mercredi 20 juillet 2016

Le Meilleur des Mondes par Aldous Huxley

mercredi 20 juillet 2016
Résumé 
Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains sauvages dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des " Alphas ", génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...
Titre : Le Meilleur des mondes

Auteur : Aldous Huxley

Édition : Pocket

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Aujourd’hui, je vous parle d’un livre que certains ont croisé sur les bancs de l’école. Ce ne fut pas mon cas, mais désormais, j’ai réparé cet oubli. J’ai lu le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley.

Quand je plonge dans la science-fiction, quelques auteurs sont capables de me glacer le sang. Ils savent dépeindre un futur plus proche de celui que l’on voudrait voir s’accomplir. Dans le Meilleur des mondes, le conditionnement est total. Rien n’est laissé au hasard dans la conception des embryons. Rien du tout. Il faut être heureux à tout prix. Le malheur n’a pas existé, il n’a aucune raison d’être vu que la société est parfaite. De l’art, il ne reste plus qu’un cinéma aux allures grotesques dont la seule innovation se résume à l’odorat. Un seul dieu est là pour les guider dont le nom ne peut-être un simple hasard. Au fond, il n’existe plus qu’une seule voie où la différence ne peut exister.

Et il existe une Réserve où sont parqués des Indiens, des individus qui ont un autre dieu, qui possèdent une autre culture… et qui ne sont qu’une attraction aux yeux du monde. C’est là que le Sauvage apparaît, c’est là que le grain de sable va s’inviter pour découvrir une société à laquelle il ne va pas adhérer. Il n’est pas accepté au sein de la Réserve, car il est différent. Il ne le sera pas plus dans ce monde parfait. Il ne sera qu’une attraction aux yeux des autres, un individu amusant que l’on ne prend pas au sérieux et dont la chute n’a rien de bien joyeux.

Ce livre pousse à réfléchir comme d’autres classiques de la science-fiction. Il nous incite à nous interroger sur les menaces qui nous entourent, celles qu’on ne voit pas. Je l’ai lu il y a quelque temps, mais je me souviens de l’impression que j’ai ressentie quand j’ai découvert cette société aseptisée. Je n’ai pas aimé ce monde où les individus se ressemblent tous, ne vivent que pour un but et se réfugient dans la drogue pour être tout le temps heureux. Cela m’a rappelé un travers de notre société actuelle, qui a parfois tendance à nous déconseiller d’être malheureux alors que les larmes, ça fait un bien fou. Alors soit dit en passant, il existe encore des préjugés entre les différents types d’humains, nécessaires au progrès selon les scientifiques régissant la fécondation… Donc non seulement, la société ne laisse que peu de place à la différence, mais les quelques différences qui existent sont mal vues ou comme une attraction…

Cette lecture ne m’a clairement pas laissée indifférente. Cela fait partie de ces classiques de la science-fiction que j’apprécie, ceux qui me permettent de réfléchir sur notre existence, ceux qui nous alertent sur les dangers que court l’être humain, ceux qui sont si clairvoyants sur notre espèce. Je le conseille à ceux qui ont envie de livres qui sont plus qu’un divertissement, à ceux qui ont envie de réfléchir un peu.


Verdict : Indispensable
(Oui, j'abandonne les notes pour un mot (ou deux))


Ce livre rentre dans le challenge :


2 commentaires:

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