jeudi 17 septembre 2020

Tout en nuances : Alexa par Erika Boyer

jeudi 17 septembre 2020
Résumé : Ancienne militaire, Alexa a rencontré Eden en Syrie lors d’une mission. Elles se sont retrouvées à Paris, l’une infirmière, l’autre patiente, et ne se sont alors plus jamais quittées.

L’amour qui unit ces deux femmes est sans limite, mais les secrets et les mystères qui entourent la vie de famille d’Alexa l’empêchent d’être pleinement heureuse, et il arrive un moment où elle ne peut plus se cacher ni prétendre.

Toutes les vérités sont-elles bonnes à dire et à entendre ? Ressortira-t-elle indemne de cette chasse au passé ?

- Inspirés des plus grandes divinités gréco-romaines, les personnages de la saga Tout en nuances vous emmèneront dans un univers où la diversité est le maître-mot. -

Trigger warning (attention, spoilers potentiels) : #religion #judaisme #homosexualitefeminine #agressionsexuelle #armee #guerre

Titre : Tout en nuances, tome 2 : Alexa

Autrice : Erika Boyer

Auto Edition

Aujourd’hui, je vous propose ma version écrite de mon avis sur Alexa écrit par Erika Boyer. Premier point à retenir, c’est un second tome, mais un tome indépendant. Je n’ai donc pas lu le précédent et cela ne m’a pas gêné dans ma lecture. Néanmoins, j’ai eu l’occasion de rencontrer des personnages du premier ce qui m’a donné envie d’en apprendre plus sur eux. Je vais donc sans doute m’y plonger prochainement.

En attendant, je vais vous parler d’Alexa qui n’est pas une romance entre deux femmes. Il n’est pas question de voir un couple se former sous nos yeux, mais de le voir évoluer au travers des obstacles que la vie a décidé de leur offrir. Alexa est bien sûr au cœur de l’intrigue avec sa famille qui a ses particularités, mais aussi ses secrets. Il y a ce père, qui ne semble avoir joué que le rôle de géniteur, ce frère dont elle se passerait bien par moment et cette mère dont elle est si proche… mais à qui elle n’ose parler d’Eden.

Pourquoi ? Eh bien, ce n’est pas l’homophobie. La raison est tout autre. Au départ, je n’étais pas spécialement convaincue par cette dernière, mais lorsque les fils se dénouent, j’ai compris. Cette quête de compréhension permet aussi à Alexa de se rapprocher un peu des hommes de sa famille tout en bénéficiant du soutien d’Eden. D’ailleurs, celle-ci vit aussi ses propres drames puisqu’elle est touchée par un événement traumatisant au début du roman. 

À l’inverse d’Alexa, Eden ne cache pas son couple à sa famille, mais tout n’est pas parfait. Tout n’est tellement pas parfait que je veux un tome sur le frère d’Eden, car je veux savoir s’il aura droit au bonheur lui aussi. Je trouve d’ailleurs qu’Eden est à l’image de la plume de l’autrice : douce et bienveillante. Oui, il y a des thèmes durs dans cette histoire, il y a des choses qui écœurent, mais il y a aussi de l’espoir et du respect. Je n’ai pas l’habitude de me tourner vers des histoires écrites avec ce ton, et là je le regrette parce que cela met clairement du baume à l’âme. Parce oui, on peut raconter des choses dures, mais on peut aussi s’autoriser à espérer que malgré les blessures, les choses parviennent à s’arranger et qu’on se comprenne enfin.

Pour être honnête, j’avais déjà essayé de lire Erika Boyer, mais ma première expérience s’était soldée par un abandon. J’ai pensé que ce n’était pas pour moi. J’ai quand même voulu retenter l’expérience avec un résumé qui me parlait davantage, et je ne le regrette absolument pas. Je pense que c’est important de redonner une chance à un auteur, car, à moins d’être allergique à son style, il est possible qu’un de ses livres parvienne à toucher. Là je sais que je vais sans doute lire les autres tomes de cette série, car j’ai senti une affinité claire et j’en suis ravie.

Pour conclure, Alexa est une histoire à lire qui est tout en nuances avec de la diversité bien représentée.


