeuse d’âmes en formation. Promise à un démon. Sacrifiée et sauvée, deux fois. Sous haute protection depuis. Mère par procuration. Célibataire égoïste. Et… c’est déjà pas mal.

Enfin, je ne me plains pas. J’ai de la chance, je suis en vie. Et je compte bien le rester. Même si on ne va probablement pas me faciliter la tâche. Que ce soit ma famille qui cherche à me nuire, le démon à me récupérer ou Clayton qui se fait un plaisir de jouer les professeurs lunatiques, mon avenir ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. Seuls les dieux savent ce que le futur me réserve.

Quoique, ce n’est pas sûr.


Titre :Passeuse d'âmes, tome 2 : Possédée


Auteur : Lyn A. Lewis

Édition : Auto-édition




Aujourd’hui, je vais vous parler de Possédée, le second opus de la Passeuse d’Âme écrit par Lyn A. Lewis. Comme la fois d’avant, j’ai eu la chance de le lire en avant-première, d’assister même à sa naissance. Je comprendrais donc que l’on me reproche un certain manque d’objectivité. Mais je n’ai jamais été une professionnelle. Si j’écris des avis, c’est pour partager mes lectures que je les aime ou non. Après rien ne vous oblige à suivre mon avis.

Maintenant que les choses sont mises au point, sachez que Possédée mérite votre attention si vous aimez le fantastique. Tout n’est pas parfait, mais quel livre l’est ? Possédée a quelques soucis de répétitions, mais j’aime le mettre sur le compte du personnage chez qui je les ai relevés en majorité. Je pourrais cacher son identité, mais non. Avec un plaisir immense, je vais profiter de ce petit défaut pour accuser Liam d’être un bon gros radoteur. Ce n’est pas juste pour lui, mais je m’en moque, car je ne l’aime pas. (et Elanor non plus. C'est des psychopathes)

Oui, Possédée m’a légèrement possédée. Je voudrais y trouver des défauts majeurs pour démontrer que je suis objective. Sauf que non. J’aime ce qu’écrit ma meilleure amie. Je lui ai fait part de certains détails, mais cela relève souvent du chipotage. Alors oui, Erine m’a paru un peu passive sauf qu’avec le recul, je ne sais pas si elle l’est vraiment ou si finalement cela vient des nombreux points de vue. En même temps, je n’avais pas envie de voir tous ces points de vue sacrifiés, car il y a un paquet de bons personnages, parce qu’elle a donné de l’ampleur à certains et permis à d’autres des voies prometteuses pour l’avenir.

Est-ce que l’épilogue est trop conventionnel ? Sans doute, mais ça n’empêche pas Possédée d’être page-turner avec de bonnes idées, avec cette nuance de gris, qui fait clairement comprendre que non, la fin ne pourra jamais être totalement heureuse. Il y aura des dégâts, il y aura de la souffrance et ça, c’était déjà clair dans le précédent tome. Ici, les choses empirent même si des moments de bonheur pointent le bout de leur nez. Seront-ils amers dans le troisième tome ? Je ne le sais pas du tout.

En conclusion, je ne peux que vous le conseiller. Possédée est un livre avec des promesses qu’il réussit à tenir. La Passeuse d’Âme reste une saga rafraîchissante avec des idées pleines de potentiel et qui parvient à tirer son épingle du jeu par rapport à d’autres livres sur la même thématique. (Fantômes/errantes et compagnie) Alors si vous avez lu le précédent, vous ne serez pas déçu. Et si vous ne vous êtes pas encore penché dessus, donnez-lui sa chance.


Verdict : A lire

vendredi 7 octobre 2016

Interview de Lyn A. Lewis par Jupsy

vendredi 7 octobre 2016
 Pour ceux qui ne te connaîtraient pas, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Bonjour, bonjour, je m’appelle Lyn, j’ai 34 ans et je suis belge. Je vis en France depuis une petite dizaine d’années avec mon mari. J’adore lire, câliner mes chats, regarder des séries, écouter de la musique, jouer avec des programmes de montage vidéo/photo et, évidemment, écrire. J’écris depuis plus de vingt ans et je ne m’en lasse pas ! Passeuse d’âmes est mon premier roman publié.

Alors qu’est-ce que ça fait de sortir un deuxième tome ?
Ça fait plaisir ! Je suis heureuse de pouvoir continuer l’aventure. Apprendre qu’il est attendu est absolument génial ! Mais j’avoue que c’est un stress supplémentaire, car je n’ai pas envie de décevoir.

As-tu rencontré des difficultés supplémentaires ? Si oui lesquelles ?
Je n’en ai pas l’impression. Enfin, à l’exception d’une petite panne d’écriture que mon premier NaNoWriMo a solutionné ;) J’ai la sensation de m’être davantage lâchée dans ce tome, j’ai donné la parole à des personnages pas forcément attendus et ça m’a plu. Côté technique, j’avais l’expérience du premier tome, donc la confection de la couverture, la correction et la maquette ont été un peu plus rapides à faire. Au passage, je remercie Mélanie Wency pour son aide sur la création de l’ebook, car elle y a passé beaucoup de temps.

