Résumé :
1914. L'Empire britannique est à son zénith et Londres s'apprête à
subir les foudres du Kaiser. Thommy Thomson œuvre dans l'ombre pour
un plumitif mégalomane quand un avocat lui propose un marché
insolite : écrire l'histoire de son client, Marcus Garvey, un gitan
accusé d'avoir assassiné au Congo les fils du duc qu'il servait.
Publié avant le
procès, le récit concourt par son immense succès à sauver de la
potence celui que tout accuse. II met au jour le détail de
l'expédition enragée de cieux aristocrates qui s'enfoncent clans la
jungle congolaise jusqu'aux confins du monde, aiguillonnés par la
fièvre de l'or. Avec Marcus, ils vont mener la première guerre
verticale de l'histoire contre une armée insolite surgie des
entrailles de la terre. Par convoitise pour une de ces créatures,
les hommes ouvrent la boîte de Pandore et les intenses tropiques
débrident ceux qui ne savent plus tenir leur rang. Les sang-bleu se
révèlent de fieffées canailles et un pauvre domestique s'érige en
sauveur de l'humanité.
Dans cette aventure
qui semblait établir le triomphe de la justice des hommes, tout
n'est que chimère; seule la fiction y gagne des lettres de noblesse.
Titre :
Pandore au Congo
Auteur :
Albert Sánchez Piñol
Édition : Babel
***
Aujourd'hui,
je vais vous parler d'un livre que j'ai dévoré dans la journée :
Pandore au Congo d'Albert Sánchez
Piñol. Ce n'est pas forcément raisonnable, mais j'étais vraiment
curieuse de connaître le fin mot de l'histoire. D'ailleurs, je ne
regrette pas du tout ce voyage, qui va me pousser à découvrir les
autres œuvres de cet auteur.
Pandore
au Congo raconte l'histoire d'un auteur, qui reprend son premier
roman pour ajouter des précisions, notamment sur les circonstances
dans lesquelles il a dû retranscrire l'histoire d'un accusé de
meurtres à la demande d'un avocat. Dès lors, on se retrouve plonger
dans deux intrigues différentes. D'un côté, il est question d'une
aventure exotique où thriller, fantastique et romance s'entremêlent.
De l'autre, l'auteur nous parle de sa vie, de sa guerre sans merci
contre Marie-Antoinette et d'éléments plus sérieux sur sa quête
de vérité.
Ce
récit est dense. Plusieurs thèmes pointent le bout de leur nez. Il
est notamment question de la traite des Noirs, de la colonisation,
mais aussi de la Première Guerre Mondiale. Les hommes ne sont pas
montrés sous leur meilleur jour. Ils se montrent cruels,
manipulateurs et cyniques. Albert Sánchez
Piñol joue aussi avec l'écriture, le thème de l'auteur que ce soit
au travers du prête-plume ou encore de la mise en abyme avec
un roman dans le roman. Il s'en sort à merveille dans le rôle du
conteur, qui nous divertit avec un livre dont on ne peut pas dire
grand-chose sous peine de gâcher les nombreux rebondissements… et
surtout l'issue finale où l'Homme en prend encore pour son grade.
Au
final, Pandore au Congo fut une véritable bonne surprise. Je me suis
laissée emporter par cette histoire, qui s'est révélée plus
complexe que je ne l'aurais cru quand j'ai lu la quatrième
couverture. J'ai aimé me faire mener en bateau par l'auteur, voir
certaines apparences se faire briser en morceaux ou sentir une
anguille sous la roche à un moment. Et puis, j'ai adoré
Marie-Antoinette, une tortue sans carapace au caractère bien
trempé !
Verdict : ♥ ♥ ♥
♥
♥
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