Je conseille.

mardi 1 septembre 2020

Le Cycle des esprits, livre 1 par AFK

mardi 1 septembre 2020
Résumé : Callune est une princesse déchue, forcée de vivre parmi des parias, des demi-êtres. Lise est étudiante à la fac, kidnappée et emmenée de force dans un monde inconnu à cause d’un passé oublié. L’une est maladroite, renfermée et peu sûre d’elle. L’autre est combattante, colérique et ne craint rien ni personne, si ce n’est elle-même. Elles n’ont aucune raison de se rencontrer, évoluant dans des univers parallèles. Atlantide, après avoir été figé et immuable durant des siècles, voit son équilibre exploser, une guerre éclater et la magie qui empreignait les terres disparaître. Kaea est le berceau de chevaliers, mais aussi de sorciers, de Prêtres et de dieux, dans un vaste monde où rien n’est impossible ou hors-norme. Callune et Lise partagent pourtant un point commun. Toutes deux sont les éléments clés de projets qui les dépassent. Dans l’ombre l’Oracle des Esprits œuvre minutieusement et ajuste ses plans. Le Cataclysme n’est plus très loin…

Titre : le Cycle des esprits, livre 1

Auteurice : AFK

Auto-Édition



Aujourd’hui, je vous propose ma version écrite de ma chronique sur le premier livre du Cycle des esprits, qui est aussi la première moitié du tome 1. En effet à cause de limitations matérielles, l’autrice a été obligée de couper son roman en deux, et il faut dire que cela se ressent à la lecture. Du coup, la sensation de lire une longue introduction prédomine accentuée par le fait que le livre s’arrête au moment où l’action prend son envol. Les interludes donnent aussi l’impression de ralentir l’intrigue, mais arrivent à se faire pardonner par leur intérêt pour comprendre l’univers dans lequel nous avons plongé.

Ce serait donc le principal bémol du livre avec le résumé un peu maladroit. Je ne suis pas fan de l’image qu’il peut donner du livre. Il donne une impression de complexité que je n’ai pas éprouvée à la lecture. Je veux dire, dès que j’ai commencé à lire, je me suis laissée happer par l’action en cours, par l’histoire. Je n’ai pas rencontré de difficultés à rentrer dedans, acceptant de me laisser entraîner dans deux univers parallèles et m’amusant à décompter d’éventuels points communs. J’ai réussi à en repérer un, ou du moins à relever un détail, qui je suis sûre, aura un impact dans la suite du livre. Bon après si ça se trouve, je me trompe totalement.

Le Cycle des esprits est un roman de fantasy, qui raconte l’histoire de Callune et de Lise. Ces deux héroïnes ont réussi à me plaire pour des raisons différentes. Bon, Callune va sans doute créer débat, ce que je trouve dommage, car elle est très intéressante par son caractère. La vie a été si dure avec elle, qu’elle a fini par lâcher prise et n’attend que la mort. Elle essaie parfois de sortir de cet état, mais elle n’est ni aidée par son passé, ni par un de ses ravisseurs : Hawke.

Ce dernier lui ôte toute chance de guérir par l’attitude qu’il a avec elle. Il aurait pu se contenter d’être antipathique avec elle, mais non. Il a décidé de la tourmenter, adoptant l’attitude d’un harceleur qui cherche à pousser sa victime dans ses derniers retranchements et la voir en finir. Honnêtement je le déteste, et peu importe pourquoi il agit de la sorte. Il me rappelle un peu trop les harceleurs que l’on peut rencontrer plus jeune et qui choisisse de vous pourrir la vie. Peu importe qu’à Noël, ils aident une association ou qu’il soit gentil avec leur proche, cela n’efface en rien le mal qu’ils font. Qui plus est, il s’en prend à Callune qui est déjà terre… Donc non.

D’ailleurs même si Callune ne pense plus avoir de force, elle l’a encore de survivre aux humiliations infectes de Hawke, ce qui me laisse clairement espérer une évolution positive du personnage… même si je ne pense pas qu’elle pourra se défaire totalement de la mélancolie dont elle est la victime. Pour moi, elle est dépressive, et comme c’est une maladie chronique (j’ai la malchance de le savoir), je lui souhaite au moins de connaître une accalmie durable. Au passage, elle a une alliée en la personne de Noelia dont la compassion l’aide sans doute à tenir. Maintenant j’ai beaucoup aimé le fait que le livre pousse Noelia à s’interroger sur le pourquoi elle cherche tant à protéger Callune. Mon regret, c’est qu’il faudra sans doute attendre le second livre pour en savoir plus.

En parallèle de Callune, il est aussi possible de suivre Lise. Tout comme sa consœur, Lise est susceptible de diviser, mais je pense que c’est dans une moindre mesure. Cette dernière se retrouve au cœur de l’action bien malgré elle. Il lui faut affronter une foule d’inconnus avant d’être projeté dans l’inconnu et de faire un voyage avec des compagnons qui en savent bien plus qu’ils ne le laissent paraître. Lise se retrouve donc dans un état de nerfs permanent, et je pense que son entourage le sous-estime clairement. D’ailleurs, j’ai eu envie de les secouer plusieurs fois pour leur apprendre l’empathie au lieu de mettre certaines humeurs de Lise sur sa nature toute féminine. Ou son âge. Pour moi, ils se déresponsabilisent… et la fin du livre me laisse espérer que le retour de bâton va bien les faire souffrir.

