Résumé :
La crise a sévi bien plus que de raison au fil des années, au point
de rendre les cœurs aussi vides que les maisons. Mais un nouveau
gouvernement s'est érigé en sauveur de l'humanité : le Secteur.
Alors que le monde
semble courir à sa perte, le Secteur dit avoir trouvé une solution.
Mais à quel prix ?
Dans cette vie où
plus rien ne compte, les rêves sont, dit-on, devenus inestimables.
Si rares, si
précieux, que le Secteur a décidé de s'en emparer.
Titre :
La Rumeur, tome I : La Fuite
Auteur :
Solenne Hernandez
Edition :
Auto-Edition
La Fuite.
Premier
tome de la Rumeur écrit par Solenne Hernandez. Si vous me suivez sur
Twitter, vous avez déjà dû me voir vous conseiller cette histoire.
Aujourd’hui, je me décide enfin à vous offrir mon avis en version
longue sur une vraie dystopie issue de l’auto-édition.
J’ai
aimé ce voyage même si tout n’y était pas parfait. Oui, la Fuite
a quelques défauts, qui l’empêchent d’être un coup de cœur.
Parmi
les bémols, je retiens l’absence de chapitres dans la mise en
page. Il n’est pas possible de naviguer chapitre par chapitre.
Alors sur un livre papier, ce n’est pas dérangeant en soi puisque
l’on peut le remplir de post-it. Sur un ebook, c’est un peu plus
fastidieux de retrouver certains passages. C’est un petit problème
de mise en page, qui n’est pas dans le second tome.
L’autre souci réside dans le rythme de l’histoire. La Fuite n’est pas haletante. Elle aurait pu, mais comme elle met en place l’univers, il y a des moments plus calmes. Certains le sont peut-être un peu trop alors que la menace paraît bien réelle. En fait, cette baisse de rythme vient de quelques longueurs, des instants moins passionnants où les adolescents se contentent de marcher entre un retour dans le passé ou un changement de point de vue intéressant.
Maintenant
que les défauts sont énoncés, évoquons les qualités.
Tout
part d’une rumeur, que deux enfants veulent entendre de la bouche
de leurs parents. Puis cette rumeur se dévoile au fil des chapitres
pour révéler un univers difficile dans lequel il n’est pas aisé
de survivre. Alors, autant le dire de suite, nous sommes face à un
énième cas d’auteur sadique avec ses personnages. Elle peut avoir
à faire à un enfant, à un adolescent ou un adulte, ça ne change
rien. S’il faut tuer, elle tuera… et ça, c’est bien pour
rendre la menace bien réelle.
J’ai
aussi aimé que cette dystopie ne soit pas une de ses romances
dystopiques que l’on vend aux jeunes adultes et aux adolescents…
et que je ne peux plus voir en peinture. J’aime un peu trop les
bonnes vieilles dystopies avec un monde effrayant parce que
totalement réaliste. Ici, j’ai donc eu la joie de ne voir aucune
romance plomber l’intrigue. Alors peut-être que des liens amoureux
vont unir certains personnages, mais c’est totalement secondaire.
Je dirais que la méfiance, les liens fraternels et l’amitié
dominent. Je retiens la relation entre Oswald et Brewen notamment. Ou
encore celle d’Eulalie et de Gabe.
Alors
oui, les héros sont des adolescents. Pourtant, ils ne sont pas
énervants. Ils ne sont pas au beau milieu d’une crise
d’adolescence. Ils ne pensent pas tous savoir. Ils ne sont pas
infaillibles. Ce sont des adolescents avec leurs qualités, leurs
défauts, leurs forces et leurs faiblesses. Ce sont des êtres
humains. En plus, l’autrice parvient à gérer des personnages
traumatisés par ce qu’ils ont vécu. J’ai aimé Oswald alors que
ce n’est pas forcément le personnage qui doit être le plus facile
à écrire. J’ai un petit faible pour un personnage féminin, mais
je ne peux pas trop dire son nom sans briser un effet de surprise
dans l’histoire.
J’ai
apprécié les retours dans le passé où l’on prend le temps d’en
apprendre plus sur les nouveaux arrivants. Cela permet d’étoffer
leurs backgrounds. J’ai aussi aimé le fait que ce ne soit pas
systématique parce que sinon on aurait sombré dans le redondant.
(Même si j’aurais voulu en savoir plus sur certains, mais le
second tome sera sûrement là pour m’en apprendre plus) Les
changements de point de vue étaient donc bienvenus permettant
d’avoir une vue d’ensemble sur l’univers. Il n’était donc
pas seulement question de suivre des adolescents dans leur quête de
survie, mais aussi d’entrer dans la tête des adultes qu’ils
soient ennemis ou alliés.
Quant
à la fin, elle est cruelle, mais elle laisse espérer de l’action
dans le prochain tome. Les promesses sont là, le potentiel aussi, il
ne reste plus qu’à espérer que le tout se concrétise.
La Fuite est donc une bonne surprise dans cet océan de l’auto-édition.
Quelques longueurs sont présentes, mais ne suffisent pas à gâcher
le potentiel de cette histoire, l’envie de savoir quel avenir est
réservé à nos adolescents. (Pas tête à claques, j’insiste !
Et j’y tiens !) Ce n’est pas un coup de cœur. Par contre
c’est un bon début, qui me fait espérer que la saga dans son
ensemble sera un coup de cœur !
Verdict : Prometteur
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