Résumé : Dans
une chambre d'hôtel aux lourds rideaux noirs, deux anciens amants se
retrouvent après dix ans de silence. Tentent de rejouer leur passé
amoureux. Miment des gestes sans les interpréter. Sans parvenir à
s'extraire d'eux-mêmes.
La chambre prend
des allures de huis-clos, écho au monologue intérieur de Chloé, à
la recherche d'un nouveau passé, d'un autre personnage, laissant
dans cette parenthèse amoureuse un instant d'inachevé.
Titre : Trop peu
Auteur : Loli
Artesia
Edition : Inside me
Pour commencer, je
tiens à remercier Loli Artesia de m’avoir permis de lire son
roman. Je dois reconnaître quand j’ai découvert l’extrait,
avant d’accepter, sa plume m’a beaucoup plu. Pour moi, elle écrit
bien, pour ne pas dire très bien. Il y a quelque chose de poétique
dans ses phrases. Vraiment…
Sauf que ça n’a
pas été suffisant pour que j’adhère à ce monologue intérieur.
En fait, je trouve que le « tu » tue tout simplement le
récit. Je n’ai rien contre l’usage de ce dernier dans un livre
dont le lecteur est le héros. Dans les autres, c’est plutôt
dangereux, car le « tu » as tendance à prendre parti, à
accuser et à juger. Du coup si le lecteur est en désaccord avec
lui, comment pourrait-il s’entendre avec jusqu’au bout du roman ?
Dans mon cas, ça a été très difficile.
Oui quand le « tu »
a évoqué les féministes, j’ai grincé des dents. J’avais envie
de le secouer lorsqu'il énonce que le temps de la lutte est terminé.
Des femmes se battent encore tous les jours pour que les leurs
s’habillent comme elles veulent… ou pour que l’accouchement ne
soit plus un traumatisme pour certaines d’entre d’elles. J’ai
aussi tiqué sur la question de l’adultère avec les circonstances
atténuantes… Je n’ai pas aimé les messages qu’il transmettait
au lecteur.
Et finalement ce
« tu » m’a donné l’impression de faire de la
psychologie de bas étage. Peut-être parce qu’il se montre souvent
trop dur de manière générale. Peut-être parce que je l’ai
trouvé injuste. Peut-être aussi parce qu’il est trop vindicatif
dans ses propos. Après tout, il est capable de dire à Chloé ce
qu’elle n’est pas venue chercher.
Un « tu »
plus nuancé aurait peut-être fonctionné. Une chose est sûre, il a
fini par me lasser et j’ai galéré pour finir le roman. Pourtant
je le voulais afin de comprendre ce qui se cachait vraiment derrière
ce « tu ». J’ai fini par obtenir ma réponse. J’ai pu
saisir certaines choses sauf que ce n’est pas suffisant pour tout
excuser. Je dois reconnaître que l’idée était bonne. Je regrette
juste cette exécution maladroite. Le « tu » était trop
antipathique pour moi.
Je ne conseille pas.
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