Quant à Lise, tout comme Callune, elle rentre dans la catégorie des personnages forts. Elle est dans l’action, mais aussi dans la colère ce qui se comprend vu la situation dans laquelle elle se trouve. Elle aurait pu se laisser porter par les événements, mais elle est crédible dans sa résistance et dans sa méfiance. Pour moi, sa colère paraît rapidement légitime face à des compagnons que l’on sent clairement impuissants. Ils ne savent pas comment la gérer, sur quels pieds danser, quelle option est la meilleure pour elle. Par contre, soyons clairs, ils sont plus bienveillants que ce cher Hawke, et s’ils m’ont fait lever les yeux au ciel, je n’ai jamais eu envie de les encastrer contre un mur.

Dans ce premier livre, je dirai que les histoires sont à l’image des héroïnes. Les deux se laissent porter, Callune sans grande résistance, Lise avec de la méfiance, mais aussi l’envie de comprendre pourquoi elle se retrouve dans un tel guêpier. Des interludes viennent ponctuer l’histoire de leur savoir. Du coup cela ralentit l’intrigue tout en apportant des informations sur cette dernière. Néanmoins, il est difficile de la juger dans son ensemble, car il est clair que nous en sommes qu’au début, qu’il est encore compliqué de comprendre où elle va nous mener. Dans tous les cas, le potentiel est là. Il ne reste plus qu’à espérer qu’il demeure dans la suite le livre II, mais aussi dans les suivants… car c’est le début d’une grande saga.

Côté bonus, des illustrations viennent ponctuer le livre notamment les interludes et permettent de se faire une idée du personnage qui nous sera présenté. Bon si vous êtes comme moi, vous n’en faites qu’à votre tête. Maintenant cela n’ôte rien à la beauté des dessins.

En conclusion, le livre 1 du Cycle des Esprits est une introduction intéressante avec des héroïnes attachantes, qui souffre malheureusement du fait qu’Amazon est incapable de proposer des pavés en livre papier.


Verdict : Je conseille.

jeudi 27 août 2020

Partir c'est mourir un peu par Alexandre Page

jeudi 27 août 2020
Résumé : 1910, Igor Kleinenberg, jeune professeur d’allemand d’origine estonienne, devient précepteur à la Cour impériale de Russie. Côtoyant au plus près le pouvoir jusqu’à sa chute, il assiste aux aléas du pays, aux manigances de l’aristocratie pétersbourgeoise, au cheminement inévitable vers la révolution nationale en pleine conflagration mondiale. Témoin des traîtrises et du mépris envers l’empereur Nicolas II et sa famille, il l’est aussi du courage et de la détermination d’hommes et de femmes qui dans les plus grandes épreuves ne les abandonneront pas.



De Saint-Pétersbourg aux poussiéreuses villes d’Extrême-Orient, du soleil de Crimée aux neiges de Sibérie, Igor Kleinenberg raconte presque une décennie de la Russie dans ce qu’elle eut de tumultueux, de tragique et d’éminemment fascinant.



Dans ces mémoires fictifs foisonnants, construits à partir de témoignages du temps, s’entremêlent le portrait intime et vrai de la dernière famille régnante de Russie et l’histoire troublée d’un pays au tournant de son destin.

Titre : Partir c’est mourir un peu

Auteur : Alexandre Page

Auto édition

Avant de commencer ma chronique, je tiens à préciser que je n’ai pas acheté ce livre. J’ai emprunté l’e-book grâce à Prime Reading.

Partir c’est mourir un peu est un roman historique. Pour rappel, ce genre de roman prend des faits historiques pour toile de fond et peut mettre en scène des personnalités de l’époque. Pourquoi fais-je ce rappel ? Disons que pendant ma lecture je me suis demandé si je lisais un roman ou une biographie, voire carrément une liste d’anecdotes historiques autour du tsar et de sa famille.

Si je suis sûre d’une chose, c’est que l’auteur a fait des recherches. Alors, c’est une bonne chose sauf quand la volonté de montrer son savoir passe avant tout le reste. Dans le cas présent, l’auteur n’a pas su les utiliser pour servir les intrigues. Il n’a pas su les insérer d’une manière naturelle. Les anecdotes pleuvent au point qu’elle noie l’action du présent. Un chapitre peut débuter sur Igor, sur ce qu’il est en train de faire, puis une anecdote surgit suivie d’une seconde, puis d’une troisième jusqu’à la fin du chapitre où l’action première a été oubliée.
Du coup, le lecteur se perd dans une écriture trop foisonnante, qui en plus se répète. Si j’ai bien saisi une chose, c’est que la grande-duchesse Anastasia était sans doute la plus malicieuse de toutes. Alors peut-être que l’auteur était conscient de noyer le lecteur sous un trop plein d’informations, et a donc tenu à rappeler certains faits au risque d’alourdir encore plus son écrit…

Après ce n’est pas le seul souci. Qu’un roman ne soit pas neutre, c’est courant, mais là le parti pris est trop visible. Je lis le résumé, je m’attends à découvrir une histoire où j’aurais l’occasion de croiser le tsar et sa famille durant les dernières années de leur existence sauf que je n’avais pas prévu que ce serait si pro Nicolas II. J’aime l’histoire, j’aime aussi les nuances de gris qui existent dans la vraie vie.

