Résumé
: En 3602, la Terre n’est plus qu’une planète à l’abandon.
Trois races distinctes, issues des humains, ont colonisé de nouveaux
systèmes.
Kendalh,
une scientifique « homogène » — l’espèce dite supérieure
— rejoint sa planète après une mission de plus d’un an. Sa vie
extrêmement réglée prend un virage inattendu lorsque son vaisseau
s’écrase sur un territoire hostile, envahi de créatures
monstrueuses.
Quel
choix lui reste-t-il quand celui qui lui sauve la vie est un de ces
détestables humains, et qu’il tire des pouvoirs étranges de
cristaux que tous pensaient disparus ?
Titre
: La Nébuleuse d’Héra - tome 1 : La toile du destin
Auteur
: Lydie A. Wallon
Édition
: Auto Edition
Aujourd’hui,
je vais vous parler de la Nébuleuse d’Héra et de son premier
tome : La toile du Destin écrit par Lydie A.Wallon. Je tiens
d’ailleurs à remercier cette dernière de m’avoir proposé son
livre en service presse, mais aussi de sa patience. Oui, je vais être
honnête, niveau délai, je n’ai vraiment pas assuré. Bref,
revenons à son roman de science-fiction.
Un, j’étais contente
que ce soit de la science-fiction. C’est mon genre préféré,
j’aime voyager dans le futur, et notamment dans l’espace. J’ai
aimé le fait qu’on sorte de la dystopie ou encore du
post-apocalyptique, deux sous-genres que j’adore, pour plonger dans
du space opera. Je crois que ça faisait un moment que je n’en
avais pas lu, et ça m’a fait du bien.
Deux, ce livre a un univers solide. Comme l’autrice maîtrise son sujet,
son futur est cohérent, ce qui est une excellente chose. Je ne me
suis pas sentie noyée par les moments explicatifs parce qu’ils
n’étaient ni trop longs, ni trop compliqués. En plus ils
s’intégraient bien à l’histoire.
Trois,
le thème de ce livre est d’actualité. Dans la Nébuleuse d’Héra,
il est question de discrimination. Elle ne touche pas la couleur ou
le genre de l’individu, mais ses gènes. Les humains détestent les
homogènes qu’ils qualifient d’humains éprouvette. Du coup les
tensions sont nombreuses et rien n’est forcément fait pour
arranger les choses puisque les « mélanges » sont
interdits. Eh oui, un humain et un homogène n’ont pas le droit de
s’aimer. Il ne faudrait pas abîmer le capital génétique du
second. J’ai apprécié la manière dont le sujet était traité,
le fait que les mentalités ne soient pas forcément figées dans le
marbre et que certaines évoluent. Le chemin vers une cohabitation
apaisée n’en demeure pas moins long comme le laisse penser la fin
de ce premier tome.
Quatre,
les femmes. Ce livre possède plusieurs héroïnes, qui ne sont pas
de simples plantes vertes. Même la jeune Cassandre réussit à tirer
son épingle du jeu avec sa candeur, sa fragilité, mais surtout sa
volonté d’essayer de s’en sortir. J’ai aimé cette petite.
Très fort. Riah aussi a su me plaire avec son caractère bien
trempé. La demoiselle ne se laisse pas faire, mais parvient à être
attachante alors qu’elle pourrait être agaçante. Elle l’est
parfois sauf que je ne veux pas la voir changer pour devenir plus
douce. Par contre, j’ai hâte de savoir quelle voie elle va
prendre. J’espère qu’elle saura faire les bons choix, car je
trouve qu’un grand avenir l’attend. Elle a tout pour devenir une
grande héroïne, une figure importante susceptible de marquer
l’histoire avec un grand H de la saga. À l’inverse, je dois avouer
que je n’ai pas été aussi attachée à Kendalh. Je l’apprécie, mais il lui manque un petit quelque chose. Elle est un peu trop
parfaite à mes yeux. J’aurais aimé qu’elle sorte davantage de
sa zone de confort, mais nous n’en sommes qu’au premier tome. Il
faut sans doute garder quelques munitions pour la suite… et du coup
j’en attends beaucoup. Je pourrais aussi évoquer Abigail, que
j’aurais aimé voir plus développer, car elle a un potentiel de
malade et qu’elle faisait un peu trop guerrière plante verte. Il y
a aussi Nandini… que je voudrais comme patronne, chef ou présidente
tous les jours. Bref, j’ai aimé cette galerie de femmes. Même
Lady Maryse.
