Pour
commencer ma série d’articles sur les figures féminines qui m’ont
marquée, j’ai décidé d’évoquer le cas de Melisande Shahrizai,
une personnalité mémorable de la trilogie Kushiel écrite par
Jacqueline Carey. Ce ne sera pas la seule femme dont je vous parlerai
concernant les ouvrages de Jacqueline Carey, mais je tenais à ce que
ce soit la première, car c’est sans doute l’une des plus
réussies, si ce n’est la plus réussie de cette saga de fantasy.
(Dont il me reste une trilogie à lire, qui n’a malheureusement pas
été traduite en français.)
Melisande
n’est pas l’héroïne de Kushiel, mais elle entretient avec cette
dernière un lien très particulier. Dès leur première rencontre,
Melisande va piquer la curiosité de Phèdre, qui la croisera de
multiples fois sur sa route, mais pas toujours en tant qu’alliée.
Car
Melisande n’est pas forcément l’amie de Phèdre. Elle joue sa
propre partition, qui va la placer en opposition à Phèdre. Je ne
dirais pas qu’elle est véritablement l’ennemie de la jeune
femme, plutôt une antagoniste, qui se dressera plusieurs fois contre
Phèdre. D’ailleurs dans la seconde trilogie se déroulant en Terre
d’Ange, l’ombre de Melisande plane du premier tome au dernier. La
conclusion de l’arc autour de ce personnage est juste parfaite à
mes yeux. J’ai aimé ce que l’auteur en a fait, mais vous le dire
vous gâcherait la lecture.
Si
Phèdre est l’héroïne de la première trilogie. Si Imriel est
celui de la seconde. Pour moi, Melisande est celle des deux
trilogies. Même quand elle est absente, sa présence se ressent.
Elle hante l’intrigue de bout en bout, l’influence à plusieurs
reprises et incarne l’un des personnages les plus complexes et les
plus fascinants de la saga. Peut-on l’aimer ? Peut-on la
détester ? Moi, je la déteste pour certains de ses actes, mais
je l’apprécie pour d’autres. Elle est l’antagoniste parfait à
mes yeux, car elle n’est pas une simple méchante. Elle possède
bien plus de facettes que cela et il serait vraiment dommage de la
réduire à une seule d’entre elles.
Si
vous voulez la découvrir dans ses œuvres, je vous conseille de lire
Kushiel et Imriel dans leur intégralité, vous ne serez pas déçue.
En plus j’adore cette saga de Fantasy, car elle m’a permis de
renouer avec un genre que je croyais cantonner aux elfes, aux nains
et aux espèces propres à la fantasy !
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