Ici, le tsar et la famille rayonnent dans le blanc. Alors, son épouse et ses filles sont présentées sous leur plus beau jour, mais au bout d’un moment, les défauts apparaissent même s’ils sont grandement minimisés. Pour le tsar, il n’a que des qualités. Même ses défauts sont des qualités, car c’est juste l’époque qui est incapable de comprendre sa sagesse. Il est présenté comme un saint, ce qui est le cas dans l’Église orthodoxe… Enfin, les saints ont des défauts, même les prophètes, dont Jésus, ont des défauts. D’ailleurs, la Bible ne les masque pas forcément.

Clairement cette absence de nuances, en plus du trop-plein d’anecdotes, m’a fait lâcher le roman. J’ai été vérifiée sur la fin si le tsar obtenait des nuances de gris, qui me l’aurait rendu plus humain, car la perfection n’existe pas. Il s’est avéré que non, que le personnage principal continue d’être en adoration devant lui comme d’autres. Si ce tsar était si parfait, pourquoi a-t-il été tué ? Parce qu’il était trop sage pour l’époque ? Ou parce qu’il était simplement incapable de régner et sans doute un peu lâche ?

Au passage, je remercie mes amis russes, qui ont pris le temps de répondre à mes interrogations concernant leur pays.

Après si vous aimez les anecdotes, ce livre est fait pour vous. Par contre si vous aimez les romans historiques, passez votre chemin. J’adore l’Histoire, pas la propagande pro russe à l’écriture non maîtrisée.


Verdict : Je déconseille

mardi 18 août 2020

[Rediffusion] La Fleur de l'ombre par Isabelle Morot-Sir

mardi 18 août 2020
Résumé : Dans une Europe contemporaine et cependant uchronique, Tamara, brillante adolescente dont la destinée est dictée par l'indifférence glacée des lois eugéniques de son pays, se voit propulsée au rang de Mère de la Patrie. Comment accepter un tel sort ? Comment seulement s'y soustraire ? L'avenir est-il dans une fuite aveugle vers un ailleurs inconnu et peut-être pire encore ? Ou dans le renoncement ? À qui pourra-t-elle se fier ? Sa rebelle naïveté ne risque-t-elle pas de l'amener à prendre les mauvaises décisions ? À accorder trop hâtivement sa confiance ? Mais aura-t-elle seulement une alternative... ?

Titre : La Fleur de l’ombre

Autrice : Isabelle Morot-Sir

Editeur : Auto édition

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés. 


J’ai apprécié.


Le résumé ou plutôt les promesses faites par ce dernier.

Le français correct dans lequel est écrit le roman.


J’ai regretté


La crise d’adolescence de Tamara. Elle aurait pu être une héroïne forte, un modèle, mais elle apparaît trop souvent comme une gamine capricieuse. C’est dur d’avoir envie de compatir à son sort et c’est énervant de ne pas y parvenir. Néanmoins, aussi horripilante soit-elle, elle ne méritait pas de tomber sur Liam. Vraiment pas. D’ailleurs j’ai plus l’impression qu’elle est sous l’emprise de Liam qu’amoureuse… Non parce qu’elle lui pardonne des choses… qu’elle reproche à d’autres de manière assez violente.

Les aberrations. Quel est le message d’une œuvre qui te présente un violeur multirécidiviste comme un mec sympa ? On pourrait croire que le but est de montrer que le violeur, ça peut être monsieur tout le monde. Sauf que non. Il est présenté comme le mec sympa qui ne violera pas Tamara car elle est enceinte… et qui la fera rire. Il devient un ami. Je suis la seule à voir le souci ? Ou vous aussi vous trouvez ça malsain ? Et je ne parlerai pas non plus du sociopathe… qui n’en est pas un en fait. En tout cas la façon dont il est écrit donne l’impression que l’auteur n’a pas saisi le sens du terme. Et je peux continuer longtemps car ce livre possède plein de petits détails qui décrédibilisent totalement l’univers. Or c’est dommage parce que la base était vraiment sympa.

L’absence de suspense. Dans cette histoire, il se passe beaucoup de choses sauf que la tension ne se ressent pas. A force de voir Tamara s’en sortir, on ne la croit jamais en danger et ça finit par rendre l’intrigue ennuyeuse. J’aurais aimé frémir un minimum… surtout que c’est censé être une dystopie.