Parmi tes personnages, est-ce qu’il y en a un pour qui tu as une affection particulière ? À l’inverse, est-ce qu’il t’arrive d’avoir envie d’en gifler un ?
C’est deux questions difficiles… Je les aime tous, même Élise, la vilaine grand-mère, si si. Ils ont tous quelque chose qui me plait, mais aussi qui peut m’énerver ! Ils ne sont pas parfaits, ils ont tous des qualités et des défauts, ils sont faillibles chacun à leur manière. À la fin de ce tome 2, je crois que je pourrais répondre Debra aux deux questions !

Pourquoi Possédée ?
Difficile de répondre sans trop spoiler. On va découvrir petit à petit Elanor, sa vie, son combat, sa relation avec le démon qui lui a ouvert la porte vers le présent. Une Elanor qui va chercher à posséder le corps d’Érine pour vivre à nouveau à travers elle. Érine va donc devoir se battre pour rester elle-même, garder le contrôle de son existence. On peut aussi dire qu’un personnage sera possédé par l’envie de vengeance et un autre par le désir de conquête et de pouvoir…


Quel est ton chapitre préféré du premier tome ?
Tu es spécialiste côté questions compliquées :P J’hésite entre le chapitre 23 qui décrit les événements d’Halloween et la manière dont ils se terminent, j’ai bien aimé la tension que je ressentais en l’écrivant, l’alliance inattendue entre deux personnages. Et le chapitre 28 qui est légèrement malsain, mais qui amorce l’arrivée, ou plutôt le retour, d’Elanor.

Quel est celui du second ?
Raaah ! J’ai l’impression que c’est encore plus dur de choisir… Désolée, mais il n’y en aura pas qu’un seul ! Il y a le chapitre 14 où deux personnages se rapprochent (enfin), je l’aime beaucoup. Le chapitre 26 où on en apprend un peu plus sur la vie précédente d’Érine et son premier contact avec le démon.

Quel chapitre du tome 1 a été le plus compliqué à écrire ? Pourquoi ?
Celui mentionné plus tôt, le chapitre 28, justement parce qu’il est assez malsain. Ce n’est pas évident de trouver le juste milieu entre le côté charnel, sombre et mystérieux.

Même question, mais pour le deux ?
Le chapitre 35 où les vives émotions d’Érine m’ont bien secouée. J’ai senti le combat intérieur, l’impact de son passé sur son présent, le changement qu’elle refuse d’accepter. Mais c’est aussi un de mes chapitres préférés justement pour cette raison.

As-tu pris des cours de teasing ? Aurais-tu des conseils à donner à d’autres auteurs ?
Je lis, tout simplement (ou je regarde des séries, ça fonctionne aussi). Et des conseils, je ne suis pas sûre d’être bien placée pour en donner, à part se mettre à la place du lecteur !

Quelle est l’étape la plus facile dans l’auto-édition ? La plus difficile ?
De mon côté, le plus facile reste la couverture. J’ai la chance de pouvoir me débrouiller avec les images et je m’amuse beaucoup avec (attention, il faut bien acheter les images !). L’accès aux plateformes de publication est assez aisé aussi, elles guident bien les auteurs dans la démarche (technique) de création du livre.
L’étape la plus difficile, pour moi, a été de me lancer. Mais j’avais une histoire à raconter, je voulais la partager. Inutile de dire que je ne regrette pas mon choix ^_^ Ce n’est pas non plus facile d’assurer la promotion de ses ouvrages, mais j’essaye de faire de mon mieux en faisant bien attention à ne pas passer en mode « spam » ;)

Qu’est-ce qu’une bonne fin pour toi ?
Tout dépend de ce que je lis. J’aime par exemple la fin de Simetierre de Stephen King, qui n’est pas une happy end du tout. À l’inverse, j’adore la fin de la saga La sélection de Kiera Cass qui est quand même plus joyeuse. Il y a même certaines fins ouvertes qui peuvent me plaire. Bref, tout dépend de ma lecture et de ce que j’attends d’elle au fur et à mesure de la lecture.

T’ai-je assez martyrisé avec mes questions ? Oui ? Bon allez je suis gentille, je m’arrête là… Enfin tu veux peut-être dire un dernier mot ?
Hey, j’ai survécu :P Du coup, vu que je suis encore en vie, j’en profite pour te remercier pour ces questions pour lesquelles je me suis bien creusé la cervelle ;) Je voudrais aussi dire merci à mes bêtas-lectrices pour leurs avis pertinents, ainsi qu’aux adorables blogueuses qui ont accepté de chroniquer le deuxième tome en avant-première. Et finalement à tous ceux et celles qui ont tenté l’aventure de Passeuse d’âmes avec moi. J’espère pouvoir vous faire voyager encore avec cette suite !


Pour aller plus loin :




Encore un Chapitre © 2014