Pourquoi
j'ai peur de lire de l'auto-édition ? (Question posée par ma consœur Evy )
Avant
toutes choses, je tiens à dire que je lis des livres auto-édités.
J'en ai lu des bons et des mauvais.
Maintenant,
oui, je le reconnais j'ai peur de lire des romans issus de
l'auto-édition. Pour moi, la maison d'édition est une garantie sur
le contenu que je vais lire. Elle se charge de faire une sélection
parmi des manuscrits où elle s'efforce de trouver la perle rare.
Puis elle travaille avec l'auteur pour peaufiner l'ouvrage et le
proposer au public. (Alors oui, le système n'est pas parfait. La
maison d'édition peut commettre des erreurs de gestion ou de
jugement. (Non, non je ne pense pas du tout à Loin de tout... j'oserais pas !))
Avec
les auteurs auto-édités, je n'ai pas la maison d'édition pour me
garantir que cet ouvrage est lisible. Alors, je suis d'accord, il
faut savoir se faire sa propre opinion. Il ne faut pas toujours se
fier à ce que l'on nous propose, à ce que pense les critiques, mais
je dois avouer que l'idée de donner de l'argent à quelqu'un qui ne
m'offre aucune garantie, cela ne m'enchante pas vraiment. Je n'ai pas
envie d'échanger trois euros (ou moins) contre un roman bourré de fautes,
insipides ou alignant les clichés.
Je
me retrouve donc à prendre un risque avec les auteurs auto-édités.
Je me retrouve aussi face à des dilemmes. Ce ne sont pas des
professionnels de la vente, ce ne sont pas des graphistes innés
alors parfois derrière une couverture atroce peut se cacher une
perle. Parfois derrière une promotion maladroite peut aussi se
cacher une perle… Sauf que je n'ai pas toujours envie de faire cet
effort-là. J'aime pouvoir me reposer sur le savoir-faire de maison d'édition.
Comme ça, si c'est mauvais, j'irai lui reprocher à elle ses
mauvais choix… et je n'aurais pas à le faire directement avec
l'auteur.
En
fait lire un auto-édité, cela me donne l'effet d'être un juré de
la nouvelle star. Si je peux crier au génie de temps en temps, les
non sont nombreux et ça ne m'amuse pas de chercher la punchline
censée briser les rêves de l'auteur. Je préfère que la maison
d'édition s'en charge. (Oui, c'est pas gentil pour elle, mais bon elle est aussi là pour prendre les risques et les mesurer. Et puis c'est nul de briser les rêves d'autrui.)
Après il existe des façons de me rassurer. L'une des plus efficaces reste l'extrait ou la possibilité de lire le début du roman. J'aime pouvoir feuilleter les livres avant de me décider à les prendre. J'aime choisir une page au hasard, la lire et me dire : Oui, je tente l'aventure. Bon après, le souci de l'auto-édition, de la vente en ligne des romans, c'est qu'elle m'empêche de jeter un œil à la fin. Oui, je l'avoue, dans certains genres d'ouvrages, je commence par la fin. (Mais pas dans les thrillers car ça gâche clairement le plaisir !) Par contre si vous voulez savoir pourquoi je fais ça, il faudra demander à Evy de me poser la question.
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