Et je termine par le gros morceau : Liam. Il n’a rien de l’amant idéal. Il commence par culpabiliser Tamara après son geste désespéré. La jeune fille est contrainte de faire des enfants. Elle ne veut pas. Elle veut donc se tuer. Et lui, plutôt que de compatir, il la gronde comme une gamine. D’où tu grondes quelqu’un en détresse émotionnelle ? D’où tu te permets de lui dire qu’elle n’a pas à se plaindre de son sort parce que d’autres vivent pire qu’elle. D’où tu viens lui dire qu’il vaut mieux être violée dans un cadre agréable que vendre son corps dans un infâme bouge… Et le plus beau, c’est qu’il conclut qu’en lui disant qu’il n’est pas le pire des donneurs. Sérieux ? Elle ne le connaît pas, il la culpabilise après une tentative de suicide et il n’est pas le pire des donneurs ? Là j’ai quand même un doute.

Et magique, la suite confirme mon doute. Liam va éprouver cinq secondes d’hésitation quand il va comprendre que Tamara a été droguée. Ensuite il va coucher avec elle. Il prétend avoir une morale, mais il profite quand même d’elle pendant un moment de faiblesse. Alors oui, il doit coucher avec elle, c’est son devoir… Mais il pourrait quand même éprouver un petit peu de culpabilité d’avoir ainsi couché avec elle. Cela pourrait le torturer un minimum, non ? Ben pas du tout.

Et la romance débute comme ça. Elle débute par une première fois où il abuse d’elle. Et le cadre a bon dos car au final il se réveille quand même en imaginant le bonheur que ce serait de le faire tous les matins à ses côtés.

Je ne parlerai pas non plus du pseudo caca nerveux qu’il fait à Tamara quand il la découvre enceinte. Aurait-il oublié le principe même de sa fonction et de la sienne ? Est-ce qu’il ne s’est pas dit qu’il était possible qu’il ne la voit plus parce que la tâche effectuée ? D’ailleurs pourquoi n’était-il pas au courant alors que c’est censé être un honneur d’être donneur ? Bref. Admettons. Le problème c’est qu’il ment aussi à la jeune fille, et que son mensonge il sert quand même de retournement à l’intrigue. Ce n’est pas un petit mensonge… et il s’en excusera pas. Je pourrais aussi parler de la manière dont il s’en débarrasse pour la refiler à ses parents…


Verdict : Je déconseille.

dimanche 16 août 2020

[Rediffusion] Les Légendes de Djaïd, tome 1 : Tristan et Izabeau par Ysaline Fearfaol

dimanche 16 août 2020
Résumé : Quand parle le Sang de la Forêt...



Beau, riche et arrogant, Tristan de Beaumont fait depuis toujours la loi au sein de la communauté des fils et filles de planteurs. Il est d’autant plus irrité par l’attitude d’Izabeau de Clairage, la seule à oser lui tenir tête avec succès, bien qu'il fasse tout pour l'ostraciser.

Issue d’une lignée de femmes-félins, et possédant de puissants pouvoirs propres à celles de sa race, Izabeau sait que son avenir est irrévocablement lié au destin de celui qu’elle méprise.

Mais ce qui semble un sort funeste va frapper Tristan de plein fouet et le mettre à la merci de ses ennemis. Contraint de plier, lui qui a toujours dominé, il ignore que de son côté Izabeau arrive elle aussi à un tournant de son existence, qui pourrait les priver tous les deux de la possibilité de choisir leur avenir...



AVERTISSEMENT : malgré les apparences, il ne s'agit pas d'un roman historique. Si l'auteur s'est bien inspirée de réalités de l'Histoire, elle les a cependant détournées pour créer son propre univers.



NOTE : chaque tome des Légendes de Djaïd se déroule dans un monde différent. La fin d'un tome est donc une vraie fin, et les tomes suivants porteront sur des personnages complètement différents.

Titre : Les Légendes de Djaïd, tome 1 : Tristan et Izabeau

Autrice : Ysaline Fearfaol

Editeur : Auto édition

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés.

J’ai apprécié


Izabeau. Je suis tombée amoureuse de cette héroïne, qui est une femme forte. Elle a du caractère. Elle est indépendante. Elle ne se laisse pas faire. Du coup, elle déplaît à certaines personnes. Tant pis pour eux, Izabeau ne va pas s’adoucir pour leur faire plaisir. Et c’est très bien !


L’évolution de Tristan. Pour moi, il est imbuvable au départ. Sa relation avec son frère ne suffisait pas à le sauver à mes yeux. Puis un coup du sort le frappe. Il aurait pu sombrer, mais non. Tristan va tenir le coup, mûrir aussi et prendre du plomb dans la cervelle. J’ai apprécié le fait qu’il évolue sans forcément changer totalement. Il reste lui-même comme le prouve la manière dont il prendra sa revanche sur ceux qui l’ont piégé.

