lundi 9 janvier 2017

[Comics] Bitch Planet, Volume un : Extraordinary Machine par Kelly Sue DeConnick et Valentine De Landro

lundi 9 janvier 2017
Résumé : Seule une vraie femme peut survivre à... Bitch Planet !

Le futur. Le monde est gouverné par le diktat des hommes. Les femmes qui ne se plient pas aveuglément à leur volonté doivent être « rééduquées ». À l issue d un discours évangélisateur psalmodié en boucle dans leur sommeil, elles sont expédiées dans l établissement auxiliaire de conformité, une prison pour femmes en orbite au-dessus de la Terre. Ces rebelles qui rejettent les règles masculines vont ainsi découvrir les joies de la vie carcérale dans cette boîte de métal que l on appelle « Bitch Planet. »


Titre : Bitch Planet, volume I : Extraordinary Machine

Auteur : Kelly SuDeconnick et Valentine De Landro

Edition : Glénat Comics



Bitch Planet, qu’est-ce que c’est ? Un comics dystopique où les femmes se doivent de rentrer dans la norme sous peine d’être envoyées sur Bitch Planet. En somme si elles sont trop grosses, trop noires, trop timides, trop maigres, trop sexy, trop prudes ou pas assez bien pour la société patriarcale, elles sont éjectées et conduites dans une prison où l’hologramme de la femme parfaite vient les seriner avec la norme et leur expliquer qu’elles ne doivent surtout pas être non-conformes. N’est-ce pas charmant ?

Mais toutes les détenues ne vont pas se laisser faire. À commencer par ma préférée : Rolle Pénélope surnommée Penny. Son crime ? Elle se plaît comme elle est. Bon d’accord, ce n’est pas un délit en apparence sauf qu’elle est trop grosse pour la société. Elle est un monstre à leurs yeux, mais elle s’en moque. Penny s’aime et n’est pas décidée à se laisser faire. À ses côtés se trouve aussi Kamau Kogo, qui va rapidement prendre la position de leader malgré elle. Une offre lui sera faite, celle de constituer une équipe d’un sport relativement violent. Elle va alors réfléchir aux avantages et désavantages de cette offre en compagnie d’autres détenues avec de la suite dans les idées.

Ce premier volume met clairement en place l’univers. J’ai beaucoup aimé la manière dont était construite la première histoire, qui donne un aperçu glaçant du monde de Bitch Planet. Je retiens également toute la partie centrée autour de Penny où le message est de s’aimer comme on est. J’ai aussi apprécié les pages de publicités vintage, qui permettent de souligner les attentes que les hommes ont des femmes dans cette société si proche de la nôtre. Quant aux héroïnes, j’ai apprécié le fait qu’elles viennent de divers univers, que les femmes racisées soient plus nombreuses, car cela rend le tout plus crédible. (Soyons honnêtes, même si les femmes blanches sont soumises au sexisme, elles ont quand même des privilèges que n’ont pas les femmes noires, asiatiques, etc.) Elles ont aussi du caractère et font du bien dans le paysage de la littérature où les personnages féminins sont encore trop souvent cantonnés à des rôles peu reluisants.

En somme, Bitch Planet est un comics qui fait du bien. Il propose un univers dystopique glaçant par sa proximité avec le nôtre, mais aussi des personnages féminins intéressants. Il invite les filles à s’aimer comme elles sont, à ne pas se laisser enfermer dans un moule dans lequel il est difficile de rentrer. En plus, Glénat a ajouté un dossier à la fin sur le féminisme avec des interviews, des témoignages et des exemples de femmes non conformistes ayant marqué l’histoire. Bref, Bitch Planet mérite clairement qu’on y jette un œil ! Et je me ruerais sur la suite dès qu’elle sortira !


Verdict : Indispensable

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