Cinq,
et si on évoquait nos petits mâles ? Là je suis plus mitigé.
J’ai beaucoup Meh Boh, qui est un personnage attachant. J’ai aimé
le fait qu’il soit mi-loup, mais pas guerrier pour autant. Il est
maladroit tout en étant touchant. J’ai eu une fois envie de le
secouer pour son propre bien. Juste une. À côté, j’aimais ce
personnage, le fait qu’il soit paisible et qu’il démontre qu’un
homme peut être doux et pas ennuyeux. Quant à Rajan, il porte bien
son nom. Je l’ai trouvé rageant par moment. Dans son ensemble, il
s’en tire bien, mais comme Kendalh, il lui manquait quelque chose.
Je dois d’ailleurs avouer que je n’ai pas adhéré à leur
relation. Qu’on la voie arriver à des kilomètres, ce n’était
pas gênant. Par contre, je n’ai senti aucune alchimie entre les
deux, cela sonnait trop souvent faux. Du coup, je suis passée à
côté. (et c’est peut-être pour ça que j’ai eu du mal avec ces deux personnages) Maintenant, cela ne m’a pas empêché d’apprécier le
voyage.
Et
le reste du casting masculin m’a paru un peu trop stéréotypé par
moment. En tout cas, je n’ai pas eu la sensation qu’ils tiraient
leur épingle du jeu. J’aurais aimé qu’ils soient un peu plus
solides pour vraiment jouer à armes égales avec les personnages
féminins, que cela mette ces dernières encore plus en valeur.
Néanmoins, je ne vais pas non plus crier au scandale parce qu’il
est trop rare d’avoir ce genre de situations où les personnages
féminins s’avèrent plus solides que les personnages masculins.
Cela change quand même des trop nombreuses fois où la demoiselle
sert juste d’intérêt amoureux ou de plante verte pour le décor.
Six.
L’intrigue. Je l’ai trouvée intéressante. Plusieurs histoires se
dévoilent sous nos yeux. Elles finissent par se retrouver pour
aboutir à une dernière ligne droite haletante ou presque. Je dirais
qu’il y a un petit problème de rythme dans l’exécution du
scénario. La mise en place est un peu longue. J’ai eu un peu de
mal à me mettre dedans. Sans doute que le résumé en disant trop. Ensuite, je me suis laissé porter jusqu’à
un drame se produise… Je ne vais pas l’énoncer, car ce serait
gâcher la surprise. Du coup, ce drame sonnait pour moi comme
l’annonce de l’épilogue. Sauf que non. Ils se passent encore des
choses et j’ai trouvé qu’elles mettaient un moment à se
résoudre. En fait, ça ne m’aurait pas dérangé qu’on termine sur
le drame, puis qu’on le résolve dans le tome suivant. D’ailleurs,
j’avoue trouver la résolution un peu facile, voire dommageable
pour le personnage. Maintenant, je n’en suis pas morte, j’ai
toujours envie de savoir la suite… et c’est l’essentiel.
En conclusion, ce premier tome n’est pas exempt de défauts, mais ils ne
sont pas suffisants pour qu’on passe à côté. Cette entrée dans
la Nébuleuse d’Héra donne envie d’en savoir plus. Elle fait la
part belle aux femmes, et Dieu sait que ça fait du bien, car les
héros sont trop souvent masculins. En plus l’univers est solide,
le thème intéressant, l’intrigue réussie malgré quelques soucis
de rythmes… Bref ce serait vraiment dommage de passer à côté !
Je conseille.
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