Le thème de l’esclavage. J’ai aimé le fait que ce ne soit pas qu’un simple prétexte ou une simple toile de fond. Une réflexion est présente sans que pour autant elle ne pèse sur la romance entre Tristan et Izabeau. En fait, elle enrichit leur histoire, ce qui est une très bonne chose.

Les personnages. Dans l’ensemble, je les ai trouvés tous réussi. Bon le méchant est un poil caricatural, mais il est trop insignifiant pour casser le casting des personnages. Mention très bien pour le frère de Tristan ainsi qu’à son âme sœur !

Les petits textes à la fin. Eh oui, une fois l’histoire finie, il est possible de découvrir d’autres textes autour du roman. C’est un petit bonus appréciable et à souligner !



J’ai regretté


L’aspect fantastique. C’est le gros bémol de l’histoire. Les pouvoirs d’Izabeau ne sont pas assez expliqués. Du coup un flou les entoure. Ce ne serait pas gênant s’ils ne créaient pas des incohérences dans l’histoire. En tout cas pour moi, c’est une incohérence de voir Izabeau se faire agresser par surprise alors que ses pouvoirs sont présentés comme grands et capables de l’alerter. Ils auraient permis de lui éviter l’agression et de se sauver toute seule, ce qui l’aurait rendue encore plus géniale ! Ce n’est malheureusement pas le cas et Izabeau se retrouve dans la position de la demoiselle en détresse… Et ça m’a rendu triste cette fausse note dans la romance. Pourquoi ? (à prononcer avec une voix désespérée)


Verdict : Je conseille.




mercredi 12 août 2020

[Rediffusion]PERSONAE : l’éducation du scribe par Elijaah Lebaron

mercredi 12 août 2020
Résumé : La magie est de retour dans les terres d’Esper et de nouveau les luttes de pouvoir vont s'accélérer entre les Hommes et les Dieux.



Suivez les aventures de Devalin, un jeune Scribe pouvant invoquer avec son grimoire les sorts magiques les plus puissants. Sophyan, une femme forte et sans pitié portée par sa foi dans la poursuite de sa mission au sein des Chevaliers Saints. Enguerrand, le grand maître des Bardes-Guerriers du Premier Ordre engagé dans une lutte acharnée avec les Dieux. Marilian, une Alchimiste amoureuse de l’homme le plus recherché d’Esper. Humbeco, le gardien de la culture et de l’histoire qui se bat pour sauver une humanité mise en danger d’extinction par Personaé, la plus traîtresse des déesses.

Et si “Game of Thrones” était une oeuvre de Science Fiction ?



Découvrez un monde Médiéval Fantastique à Vapeur complexe, où les dieux marchent parmi les Hommes. Une nouvelle mythologie inédite. Un roman décrivant des jeux de pouvoir entre magie, religion et politique dans leurs conséquences les plus extrêmes. Une histoire parfaitement en équilibre entre Fantasy et Science-Fiction qui cache bien des secrets.

Titre : PERSONAE : l’éducation du scribe

Auteur : Elijaah Lebaron

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés. 


J’ai apprécié :

Les thèmes. S’ils sont classiques, bien traités, ils peuvent offrir un bon moment de lecture et de réflexion.

La mythologie. Honnêtement, j’aime bien ce que l’auteur a fait autour des “dieux” dans PERSONAE. Les idées sont bonnes même si la mise en pratique laisse à désirer. D’ailleurs… 
 

J’ai regretté :

Les maladresses de style de l’auteur. Les phrases contiennent trop d’informations ou sont trop longues. Du coup la mythologie perd en clarté, ce qui est dommage.

Trop de références, tuent les références. J’aurais aimé que l’auteur se les approprie davantage au lieu d’en faire un étalage.

Le spoiler sur le genre principal de Personaé. Si je n’avais pas su que c’était de la science-fiction, j’aurais apprécié le rebondissement-clé de l’ouvrage à sa juste valeur.

Le traitement des personnages féminins.  Je veux bien tolérer le fait que la déesse soit canon bien que la mythologie de certaines civilisations possèdent de moches divinités. Par contre, les deux autres personnages féminins avaient-elles besoin de l’être ?

Prenons Marilian, tout va bien au début de sa description jusqu’au passage sur ses courbes voluptueuses et rondeurs. Je suis désolée, là on sent que c’est un homme qui écrit. D’un coup, elle est devenue un objet de désir. Okay, elle l’est pour Devalin. Sauf qu’elle fait aussi tourner de Valdur, qui la prendrait bien de force. Après heureusement, elle a un rôle. Elle est alchimiste… sauf qu’elle est spécialisée dans les fleurs. Là, d’un coup, je repense à Top Chef où les fleurs rendent l’assiette féminine. Alors si je résume Marilian, elle est belle, elle est féminine et elle attire le regard des hommes.

