Tome 1 : Les Lames du
Cardinal
Tome 2 : L’Alchimiste des
Ombres
Tome 3 : Le Dragon des
Arcanes
Auteur : Pierre Pevel
Édition : Bragelonne / Folio SF
Note : 9.5/10
Description :
Paris,
an de grâce 1633. Louis XIII règne sur la France et Richelieu la gouverne. Le
Cardinal, l'une des personnalités les plus puissantes et les plus menacées de
son temps, doit sans cesse regarder des ennemis de la Couronne. L'espionnage,
l'assassinat, la guerre, tout est bon tour parvenir à leurs fins... et même la
sorcellerie, qui est l'œuvre des plus fourbes adversaires du royaume: les
dragons! Ces redoutables créatures surgies de la nuit des temps ont en effet
survécu et se dissimulent parmi les humains, ourdissant de sombres complots
pour la reconquête du pouvoir. Déjà la cour d'Espagne est tombée entre leurs
griffes... Alors, en cette nuit de printemps, Richelieu décide de jouer sa
carte maîtresse. Il reçoit en secret un bretteur exceptionnel, un officier
dévoué que la trahison et le déshonneur n'ont pourtant pas épargné : le
capitaine La Fargue. Car l'heure est venue de reformer l'élite secrète qu'il
commandait jadis, une compagnie d'aventuriers et de combattants hors du commun,
rivalisant d'élégance, de courage et d'astuce, ne redoutant nul danger: les
Lames du Cardinal!
***
Cette
série, mais cette série ! C’est un coup de cœur absolu ! Il m’a
complètement pris aux trippes.
Le
début de l’histoire nous fait découvrir une grosse quantité de personnages d’un
coup, avec un enchaînement de petites séquences où on ne sait pas vraiment qui
est qui et qui fait quoi. C’est assez perturbant et peut nécessiter une prise
de notes ou un retour en arrière fréquent pour bien suivre l’histoire de chacun
et consiste en l’élément qui enlève un 0,5 à ma note. Mais il se trouve que
c’est à la fois un défaut, parce qu’on est un peu perdu, mais aussi une
qualité : on découvre des personnages dont on ne connaît pas les liens les
uns par rapport aux autres, on ne sait pas qui est gentil ou qui est méchant,
on peut donc se faire sa propre opinion. C’est donc sans préjugés que j’ai fais
mon choix de personnages préférés (je serais incapable au final d’en citer un
seul). J’ai eu un peu de difficultés au début à suivre, j’avançais l’histoire
doucement, comme le rythme du roman d’ailleurs. Les choses se mettent doucement
en place, les liens se font progressivement, jusqu’à une scène. LA scène. Celle
qui m’a fait prendre du recul sur mon livre, regarder dans le vide quelques
secondes en me disant « c’est pas possible… ». Là j’ai su que j’étais
foutue, que ce livre était mon nouveau coup de cœur et que j’aurais beaucoup de
mal à en décrocher ! C’est exactement ce qui s’est passé : j’ai
dévoré la fin et ensuite du attendre de longs mois avant que le tome 2 sorte
chez Folio SF, puis encore de très longs avant la fin de la trilogie, que je
viens d’achever. Je peux donc maintenant parler de l’ensemble de l’œuvre, en
évitant bien sur tout spoiler !
Adeptes de Dumas, ce livre
est pour vous ! Référence directe aux fameux Trois Mousquetaires, Les Lames du Cardinal parle de leur
concurrents directs : le petit groupe que le Cardinal de Richelieu a formé
pour le servir dans l’ombre. Ils sont une sorte d’organisme
« secret » de l’époque et sont au service de la France contre la
menace espagnole, notamment les dragons et leur Griffe Noire. Il y a de très
nombreuses références à l’œuvre de Dumas avec des apparitions de Athos,
d’Artagnan ou encore Treville.
Des personnages plus que
charismatiques ! Vous intégrez un petit groupe
assez éclectique de bretteurs, avec chacun une histoire et une personnalité
bien prononcée qu’on découvre tout au long des trois tomes. Ils se révèlent
plein de surprises et en même temps prévisibles. Il y en a pour tous les
goûts : le bad boy, le
mystérieux, le dur à cuire… il est impossible de ne pas aimer ou s’identifier à
au moins une des Lames !
Pour
ma part ma préférence est allée au début à Marciac, puis à Leprat, enfin à
Saint-Lucq, pour qu’au final je sois incapable d’en choisir un dans le lot. Ils
ont tous leurs qualités et leurs défauts et aucun n’a plus d’importance qu’un
autre. Il n’y a pas de personnage principal mais un groupe et ça c’est ce que
j’aime chez Pevel !
Comme
j’ai envie d’être un peu objective et de faire une vrai critique, et non juste
un article élogieux, je vais quand même ajouter quelques défauts : tout
d’abord, les livres de la série ont une structure étrange. L’histoire mêle à la
fois lenteur et rythme effréné : l’intrigue avance doucement mais en même
temps le rythme de lecture est rapide à cause de l’enchainement de points de
vues et donne une impression de ping-pong entre les personnages. On ajoute à ça
un sentiment de frustration car la coupure est toujours un peu au
« mauvais moment ». L’histoire se met doucement en place au début de
chaque tome pour s’accélérer d’un seul coup dans les toutes dernières pages qui
offrent un final souvent bien surprenant. C’est assez étrange mais ce n’est pas
déplaisant forcément déplaisant, ça fait partit du style.
Je
sais aussi que lors de la lecture du premier tome j’avais remarqué des
incohérences (dont je ne me souviens absolument plus maintenant, il faudrait
que je le relise !) et que j’avais été déçue par la disparition soudaine
et inexpliquée d’un personnage dans le tome 2 (qui en fait réapparait dans le
tome 3, mais je ne le savais pas à l’époque ^^).
Mais à part ça, cette série est
un vrai de vrai coup de cœur et les personnages vont réellement me
manquer ! Je sais déjà que je la relirais dans quelques temps, lorsque j’aurais
un peu oublié l’histoire.
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