Résumé :
Seule une vraie femme peut survivre à... Bitch Planet !
Le futur. Le
monde est gouverné par le diktat des hommes. Les femmes qui ne se
plient pas aveuglément à leur volonté doivent être « rééduquées
». À l issue d un discours évangélisateur psalmodié en boucle
dans leur sommeil, elles sont expédiées dans l établissement
auxiliaire de conformité, une prison pour femmes en orbite au-dessus
de la Terre. Ces rebelles qui rejettent les règles masculines vont
ainsi découvrir les joies de la vie carcérale dans cette boîte de
métal que l on appelle « Bitch Planet. »
Titre : Bitch
Planet, volume I : Extraordinary Machine
Auteur :
Kelly SuDeconnick et Valentine De Landro
Edition :
Glénat Comics
Bitch
Planet, qu’est-ce que c’est ?
Un comics dystopique où les femmes se doivent de rentrer dans la
norme sous peine d’être envoyées sur Bitch Planet.
En somme si elles sont trop grosses, trop noires, trop timides, trop
maigres, trop sexy, trop prudes ou pas assez bien pour la société
patriarcale, elles sont éjectées et conduites dans une prison où
l’hologramme de la femme parfaite vient les seriner avec la norme
et leur expliquer qu’elles ne doivent surtout pas être
non-conformes. N’est-ce pas charmant ?
Mais
toutes les détenues ne vont pas se laisser faire. À commencer par
ma préférée : Rolle Pénélope surnommée
Penny. Son crime ? Elle
se plaît comme elle est. Bon d’accord, ce n’est pas un délit en
apparence sauf qu’elle est trop grosse pour la société. Elle est
un monstre à leurs yeux, mais elle s’en moque. Penny s’aime et
n’est pas décidée à se laisser faire. À
ses côtés se trouve aussi Kamau Kogo, qui va rapidement prendre la
position de leader malgré elle. Une offre lui sera faite, celle de
constituer une équipe d’un sport relativement violent. Elle va
alors réfléchir aux avantages et désavantages de cette offre en
compagnie d’autres détenues avec de la suite dans les idées.
Ce
premier volume met clairement en place l’univers. J’ai beaucoup
aimé la manière dont était construite la première histoire, qui
donne un aperçu glaçant du monde de Bitch Planet. Je retiens
également toute la partie centrée autour de Penny où le message
est de s’aimer comme on
est. J’ai aussi apprécié les pages de publicités vintage, qui
permettent de souligner les attentes que les hommes ont des femmes
dans cette société si proche de la nôtre. Quant aux héroïnes,
j’ai apprécié le fait qu’elles viennent de divers univers, que
les femmes racisées soient plus nombreuses, car cela rend le tout
plus crédible. (Soyons honnêtes, même si les femmes blanches sont
soumises au sexisme, elles
ont quand même des privilèges que n’ont pas les femmes noires,
asiatiques, etc.) Elles ont aussi du caractère et font du bien dans
le paysage de la littérature où les personnages féminins sont
encore trop souvent cantonnés à des rôles peu reluisants.
En
somme, Bitch Planet
est un comics qui fait du bien. Il propose un univers dystopique
glaçant par sa proximité avec le nôtre, mais aussi des personnages
féminins intéressants. Il invite les filles à s’aimer comme
elles sont, à ne pas se laisser enfermer dans un moule dans lequel
il est difficile de rentrer. En plus, Glénat a ajouté un dossier à
la fin sur le féminisme avec des interviews, des témoignages et des
exemples de femmes non conformistes ayant marqué l’histoire. Bref,
Bitch Planet mérite clairement qu’on y jette un œil ! Et je
me ruerais sur la suite dès qu’elle sortira !
Verdict : Indispensable
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