Sur trois personnages féminins, deux attirent le regard des hommes. Pouvons-nous espérer que Sophyan évite ce travers ? Nous pourrions, mais nous serions déçus. Sophyan sonne comme l’antithèse de Marilian, ce qui aurait été une bonne chose si elle n’avait eu un charme dévastateur et des lèvres charnues. D’ailleurs six hommes tombent l’armure pour coucher avec elle. Elle va le faire. Non pas plaisir. Par devoir. Car elle ne fuit pas devant ses responsabilités. Je vous laisse donc méditer sur ce principe qui cautionne le sexe dans la contrainte. Femme tu dois coucher si un homme tombe l’armure pour toi.

En plus d’être présentées de manière sexiste, les trois héroïnes de l’ouvrage sont ratées. Marilian est incapable de s’émanciper de son amour pour Devalin et prend des décisions plus stupides les unes que les autres (alors qu’elle est censée être intelligente.) Personaé voit son potentiel de méchante gâché par son attitude de petite fille capricieuse. Quant à Sophyan, elle disparaît trop vite du paysage et souffre d’incohérences dans son caractère. 
 
La transparence des personnages masculins. Ce sont juste des pions, qui font avancer l’intrigue. D’ailleurs je n’ai retenu que le prénom de Devalin.

La sensation d’un livre non abouti. Pour moi, il est sorti trop tôt car certains points négatifs auraient pu être corrigés par une relecture supplémentaire. Je pense notamment à la lourdeur du style, qui nuit à la compréhension de la mythologie. Du coup, je suis frustrée de voir le potentiel de Personaé non exploité.

Je déconseille.





dimanche 9 août 2020

[Rediffusion] Six, Les Moissonneurs Stellaires, tome 1 par Khalysta Farall

dimanche 9 août 2020
Résumé : « Ils sont arrivés un jour et ont détruit notre planète …».C’est en entendant répéter cette phrase que Cowl, un jeune pilote, a grandi sur une flotte spatiale. Fuyant un ennemi que nul ne semble avoir vu depuis longtemps, les derniers humains avancent inlassablement dans les espaces inconnus et inexplorés sans jamais se fixer nulle part. Mais un jour, alors qu’il explore une nouvelle planète, Cowl trouve une jeune fille étrange et partiellement amnésique. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Et surtout, comment se fait-il qu’elle sache autant de choses sur la Terre et ce qui s’y est passé des siècles auparavant ?

Titre : Six, Les Moissonneurs Stellaires, tome 1


Auteur : Khalysta Farall
Editions : Auto Edition

Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés. 




J’ai apprécié :

Six : J’aime Six. Pour plusieurs raisons. Un, son autrice a pris le temps de la décrire comme une personne, et non comme un objet sexuel. Le must ? C’est que son narrateur est un jeune pilote, qui aurait pu avoir les hormones en feu… sauf que ce n’est pas le cas. En plus, il la rejette au départ car elle est différente de lui. Il s’en méfie. Et c’est super. (Dans le sens où il n'en tombe pas amoureux et qu'il est plus réaliste qu'il s'en méfie.)
Ensuite, Six souffre de séquelles à cause de son passé. Je ne peux pas le révéler, mais j’ai apprécié le fait que la jeune femme doive gérer ça. Cela la rend plus réaliste que d’autres héros, qui semblent se moquer des traumatismes passés ou présents. Point bonus ? Six n’a pas été victime de la malédiction du viol pour justifier un passé sombre.
Enfin, Six est une personne avec des qualités et des défauts. Par moment, elle est attachante, à d’autres, elle peut agacer et cela la rend crédible. Personnellement, je l’ai aimé de bout en bout.

Trixy : Dès le départ j’ai trouvé ce personnage intéressant. Pourtant ce n’est qu’une simple I.A qui obéit aux ordres du narrateur Cowl. Sauf que… dès le départ sa petite voix a « un je ne sais quoi » qui tend à s’affirmer par la suite. Son potentiel était là. Il a commencé à être exploité et je suis curieuse de voir la suite.

Le duo : Je suis quelqu’un qui apprécie les bons duos, ceux où deux personnages n’ont rien en commun à la base et sont forcés de collaborer. Là, j’ai quand même été servie parce que Cowl et Six ne se ressemblent vraiment pas au départ. Ils vont néanmoins apprendre à se connaître et se respecter mutuellement. Voire peut-être un plus du côté de Cowl. D’ailleurs j’aurais aimé mettre ce dernier dans les points positifs sauf qu’il est trop tôt. J’aurais pu le mettre dans les regrets sauf que son évolution ne me le permet pas. C’est un personnage avec du potentiel qu’il serait injuste de juger sur un seul tome. Et je ne le ferai pas… Mais j’en attends énormément.

