Résumé : Dans une Europe
contemporaine et cependant uchronique, Tamara, brillante adolescente
dont la destinée est dictée par l'indifférence glacée des lois
eugéniques de son pays, se voit propulsée au rang de Mère de la
Patrie. Comment accepter un tel sort ? Comment seulement s'y
soustraire ? L'avenir est-il dans une fuite aveugle vers un ailleurs
inconnu et peut-être pire encore ? Ou dans le renoncement ? À qui
pourra-t-elle se fier ? Sa rebelle naïveté ne risque-t-elle pas de
l'amener à prendre les mauvaises décisions ? À accorder trop
hâtivement sa confiance ? Mais aura-t-elle seulement une
alternative... ?
Titre : La Fleur de
l’ombre
Autrice : Isabelle
Morot-Sir
Editeur : Auto
édition
Cette chronique a été précédemment publiée sur les Indéchaînés.
J’ai apprécié.
Le résumé ou
plutôt les promesses faites par ce dernier.
Le français correct
dans lequel est écrit le roman.
J’ai regretté
La crise
d’adolescence de Tamara. Elle aurait pu être une héroïne forte,
un modèle, mais elle apparaît trop souvent comme une gamine
capricieuse. C’est dur d’avoir envie de compatir à son sort et
c’est énervant de ne pas y parvenir. Néanmoins, aussi
horripilante soit-elle, elle ne méritait pas de tomber sur Liam.
Vraiment pas. D’ailleurs j’ai plus l’impression qu’elle est
sous l’emprise de Liam qu’amoureuse… Non parce qu’elle lui
pardonne des choses… qu’elle reproche à d’autres de manière
assez violente.
Les aberrations.
Quel est le message d’une œuvre qui te présente un violeur
multirécidiviste comme un mec sympa ? On pourrait croire que le but
est de montrer que le violeur, ça peut être monsieur tout le monde.
Sauf que non. Il est présenté comme le mec sympa qui ne violera pas
Tamara car elle est enceinte… et qui la fera rire. Il devient un
ami. Je suis la seule à voir le souci ? Ou vous aussi vous trouvez
ça malsain ? Et je ne parlerai pas non plus du sociopathe… qui
n’en est pas un en fait. En tout cas la façon dont il est écrit
donne l’impression que l’auteur n’a pas saisi le sens du terme.
Et je peux continuer longtemps car ce livre possède plein de petits
détails qui décrédibilisent totalement l’univers. Or c’est
dommage parce que la base était vraiment sympa.
L’absence de
suspense. Dans cette histoire, il se passe beaucoup de choses sauf
que la tension ne se ressent pas. A force de voir Tamara s’en
sortir, on ne la croit jamais en danger et ça finit par rendre
l’intrigue ennuyeuse. J’aurais aimé frémir un minimum…
surtout que c’est censé être une dystopie.
Et je termine par le
gros morceau : Liam. Il n’a rien de l’amant idéal. Il commence
par culpabiliser Tamara après son geste désespéré. La jeune fille
est contrainte de faire des enfants. Elle ne veut pas. Elle veut donc
se tuer. Et lui, plutôt que de compatir, il la gronde comme une
gamine. D’où tu grondes quelqu’un en détresse émotionnelle ?
D’où tu te permets de lui dire qu’elle n’a pas à se plaindre
de son sort parce que d’autres vivent pire qu’elle. D’où tu
viens lui dire qu’il vaut mieux être violée dans un cadre
agréable que vendre son corps dans un infâme bouge… Et le plus
beau, c’est qu’il conclut qu’en lui disant qu’il n’est pas
le pire des donneurs. Sérieux ? Elle ne le connaît pas, il la
culpabilise après une tentative de suicide et il n’est pas le pire
des donneurs ? Là j’ai quand même un doute.
Et magique, la suite
confirme mon doute. Liam va éprouver cinq secondes d’hésitation
quand il va comprendre que Tamara a été droguée. Ensuite il va
coucher avec elle. Il prétend avoir une morale, mais il profite
quand même d’elle pendant un moment de faiblesse. Alors oui, il
doit coucher avec elle, c’est son devoir… Mais il pourrait quand
même éprouver un petit peu de culpabilité d’avoir ainsi couché
avec elle. Cela pourrait le torturer un minimum, non ? Ben pas du
tout.
Et la romance débute
comme ça. Elle débute par une première fois où il abuse d’elle.
Et le cadre a bon dos car au final il se réveille quand même en
imaginant le bonheur que ce serait de le faire tous les matins à ses
côtés.
Je ne parlerai pas
non plus du pseudo caca nerveux qu’il fait à Tamara quand il la
découvre enceinte. Aurait-il oublié le principe même de sa
fonction et de la sienne ? Est-ce qu’il ne s’est pas dit qu’il
était possible qu’il ne la voit plus parce que la tâche effectuée
? D’ailleurs pourquoi n’était-il pas au courant alors que c’est
censé être un honneur d’être donneur ? Bref. Admettons. Le
problème c’est qu’il ment aussi à la jeune fille, et que son
mensonge il sert quand même de retournement à l’intrigue. Ce
n’est pas un petit mensonge… et il s’en excusera pas. Je
pourrais aussi parler de la manière dont il s’en débarrasse pour
la refiler à ses parents…
Verdict : Je
déconseille.
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