L’histoire : En tant que fan de science-fiction, cette histoire m’a satisfait. Elle traite de sujets classiques, mais elle le fait correctement. Je suis notamment très curieuse sur la question de l’intelligence artificielle. Mon esprit se demande comment cela va évoluer par la suite. Après l’histoire est accessible, ce qui est appréciable parce que tout le monde n’a pas envie de se faire des nœuds au cerveau.


De la diversité : Six est métisse, et elle n’est pas la seule personne de couleur. Et ça c’est une bonne chose. Par contre, ce qui l’est moins c’est que je sois carrément obligée d’en faire la remarque… je ne devrais pas avoir à la faire.

J’ai regretté :


Des longueurs. Au sein du roman, certains passages sont un peu plus long que d’autres. Je pense notamment à un passage vers la dernière moitié du roman où on suit Cowl et où j’aurais préféré suivre Six. J’ai rien contre la diplomatie, mais j’aurais pas dit non à de l’action…


Quelques personnages fades. Je ne peux pas révéler leurs noms sans prendre le risque de dévoiler l’intrigue. Néanmoins, j’ai regretté que certains personnages soient éclipsés parce qu’ils avaient du potentiel. Maintenant nous sommes dans un premier tome, et ce défaut peut parfaitement disparaître dans les suivants.

   
Je conseille

samedi 8 août 2020

[Rediffusion] Dusty par David Atcok

samedi 8 août 2020
Couverture du livre Dusty par David Atcock 
Résumé : Durant l'année de l'élection de JFK, sans distinction entre hommes, femmes et enfants, un tueur sévi dans les rues d'une ville du Texas, Dusty. C'est avec l'enlèvement de Peter que l'affaire reprend. Après plusieurs années de silence, le retour de Mark Sanders marque une nouvelle avancée dans l'enquête. Qui peut bien se cacher derrière de telles horreurs ? Qui est ce tueur ?

Titre : Dusty

Auteur : David Atcock
Editions : Auto Edition



Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés.


J’ai apprécié :

L’histoire. Elle est classique mais efficace durant les trois quarts du roman. Si on omet les maladresses, elle est même addictive.

Peter. Il est attachant ce qui pousse à lire la suite pour savoir s’ils vont le sauver ou non. Et vu les personnages censés le sauver, ben le stress a été là jusqu’au bout.

Krystle. C’est l’archétype de la mère protectrice, mais elle est attachante. Avec son fils, elle est sans doute l’un des personnages les plus réussis du roman.

La chute. J’ai apprécié le dénouement à défaut d’avoir apprécié la dernière ligne droite menant à cette fin.

J’ai regretté :

Les maladresses. A cause de la tournure incorrecte de certaines phrases, je suis sortie de ma lecture.

La dernière ligne droite. Sur les derniers instants du livre, les défauts sautent aux yeux. Avant ils étaient là, ils me faisaient tiquer un peu, mais je pouvais les pardonner… Sauf que la fin les accentue tellement que la chute laisse un goût amer en bouche. Et c’est dommage.

Sam. Il est lisse pendant les trois quarts du livre, puis il devient carrément lourd à la fin avec sa misogynie envers Krystle. Ces commentaires sur la mère ne servent à rien. En plus, pourquoi il la ramène à sa condition de femme ? Il aurait très bien pu la traiter comme une civile au lieu de nous balancer son sexisme à la figure.

Le syndrome de la femme dans le frigo. Le principe ? Tuer ou blesser gravement un personnage féminin pour appuyer la tragédie personnelle vécue par le héros et accentuer sa haine à l’encontre du méchant. Ici, c’est notre héros Mark qui a vu sa femme et sa fille mourir de la main du méchant de l’histoire. Il a donc sombré dans l’alcool, il veut donc tuer le méchant à tout prix… Un, il aurait pu sombrer pour de multiples raisons avec ce tueur qui est macabre à souhait. Deux, son alcoolisme est mal géré et la revanche rend la mort de sa famille encore plus gratuite qu’au départ. Si encore ça avait servi à développer sa psychologie, mais non le traitement est trop superficiel pour ça. Du sexisme gratuit en somme.

Le syndrome Psychose. Je ne sais pas s’il existe, mais le coup de la mère qui susurre au fils de tuer, c’est quand même l’un des clichés les plus vus et revus. Pourquoi c’est toujours la mère ? Est-ce qu’un moment donné, le méchant ne pourrait-il pas écouter son père ? Ou s’inventer quelqu’un d’autre sans que cela ne retombe encore sur la mère ? Le pire ? C’est que jusqu’à ce qu’elle apparaisse, je trouvais Vincent pas inintéressant.

Je déconseille
Encore un Chapitre © 2014